33 millions de visiteurs mensuels, c’est, selon Libération, la somme des visiteurs des dix plus gros sites de « désinformation » en France. « Un chiffre hallucinant », s’époumone le quotidien de gauche dans un article titré « Désinfosphère : Internet dans le facho business » paru ce 19 octobre.
Après « plusieurs mois d’enquête », Libé avoue son impuissance : « Impossible de calculer précisément le nombre total de Français pris dans cette “désinfosphère”. » On en frémit. Libé a trouvé de fait des élucubrations : pansionisme, complot sur le 11 septembre, des théories très éloignées de Boulevard Voltaire, mais aussi… « Éric Zemmour et le professeur Raoult » ! Les médias qui ont cité ou interviewé ces deux personnalités doivent-ils être rangés au rang des complotistes dangereux pour la République ? Angoisse dans la quasi-totalité des grands médias de l’Hexagone qui leur ont tendu un micro. Et voient, en outre, monter la menace.
« Les 100 plus importantes de ces plates-formes totalisent au bas mot 60 millions de visites et 150 millions d’articles consultés chaque mois, selon les données accessibles publiquement », assure le journal. C’est vrai qu’on trouve le pire et le meilleur, sur Internet, et que les fausses informations sans queue ni tête pullulent. Les illuminati, l’influence des puissances étrangères, le complot juif : tout cela est bien éloigné de la ligne conservatrice de Boulevard Voltaire. Et pourtant, quelle surprise ! Boulevard Voltaire apparaît dans cet article. Accompagné d’une énorme « fake news » : notre site recevrait 5 millions de visiteurs mensuels. Hilarité dans l’équipe. Les auteurs de l’article ont-ils bu ? La fréquentation de Boulevard Voltaire est, malheureusement pour nous, très en deçà des rêves de Libération.
En veine de générosité, le quotidien, qui faisait la publicité, dans les années 1970, du Front de libération des pédophiles, le fameux FLIP, et qui abrita tout récemment les sympathiques harceleurs de la Ligue du LOL, nous classe aussi très aimablement dans la « fachosphère », sans le moindre argument, cela va de soi. Trop fatiguant. Et, au passage, nous rattache au GRECE (Groupement de recherche et d’étude pour la civilisation européenne) d’Alain de Benoist. Les deux fondateurs de Boulevard Voltaire, Robert Ménard, venu de la gauche, et le journaliste Dominique Jamet, ancien patron du Quotidien de Paris (tous deux ont quitté notre site), apprécieront la blague.
Accumuler tant de fausses accusations facilement vérifiables sur quelques lignes tout en faisant la leçon tient de l’exploit. Boulevard Voltaire a déjà assigné Libération devant la Justice. Nous étudions l’opportunité d’une deuxième action judiciaire. Comme diraient les deux auteurs de l’article et leur inspirateur mal inspiré, Tristan Mendès France, il faut traquer « les discours de haine ». Et les « fake news ».