L'attaque du Hamas, qui a tué au moins quinze Français, et l'assassinat de Dominique Bernard imposent ce sursaut en nous montrant qu'il n'a justement pas eu lieu. Or, les longues prises de parole d'Emmanuel Macron, jeudi et vendredi soir, comme de Gérald Darmanin vendredi aussi, n'ont fait que souligner l'étendue de leur impuissance et confirmer que ce sursaut n'aurait pas lieu. Cette impuissance volontaire est coupable pour le passé. Dramatique pour l'avenir qu'elle nous promet. À Arras, ce vendredi 13 octobre, on se serait cru revenu dix ans en arrière, aux scénographies de MM. Hollande, Valls, Cazeneuve et consorts.
« Le choix est fait, a déclaré Emmanuel Macron à Arras, de ne pas céder à la terreur, de ne rien laisser nous diviser et de rappeler aussi combien l’école et la transmission sont au cœur, justement, de cette lutte contre l’obscurantisme. » Belles paroles jetées sur une réalité qui les dément quotidiennement : notre société et son école sont fracturées par le communautarisme islamiste et par une immigration incontrôlée. Ce n'est pas une opinion, c'est une réalité que nous constatons quotidiennement dans nos rues et nos établissements scolaires. Dans son allocution d'Arras, le président de la République salue, remercie, rend hommage aux pompiers, aux policiers, aux soignants. Mais jamais l'amorce d'une inflexion politique, d'un changement de la législation, d'une rupture. Pour le virus, pour l'énergie, nous avons eu droit à des mesures exceptionnelles, des confinements, des contrôles, des privations de liberté. Pour lutter contre l'islamisme, surtout pas. Même pas dans les mots, pour la forme. Cela fait froid dans le dos.
L'État macronien souhaite donc rester dans le carcan de ces fichés S inexpulsables et impossibles à surveiller véritablement. Quelle nouvelle démonstration de l'échec de cette politique faut-il ? Combien de morts, encore ? La traduction concrète de cet immobilisme de l'impuissance a été déclinée par Gérald Darmanin au 20 Heures : passage au niveau « Urgence attentat », avec cette phrase tout aussi inquiétante dans la bouche d'un ministre de l'Intérieur au bilan sécuritaire catastrophique : « Quand on passe à ce niveau de vigilance, c’est pour dire à tous les Français, à toutes les administration, de faire attention. » Nous sommes prévenus.
Or, il y a un changement radical de logiciel à opérer, comme l'expliquait, vendredi soir, Thibault de Montbrial.
Cet immobilisme lâche révèle que nos dirigeants ont visiblement la conviction, forgée par dix années de mollesse de leur part et de patience de la société française, que cette situation de guerre larvée, de tension, va perdurer encore longtemps. Et sans que cette même société n'exige davantage d'eux. Ils se trompent. Pire : ils persistent à alimenter, par la voie de l'immigration, le terreau mortifère de cette guerre. Ils porteront une lourde responsabilité devant l'Histoire et le peuple français. Chaque prolongation de cet état de lâcheté constitue une nouvelle victoire pour l'islamisme et un nouveau pas vers l'horreur qui nous guette.
Vendredi soir, Jordan Bardella demandait, sur X, la démission du ministre de l'Intérieur.
Frédéric Sirgant
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