Julien Dir
Je lisais récemment la tribune de Marc Desgorces sur Breizh-info.com au sujet de la possible candidature d’Eric Zemmour à la présidentielle, qu’il faudrait éviter (cliquez ici). Bien évidemment, je m’affirme en totale opposition avec cette lettre, étant donné que j’estime qu’une candidature Eric Zemmour à l’élection présidentielle de 2022 est sans doute le dernier espoir politique des autochtones ici en France. Je m’explique ci-dessous.
Ouvrir les yeux et regarder le réel en face
Déjà, contrairement à Marc Desgorces, je pense que la métapolitique et la masturbation intellectuelle ont leur limite. Cela fait des décennies que sortent des livres, des concepts, des théories, portées y compris sur le premier plan médiatique, par des personnalités dites « de droite » ou « identitaires ». Pour quel résultat concrètement ?
Il suffit de voir les tendances Youtube pour se rendre compte que le « combat culturel » a échoué. Il suffit d’observer le nombre d’enfants faits, actuellement, par les autochtones de France, pour se rendre compte que « le combat pour la famille » ne parle à plus grand monde. Il suffit de se rendre dans n’importe quelle métropole de France, et même dans des villes plus moyennes, et même maintenant dans des villages pour observer enfin que tous les discours, politiques ou médiatiques, qui parlent de « grand remplacement » et de remigration depuis des années, n’ont pas eu l’effet escompté sur les faits, sur le réel. On peut nier cette réalité, s’enfermer dans une tour d’Ivoire, mais cela n’enlève rien au réel qui est une promesse de cauchemars pour nous, autochtones d’Europe.
La réalité, c’est que nous sommes progressivement en train de diminuer en nombre (avant de disparaitre ?), nous les Blancs d’Europe. La réalité c’est que nos institutions et nos élites n’apportent plus l’espoir suffisant ne donnent plus envie aux nôtres de faire des enfants. La réalité c’est que ces enfants, en nombre réduit, subissent quotidiennement les assauts culturels, musicaux, cinématographiques, de ceux qui veulent nous voir disparaitre.
Ne serait-il pas temps de se dire que tout ce qui a été infusé justement, en matière d’idées et de concepts, notamment par la Nouvelle Droite, par les identitaires, par les futuristes plus que les conservateurs, doit enfin trouver son aboutissement politique, avant que plus rien ne soit possible, parce que la science démographique est impitoyable ?
Il faut ouvrir grand les yeux, et de se dire que, si l’on croit encore (ce qui n’est pas le cas de tous) qu’une solution politique, électorale, peut être trouvée dans ce pays, il faut que cela soit maintenant, et pas dans 5 ans. C’est là qu’intervient Eric Zemmour et une candidature, souhaitable pour ne pas dire vitale, en 2022.
Eric Zemmour distille, depuis des années, sur les plateaux télévisés, un certain nombre d’idées, d’analyses, de propositions, sans la moindre once de politiquement correct, et qui sont, sur beaucoup de points, les mêmes analyses, propositions, que faisaient, il y a quelques années encore, un parti comme le Bloc identitaire.
Le polémiste a cerné les problèmes fondamentaux qui sont à résoudre, avant toute chose dans ce pays. Et en premier lieu l’immigration, thématique sur laquelle il appelle à un référendum, qui doit être bien plus large qu’« êtes-vous pour l’arrêt ou le maintien de l’immigration », mais plutôt de type « Acceptez-vous que nous prenions demain toutes les mesures légales et constitutionnelles, afin de stopper l’immigration et mettre en place un processus de remigration partielle ? » Les choses seraient alors claires. Il n’y aurait d’ailleurs pas nécessairement besoin de référendum, puisque la candidature Zemmour 2022 pourrait annoncer la couleur avant même son élection :
Si vous votez pour moi et si vous me donnez une majorité parlementaire, je prendrais l’intégralité des mesures nécessaires à l’arrêt total de l’immigration et à la mise en place d’une remigration partielle. C’est-à-dire que cela laisse entendre la sortie des traités internationaux qui nous obligent, le changement de constitution en France qui restreint les capacités d’expulsion, et tout un certain nombre de lois à voter (et surtout à faire appliquer) permettant expulsions massives, déchéances de nationalité, et déploiement d’un corps spécial aux frontières (de la France et de l’Europe).
Actuellement, il n’y a pas de candidat qui propose de révolutionner les choses concernant le sujet. Tout comme Marine Le Pen a abandonné la sortie de l’Euro, elle et son bataillon d’« assimilés » sans arrêt mis en avant, semblent certes vouloir faire un référendum sur l’immigration, mais à la manière dont l’aurait fait la droite classique il y a 30 ans, sans prendre conscience que ce n’est pas l’immigration de demain qu’il faut stopper, mais qu’il faut rembobiner et défaire ce qui a été fait depuis vingt ou trente ans. Le slogan « Quand nous arriverons, ils repartirons » ne semble plus d’actualité au RN.
