Jean-Marie Le Pen a été interrogé dans l’Incorrect. Extrait :
L’expression de Grand Remplacement est au cœur de la campagne. Est-ce une victoire pour vous qu’on en parle autant ?
Bien sûr ! C’est un avertissement solennel aux Français et aux Européens du danger de submersion migratoire qui les menace. Le Grand Remplacement est en cours. Nous avons 400 000 immigrés légaux chaque année, sans compter les clandestins. On le sait, ces gens font beaucoup plus d’enfants que nous de surcroît. L’équilibre entre les populations de terrain et celles de l’extérieur ne cesse de se modifier au détriment des gens du pays. Dans les années qui viennent et pas à la fin du siècle, nous risquons d’être minoritaires dans notre territoire.
La civilisation européenne est en danger de mort ?
On peut peut-être à cette occasion connaître un sursaut ! Ce sont les menaces qui suscitent généralement les réactions salvatrices. Si nous ne le faisons pas, nous serons submergés. Toutes les approches médiatiques qui suivent les idéologies, mais aussi les intérêts commerciaux, tendent à imposer une image métissée de la population qui est donnée en modèle, en exemple, qui ne doit pas susciter de réaction d’hostilité, mais au contraire d’acceptation de l’inévitable. Aujourd’hui, on voit que la société a une réaction et qu’elle se droitise… Elle se nationalise.
Justement, pour vous, existe-t-il un camp national ?
Le camp national est déterminé par un certain nombre de candidats. Marine Le Pen, Éric Zemmour, Nicolas Dupont-Aignan même s’il est petit. Cela fait un bloc considérable, majoritaire dans le pays. Ces gens ont des volontés patriotiques, une relation affective, sentimentale avec l’histoire du pays et son déroulement.
En 2014, Marine Le Pen avait voulu dédiaboliser le FN, ce que vous aviez condamné. Aujourd’hui, on voit que le camp national est plus accepté. Est-ce grâce à cela selon vous ?
Non. Je crois qu’il y a une réaction nationale et populaire, de ceux qui vivent au contact de la réalité, de la rue, du terrain. Ce n’est pas idéologique, c’est ressenti. Les gens voient bien dans certains quartiers qu’ils sont minoritaires voire ultra-minoritaires ! À Tarascon, il y a six écoles primaires. Pourcentage d’enfants d’immigrés dans ces écoles : 80%. On est déjà en territoire conquis. La plupart du temps, ce sont des gens respectables, mais il n’en reste pas moins qu’il y a des affinités qui constituent des capacités de rassemblement, mais pas de rassemblements nationaux. […]