Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Paris, Bordeaux : plus culotté qu’un militant écologiste radical ? Difficile…

Ils ont tous les droits puisqu'ils ont très peur et que, croient-ils, leur cause est juste. Les militants rouges-verts radicaux se sentent pousser des ailes. Ce 27 février, l’un d’eux alpague le président de la République au Salon de l’agriculture comme un vulgaire contrevenant au tri des déchets.

Ce militant de Dernière Rénovation (ils portent tous cette idée d’ultimatum vital façon secte Moon), vêtu d’un tee-shirt blanc assez étroit pour contenir ses idées, n’y va pas avec le dos de la cuiller dans le mode ratissage facile. « C’est la vie de ma petite sœur, crie-t-il face à un Macron qui ne peut placer un mot. C’est la vie de tous les enfants qui sont là et vous le savez très bien. » Même au Salon de l’agriculture, on voit rarement d’aussi gros sabots. « Je ne peux pas vous laisser dire cela… », tente Macron, qui est venu pour faire croire aux agriculteurs que son gouvernement n’a d’yeux et d’oreilles que pour eux.

Mais il en faut plus pour désarçonner le Khmer vert qui n’est pas venu pour tester ses idées. Cela fait des années que la sphère écolo s’abrite derrière des scientifiques priés d’aller à la même mangeoire militante sous peine d’excommunication suivie d’un brûlant bûcher médiatique. « Vous le savez, c’est scandaleux, tous les rapports scientifiques vous le disent », hurle notre Vert sombre dans un flot de paroles balancées façon prédicateur sous cocaïne. Et de signer son numéro : « C’est Dernière Rénovation et on n’arrêtera pas. » Diable ! Comme le culot a moins de limites que la couche d’ozone, l’homme va jusqu'à noter le Président : 2/20 sur la copie climat. Il a son programme, notre militant ; il veut la rénovation thermique des bâtiments. C’est déjà lancé, le sait-il ? L’opération est ruineuse pour les petits propriétaires. Ses amis verts ont réussi à démolir l’industrie française, les agriculteurs subissent les assauts de ces fanatiques jusque dans leurs fermes. Mais les messagers du dieu Planète ont leur programme, leurs urgences, leurs obsessions, leurs moyens : la discussion n’est pas possible, sauf entre eux. Le sort des autres, des salariés de l’industrie, des agriculteurs, l’avis des pauvres, des opposants, des scientifiques non alignés sur leur folie leur sont indifférents. La démocratie ne vaut pas mieux pour les clercs de cette drôle d’église qui manie sans vergogne et alternativement le dogme et le fouet.

Accessoirement, Europe 1 précise que ce clerc si vertueux et exigeant pour les autres est… « fiché S » ! Qu’il a écopé d’une garde à vue pour le blocage d’une route et d’une condamnation pour entrave à la circulation lors du dernier Tour de France. Cela lui donne le droit de sermonner généreusement son prochain, apparemment. Le même jour, soit ce 27 février, d’autres militants s’introduisent dans l’hémicycle du conseil régional d’Aquitaine. « Nous sommes Extinction-Rebellion ! Nous sommes un mouvement de désobéissance civile… » Une militante à capuche hurle « Nous sommes des citoyens ». On comprend qu’elle et ses amis sont venus « discuter »… à la Pol Pot. Les mêmes ont perturbé, voilà quelques jours, la cérémonie des César… On ne les arrête plus.

Présent dans l’assemblée lors du show de ces infatigables activistes ultra-minoritaires, le  d’Aquitaine mené par la députée Edwige Diaz ne l’entend pas tout à fait de cette oreille. « Comme toujours, ces anarchistes habitués des ZAD nous ont imposé leur discours de décroissance, galvanisés par les applaudissements des conseillers régionaux EELV et la "bienveillance" des élus communistes », écrit le groupe régional  dans un communiqué. Le groupe  demande ainsi au président socialiste du conseil régional qui a reçu les excités du climat « d’ouvrir une enquête afin de déterminer comment cette bande organisée a pu pénétrer dans les parties du conseil régional non autorisées au public, équipée de sacs à dos contenant du matériel de manifestation, de vérifier si ces individus ont eu accès au parking et, dans ce cas, avec quelle complicité, de sanctionner toute personne (agent, prestataire ou élu) complice de la violation de l’article 10, alinéa 2 et 3 de notre règlement intérieur et de déposer plainte contre Extinction Rebellion ». Le  annonce qu’il va saisir le procureur de la République et demander au ministre de l’Intérieur « la dissolution de ce groupuscule d’extrême gauche ». Le pouvoir s’est fait la main en dissolvant des groupuscules d’extrême droite dont personne n’avait jamais entendu parler. Il maîtrise parfaitement la procédure… La névrose n'excuse pas tout.

Marc Baudriller

https://www.bvoltaire.fr/paris-bordeaux-plus-culotte-quun-militant-ecologiste-radical-difficile/

Les commentaires sont fermés.