Par ailleurs, une candidature Zemmour devra inclure nécessairement — et il a déjà évoqué plusieurs fois le sujet — l’abrogation dont j’ai déjà parlé à plusieurs reprises sur BI (cliquez là), des lois encadrant et réprimant la liberté d’expression en France. Là encore, il faut un changement de constitution (en finir avec la 5e République donc) qui permette, demain, de pouvoir parler de tout, sans risquer un procès et l’acharnement de ligues de vertus, et une nouvelle constitution qui permette aux citoyens de discriminer, c’est-à-dire de choisir avec qui ils veulent vivre, travailler, habiter, faire du sport…
Enfin là encore, si l’on en croit les propos que l’on peut écouter lors de l’émission Face à l’info, il semble qu’Eric Zemmour ait perçu la dangerosité, la toute-puissance de la magistrature française actuelle, qui rend la Justice désormais plus au nom d’une petite caste qu’au nom du peuple français. Là encore, si une candidature Zemmour peut promettre aux Français la table rase de la magistrature française et sa reconstruction au service des citoyens, je signe.
Eric Zemmour a déjà par ailleurs abordé les thématiques de sanctuarisation du domicile (c’est-à-dire le droit pour chaque citoyen à défendre sa propriété et son foyer s’ils sont attaqués) qui apparait essentiel dans un pays qui prétend laisser son peuple vivre livre et en sécurité.
Zemmour 2022, pour faire sauter le Système
Les autres thématiques me semblent être totalement secondaires au regard de ce qu’il se passe actuellement dans la société française et européenne. Bien entendu, Eric Zemmour n’est pas un militant ardent défenseur de la langue bretonne, mais il doit trouver aussi en Bretagne des alliés pour lui faire comprendre qu’il n’aura pas l’assentiment d’une partie des Bretons s’il commence à jouer du jacobinisme sur ces questions régionales. Et je pense que lui même en est parfaitement conscient.
Il a conscience que sa candidature porterait avant tout la marque de la radicalité sur les questions d’immigration, de réforme constitutionnelle, de justice et de sécurité. Et qu’en contrepartie de cette révolution régalienne, nécessaire à la survie des autochtones qui peuplent ce pays, il faudrait jouer la liberté et l’apaisement de l’autre côté : mise en place du référendum d’initiative populaire, libertés locales, régionales de s’organiser et de décider autour des questions non régaliennes (éducation, santé, transport…)
Eric Zemmour incarne un espoir chez des millions de téléspectateurs qui le regardent chaque soir, parce qu’il parle des maux qu’ils rencontrent quotidiennement, et qu’il n’a pas (espérons qu’il ne l’ait jamais) cette maladie de l’homme politique qui consiste à devenir très souvent un pleutre qui se renie et qui se lisse au nom de calculs qui n’ont plus rien à voir avec les attentes des électeurs. Il incarne par ailleurs une espérance chez ceux qui ont la politique c’est-à-dire la vie de la cité chevillée au corps, mais qui ont la nausée devant le spectacle qu’on leur propose, élection après élection, année après année, dans la République française.
Zemmour peut, en se lançant à l’élection présidentielle, déclencher une dynamique (et des conséquences imprévues… cet imprévu dans l’Histoire qui est une constante…) et un profond changement, y compris dans la façon qu’on les citoyens aujourd’hui d’appréhender les choses. Si il va jusqu’au bout de son courage politique, il peut démontrer, par A+B, qu’il peut faire sauter le système actuel pour redonner pouvoir, sécurité, liberté et surtout envie de vivre ensemble à des autochtones qui aujourd’hui, ne savent plus qui ils sont ni où ils vont.
Je n’ai pas la moindre once de confiance ni de respect dans les politiques qui soupent du système, dans son cœur ou dans son opposition, depuis des décennies. Ils sont responsables de la situation actuelle, parce qu’ils n’ont rien fait ni voulu révolutionner. Ils se sont accoutumés.
Je ne me fais pas d’illusion sur ce que pourrait devenir un Eric Zemmour qui tomberait entre les mains de puissances d’argent, ou de cercles politiques résiduels au système.
Mais je souhaite qu’il se lance dans la bataille des présidentielles, et qu’il se retrouve parfaitement entouré, avec pour objectif de faire sauter le système, et de nous redonner à nous, les autochtones de Bretagne, de France et d’Europe, les possibilités de décider de nouveau politiquement et sociétalement de notre avenir. Et dans ce cas alors je le suivrais, les yeux grands ouverts, et je pense que nous serions des millions à la suivre.
Pour le salut des autochtones d’Europe, Zemmour 2022 !
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