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Chauffer au-dessus de 19 °C est passible d’une amende de 1.500 euros !

Sur TF1, le journal de 20 heures se termine par la rubrique traditionnelle : « Le 20 H répond ». Comme c’est maintenant la mode sur toutes les chaînes depuis la  du Covid, le présentateur et son faire-valoir féminin répondent aux questions angoissées des téléspectateurs.

Une  chassant l’autre, après deux années de « Puis-je embrasser ma femme sans risque ou dois-je la désinfecter avant ? », « Dois-je installer papi et mamie dans la baignoire pour le dîner de Noël ? », « Mon fils a le nez qui coule, dois-je appeler le SAMU ? », etc., le thème porte maintenant sur « les gestes qui sont bons pour notre planète ».

Gilles Bouleau se lance :

« C’est l’heure de répondre à toutes les questions avec ce petit QR code magique. Bonsoir ma chère Garance, vous aussi vous êtes magique. Voici la première question que je vais vous poser : "Que risque-t-on si l'on chauffe son intérieur à plus de 19 °C, en France ?" »

La blonde Garance se tortille sur son siège. On sent que ça va être croustillant :

« Bonsoir Gilles. La réponse est magique aussi. Tenez-vous bien, vous risquez jusqu’à 1.500 euros d’amende, c’est le Code de l’énergie qui le dit. 19 degrés maximum dans, je cite, "les locaux à usage d’habitation, d’enseignement, de bureau et recevant du public". L’article en question date de 1974 mais il n’y a jamais eu de sanctions. »

Ou s’il y en a eu, on ne l’a pas su. Toutefois on n’est guère rassuré car, échaudé – sans jeu de mots – par les délires de la  anti-Covid, on se dit que ça pourrait venir.

On imagine déjà le scénario de l’horreur. Il est 20 h 00,  vient de faire une déclaration anxiogène pour l’usager : la température extérieure est descendue en dessous de zéro, les centrales sont au bord de la rupture, ÉTEIGNEZ TOUT ! Planqué sous le plaid ressorti de l’armoire de mémé, vous regardez la télé sans le son pour ne pas être dénoncé par les voisins. Tout à coup, des pas résonnent dans l’escalier : c’est la brigade du thermomètre qui frappe à la porte…

J’ai l’air de rire, mais c’est jaune, car l’avocat Rémy Coin, spécialisé en droit de l’énergie, le confirme sur Twitter : « En théorie, vous risquez 1.500 euros d’amende, une contravention de cinquième classe. » Et quand on se souvient du zèle mis à traquer les récalcitrants au masque et les imprudents qui osaient faire plus d’un kilomètre pour emmener pisser le chien, il y a de quoi s’inquiéter.

Et puis la  n’aime rien tant qu’imiter ses voisins, ici les Suisses, par exemple. Comme nous vous le disions au début de ce mois, sans avoir recours, cette fois, à une « votation », le  suisse enjoint les cantons à sévir si jamais on dépasse les 19 degrés : « En cas d’infraction délibérée des directives, une peine pouvant aller jusqu’à trois ans de prison pourrait être prononcée. Même en cas d’infraction par négligence aux mesures, une peine pécuniaire pouvant aller jusqu’à 180 jours-amende est possible. » Ce qui peut représenter une somme rondelette, sachant que l’amende quotidienne varie de 30 à 3.000 francs suisses.

Heureusement, on le sait depuis le premier choc pétrolier : en France, on n’a plus d’électricité mais on a des idées. Les internautes n’en manquent pas : « Celui qui viendra contrôler ça risquera un coup de fusil... la poudre va parler », dit l’un, quand un autre, plus astucieux, suggère : « Vu l’hiver de malade qui se pointe, il suffira d'ouvrir les fenêtres 20 secondes pour passer à côté ! »

Alors, tendez l’oreille si vous entendez des pas dans l’escalier…

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