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Le « changement de donne » en Ukraine : Un conflit majeur est-il inévitable ?

par Alastair Crooke.

Toute solution politique – aussi théorique soit-elle, à ce stade – impliquerait que Moscou s’assoit avec l’Occident collectif. Kiev est devenu un spectateur.

La Russie se prépare à une escalade dans cette guerre. Elle augmente ses forces au niveau minimum qui lui permettrait de faire face à une offensive majeure de l’OTAN. Cette décision n’a pas été précipitée par une attrition significative de la force existante. Les faits sont clairs : les milices de Donetsk et de Lougansk représentent la majorité des forces alliées russes qui combattent dans le Donbass. Les milices ont toutefois été renforcées par des soldats sous contrat du Groupe Wagner et des combattants tchétchènes, plutôt que par des forces russes régulières.

Mais cela est sur le point de changer. Le nombre de soldats réguliers russes combattant en Ukraine va augmenter de façon spectaculaire. Cependant, les référendums dans les oblasts ukrainiens viennent en premier ; et ceux-ci seront suivis par l’acceptation des résultats par le gouvernement russe et la Douma, qui approuveront l’annexion de ces territoires. Une fois cette étape franchie et les territoires assimilés à la Russie, toute attaque contre les nouveaux territoires russes sera traitée comme un acte de guerre contre la Russie. Comme le note l’ancien diplomate indien M.K. Bhadrakumar, « l’adhésion du Donbass, de Kherson et de Zaporijia crée une nouvelle réalité politique et la mobilisation partielle de la Russie sur une voie parallèle est destinée à lui fournir un soutien militaire ».

Il est clair que nous – le monde – sommes à un moment charnière. La « Russie collective » a conclu que l’ancienne guerre de basse intensité n’était plus viable :

Des flux inimaginables de milliards de dollars occidentaux, trop de doigts de l’OTAN dans le gâteau ukrainien, une « piste Hô Chi Minh » trop large d’armes avancées et à longue portée, et trop d’« illusions » que Kiev peut encore gagner d’une manière ou d’une autre – ont effectivement miné toute « solution de sortie de route » et laissent présager une escalade inexorable.

Eh bien, la « Russie collective » a décidé de « prendre de l’avance » et de porter les affaires de l’Ukraine à leur comble. C’est un risque ; c’est pourquoi nous avons atteint un point d’inflexion. La question à 64 000 dollars est de savoir quelle sera la réaction étudiée des dirigeants politiques occidentaux au discours de Poutine. Les prochaines semaines seront cruciales.

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