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De Stade de France en policiers lynchés à Lyon : Gérald Darmanin se perd en ses propres mensonges…

 

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Nicolas Gauthier sur BVoltaire

Devenir le nouveau Nicolas Sarkozy ? Gérald Darmanin s’en était quasiment fait une marque de fabrique. Ludion médiatique, il entendait toujours être là où on ne l’attendait pas, persuadé qu’il était de maîtriser les réseaux sociaux mieux que personne, quitte à tweeter avant de parler, à communiquer avant de réfléchir.

À ce titre, les émeutes du Stade de France, lors de la finale de la Ligue des champions opposant Liverpool à Real Madrid, jouée ce 28 mai, demeure un assez beau cas d’école. Alors que Saint-Denis est le théâtre de véritables scènes d’émeutes urbaines, avec touristes détroussés et femmes victimes de harcèlement sexuel, quand ce n’est pas de viol, notre ravi de la crèche macroniste tweete : « Le mal à la racine à l’origine de la situation. Une fraude massive et industrielle. 30.000 à 40.000 supporters britanniques se sont présentés devant le stade, sans billet ou avec un faux billet. »

Que dans les malheurs de l’Histoire de France nos amis britanniques aient pu être souvent partie prenante demeure fait avéré. Mais ce soir-là, non, tel que confirmé quelques jours plus tard, par la commission d’enquête du Sénat, qui n’est pas plus une officine d’extrême gauche qu’une antenne salafiste : « Il est injuste d’avoir voulu faire porter aux supporters de l’équipe de Liverpool la responsabilité des troubles intervenus, comme l’a fait le ministre de l’Intérieur pour détourner l’incapacité de l’État à gérer adéquatement la foule présente et à juguler l’action de plusieurs centaines de délinquant, violents et coordonnés. »

À ceux de nos compatriotes qui se demandaient à quoi le Sénat pouvait encore bien servir, voici la réponse, le ministre incriminé ayant là été tôt obligé de se justifier : « Le préfet de police aurait dû connaître le nombre de personnes sur les lieux. » Et la Place Beauvau, non ? Et Gérald Darmanin de reconnaître que « les choses auraient pu être mieux organisées » (Marianne, 25/7/2022). Sans blague ! Que fait la police ?

Une question qui mérite d’être posée et à laquelle une majorité de nos compatriotes répond dans cette enquête Odoxa-Backbone Consulting, citée par notre confrère Marianne, ce 25 juillet : « 76 % ne croient pas à la thèse initialement défendue par Gérald Darmanin à propos du Stade de France. » Mais croient-ils plus aux propos du ministre de l’Intérieur quand, ce 20 juillet, trois policiers sont lynchés à Lyon par une horde de racailles ?

D’où cette précipitation médiatique consistant à châtier de manière exemplaire l’un des auteurs présumés de ce méfait, immigré clandestin au casier déjà lourd comme deux bras. Lequel nous vaut ce tweet darmanien : « Suite à l’inacceptable attaque contre les policiers de Lyon, des opérations de police ont eu lieu. Un des délinquants est étranger. Sur mon instruction, il a été placé en rétention et sera expulsé. Les délinquants étrangers n’ont pas leur place en France. » Quelle mâle attitude. Sauf que « l’étranger » en question n’était pas impliqué dans ce drame et qu’il a été aussitôt libéré, quoique promis à être renvoyé en ses pénates d’origine. Ce qui n’est pas gagné d’avance, Nicolas Sarkozy, mentor de son successeur, ayant aboli cette double peine voulant qu’après avoir purgé sa peine, un délinquant étranger soit ensuite immédiatement expulsé du territoire français. Une foi encore, voilà qui n’est pas gagné.

Du côté des Républicains, parti politique d’origine de Gérald Darmanin, Isabelle Ramet, chargée à la municipalité lyonnaise des affaires de sécurité, dénonce à son tour sur les réseau sociaux : « J’ai l’impression que la politique du gouvernement se fait à coups de tweets. » Voilà qui n’est pas sot. Mais Gérald Darmanin est-il seulement capable d’agir autrement ? La question se pose.

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