Les « ligues de vertu » si promptes à vouer les policiers aux gémonies quand, par malheur, un voyou est tué lors d’une interpellation, alors que l’on se trouve par définition dans une situation de risque, de stress et de mise en danger de la vie des policiers voire des passants, sont évidemment restées muettes. Tout comme les militantes féministes alors que les victimes d’Angers étaient de jeunes rugbymen venus au secours de jeunes femmes victimes de harcèlement sexuel. Il est vrai que l’auteur n’était pas un homme blanc jouissant d’une certaine notoriété. Donc inintéressant pour les activistes.
Et pendant ce temps, qu’est ce qui soulevait l’indignation de la secte médiatico-politique politiquement correcte ? Une maladresse verbale du ministre Caroline Cayeux. Pétition, indignation, cris et hurlement de LR à l’extrême gauche pour des propos, certes maladroits, mais qui n'étaient pas des insultes à l’égard des homosexuels. Voici la République en danger et la cohésion de la nation menacée ! Il s’agissait, en fait, de lui faire payer son opposition passée à l’ouverture du mariage à des personnes de même sexe. Ce qui était bien son droit. L’excès de ces réactions ne peut que rappeler les mots de Talleyrand : « Tout ce qui est excessif est insignifiant. » Il est toutefois permis de s’interroger sur le degré de soumission de certains aux oukases d’activistes de telle ou telle minorité. Sur leur sens des priorités. Voire sur leur sottise.
Car enfin, s’il y a bien quelque chose qui menace vraiment la République, qui contribue à déliter le lien social, à instiller la peur, c’est ce déchaînement de violence dans nos rues et sur nos places. Ce sont ces bandes qui s’affrontent à la machette à Montpellier. Ce sont ces 62 quartiers de non-droit, baptisés dans l’insupportable jargon politiquement correct de « quartiers de reconquête républicaine », là où la loi ne s’applique plus. C’est le chaos au Stade de France, lors de la finale de la Ligue des champions.
Le scandale réside aussi dans le déni ou la banalisation de ces crimes et actes de délinquance par une partie de la classe politique et médiatique et le refus de voir qu’ils sont liés au terrible fiasco du « laisser-faire/laisser-passer » en matière d’immigration. Bien sûr, les journalistes des médias de désinformation s’empressent de dire avec un air triomphant, par exemple à propos des bandes du Stade de France, « mais ce sont des Français pour une grande part ». Oui, et alors ? C’est justement bien la preuve du terrifiant bilan de nos politiques d’abandon. Que certains Français d’origine immigrée, de la première, deuxième voire troisième génération, refusent nos règles de vie en société démontre de façon criante l’échec de l’assimilation et même de l’intégration de gens qui, au demeurant, se disent eux-mêmes « Français de papiers » en jouant sur les mots. Certains et pas tous, bien évidemment. Car les personnes venant d’Asie du Sud-Est, de Chine, les Arabes chrétiens d’Orient et bien des personnes venant d’Afrique du Nord ou noire ne rejettent ni nos règles de vie en société ni nos lois. Toute généralisation serait hâtive. La question n’est pas ethnique mais principalement culturelle et amène à soulever la question d’un certain islam et d’une haine entretenue à l’égard de la France. Encore faudrait-il avoir le courage de le reconnaître. Et d’agir en conséquence pour contrôler et choisir qui nous acceptons sur notre territoire, qui nous n’acceptons pas et qui nous souhaitons expulser. Si des engagements internationaux paralysent notre action et nous empêchent d’assurer la protection des nos citoyens, alors il faut les renégocier, émettre des réserves voire les dénoncer.
Monsieur Dupond-Moretti peut bien vitupérer à l’Assemblée nationale, la question de l’immigration et de la non-assimilation de certaines populations est le grand échec de la Ve République. Échec qui lui sera peut-être fatal. Tout comme l’inaptitude de la République à assurer ses responsabilités essentielles et à garantir la sécurité des personnes et des biens. Les Français financent l’État le plus cher du monde et celui-ci est incapable d’assurer ses fonctions régaliennes. Mais où va donc notre argent ? Cette République de la gabegie et des impuissants ne serait-elle pas en phase terminale ?
Stéphane Buffetaut