Vendredi dernier, le gouvernement a sombré encore un peu plus dans la dictature sanitaire : intervenant à l’issue d’un énième « conseil de défense », le Premier ministre Castex a en effet annoncé la présentation, début janvier, d’un projet de loi prévoyant tout bonnement la transformation du passe sanitaire en passe vaccinal. Une mesure qui, si elle est adoptée, entraînera immédiatement l’exclusion de la quasi-totalité des lieux publics de nos compatriotes non vaccinés, ceux-ci n’ayant même plus la possibilité de présenter un test négatif ou un certificat de guérison. Surprise ?
Pas vraiment : alors qu’il y a un an, presque jour pour jour, le menteur Macron jurait sur Twitter que « le vaccin ne sera pas obligatoire », l’exécutif n’a cessé depuis de multiplier les mesures discriminatoires à l’encontre des Français non piqués, reléguant ainsi honteusement ceux-ci au rang de pestiférés ! Et ce n’est pas fini : la prochaine étape sera évidemment l’obligation vaccinale pour tous.
Essayant de justifier ce nouveau projet liberticide, Castex n’a pas hésité, lui non plus, à user de manière éhontée du mensonge, en expliquant notamment qu’« il n’est pas admissible que le refus de quelques millions de Français de se faire vacciner mette en risque la vie de tout un pays ». Une affirmation profondément malhonnête puisque, comme chacun sait, leur vaccin, présenté comme un remède miracle depuis des mois, n’empêche nullement ceux qui l’ont reçu d’être contaminés ni de contaminer les autres ! De sorte que, malgré leurs déclarations, les autorités seraient bien en peine de prouver scientifiquement la responsabilité des non-vaccinés dans l’actuelle propagation du virus. Ce qui ne les empêche pourtant pas de préparer un nouveau tour de vis contre ces derniers. C’est ainsi que, si ce projet de loi est adopté, ce nouveau passe vaccinal interdira aux millions de Français non vaccinés l’accès à la plupart des lieux publics. A commencer par les bars et restaurants (y compris en terrasse), les cinémas et autres lieux culturels, les lieux de loisirs, les établissements de santé, ainsi que les longs trajets en avion, en car ou en train.
D’autre part, si le Premier ministre a laissé entendre que ce nouveau passe ne serait pas nécessaire dans le métro ou encore dans les écoles, l’exécutif, sous la pression des ministres de la Santé et du Travail, étudierait actuellement la possibilité d’imposer en entreprise le passe sanitaire ! Une question jugée « légitime » par Véran, qui a expliqué sur France Inter : « On ne peut pas empêcher les gens de travailler s’ils ne sont pas vaccinés, mais on peut exiger d’eux qu’ils passent un test s’ils ne sont pas vaccinés. » Et le « taliban de la vaccination » d’ajouter alors : « Je vais encore plus loin, je pense que dans le débat parlementaire, on peut reposer la question du contrôle d’identité associé au contrôle du passe » ! Une mesure qui avait pourtant été écartée en juillet dernier lors de l’extension du passe sanitaire aux bars, restaurants et autres cinémas…
Véran avoue une « obligation vaccinale déguisée » !
En attendant, interrogé samedi par les journalistes de Brut, Véran a fini par avouer ce que tous les Français avaient parfaitement compris la veille : à savoir que le basculement du passe sanitaire vers le passe vaccinal n’était pas autre chose qu’une « forme déguisée d’obligation vaccinale » décidée par le gouvernement. Une malhonnêteté d’ailleurs totalement assumée par le ministre de la Santé, qui est même allé jusqu’à expliquer que la formule retenue par l’exécutif était « plus efficace » qu’une obligation vaccinale classique… Quoi qu’il en soit, l’annonce par Castex du renforcement de l’ostracisation dont souffrent déjà les Français refusant la vaccination a immédiatement fait réagir les candidats de la droite nationale. Comme Marine Le Pen qui, dans un tweet accompagnant le message de Macron affirmant l’an dernier que le vaccin ne serait pas obligatoire, a dénoncé avec force une « mesure disproportionnée » qui « condamne à la mort sociale les Français qui ne sont pas vaccinés ». Ou encore Eric Zemmour qui, après avoir rappelé que « les Français sont déjà largement vaccinés », a vu aussi, et à juste titre, dans « le durcissement installé avec ce passe vaccinal », la volonté du gouvernement d’« instaurer une lutte des classes vaccinale, afin d’empêcher les Français de s’intéresser aux sujets sur lesquels Emmanuel Macron est en difficulté ».
Franck Deletraz
Article paru dans Présent daté du 17 décembre 2021