EXCLUSIF – Amiens, Lille, Besançon, Troyes, Lyon, Grenoble, Albertville, Nice, Avignon, Toulouse, Paris et sa banlieue… Le Figaro s’est procuré un état des lieux des violences ayant eu lieu sur le territoire après la rencontre.
La troisième mi-temps a été agitée. Selon des documents officiels que Le Figaro a pu consulter, des violences urbaines ont éclaté sur tout le territoire à l’issue de la demi-finale du Mondial de football remportée par la France face au Maroc. Pour cet événement, 10.000 policiers et gendarmes étaient mobilisés partout en France. Plus de 6000 policiers étaient notamment déployés dans 218 villes.
Selon le ministère de l’Intérieur, 266 interpellations, dont 167 dans l’agglomération parisienne, ont eu lieu à l’issue du match. Une quarantaine de fonctionnaires de police ont été blessés, nous indique une source policière.
Au cours de la soirée, les agents de terrain ont dû faire l’usage de moyens collectifs de défense – notamment des tirs de LBD (lanceur de balles de défense, NDLR), de Cougar (un lanceur de grenades de maintien de l’ordre, NDLR) ou des jets de grenades lacrymogènes -, à près de 450 reprises. Voici la liste, non exhaustive, des villes où des violences ont eu lieu.
Dans le Nord
À Amiens, dans le quartier Saint-Leu – où près de 1000 personnes étaient réunies -, les forces de l’ordre ont été visées par des jets de projectiles. Trois feux de poubelle ont aussi été allumés. Du côté de Lille, les fonctionnaires ont essuyé des tirs de mortiers. Les agents ont riposté à plus de 50 reprises, utilisant notamment 35 grenades lacrymogènes.
Dans l’Est
À Besançon, environ 100 individus ont dégradé des véhicules en grimpant sur le toit. Une fois sur place, les policiers ont reçu des projectiles et la vitre arrière d’un véhicule a été brisée. À Troyes, où environ 1000 personnes étaient réunies rue de la République à l’issue du match, des petits groupes d’individus ont érigé des barricades et jeté des projectiles sur les forces de l’ordre.
(…) À Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne), environ 200 personnes ont tiré des mortiers d’artifice en direction du commissariat.
Plus de 250 personnes ont été interpellées en France, dont une centaine en dehors de l’agglomération parisienne.
Selon un bilan réactualisé, 167 personnes ont été interpellées à Paris et sa petite couronne (92, 93, 94), dont 145 à Paris intra-muros, a appris franceinfo auprès de la préfecture de police ce jeudi matin. Parmi elles, une quarantaine de membres présumés de l’ultra-droite ont été arrêtés dans le 17e arrondissement de la capitale, secteur Wagram-Malesherbes, a précisé une source policière à franceinfo. Ils détenaient, pour certains d’entre eux, des armes ou des armes par destination, comme des poings américains ou des clés à molette. Ils sont soupçonnés d’avoir voulu en découdre sur les Champs-Élysées.
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