Du communautarisme à la guerre civile
Mais s’il compatit avec les proches de Thomas, Bassem ne s’identifie pas à eux. À rebours des discours prêchant un universalisme béat, l’influenceur envisage la France comme une simple addition de communautés partageant un même territoire. « Mais vous faites quoi ? Vous vous ennuyez et vous allez dans des soirées de Blancs ?, interroge-t-il en s'adressant aux jeunes de banlieues. Quand on vous dit que chacun et chaque chose doit rester à sa place... Les Blancs sont entre eux, ils font leurs soirées. C’est pas pour que vous veniez leur casser les couilles. Est-ce que ces gens-là viennent ivres dans nos mariages à nous ? Non, ils ne viennent pas. Il n’y a que vous. Vous vous êtes faits refouler de toutes les soirées, vous venez en survet’… Comment voulez-vous que les gens vous acceptent dans leurs soirées ? »
Le pronostic de Bassem n’est guère optimiste et rejoint peu ou prou l’analyse déjà proposée par les Onfray, Zemmour et Collomb : celle d’un affrontement ethnique imminent. « Mesdames et messieurs, ça va tourner à la guerre civile ! Moi je suis français, patriote […] mais je serai obligé d’être du côté de ma communauté. Donc, à contrecœur, on se clashera. » Entre les « Blancs » et le clan, l’influenceur a choisi son camp. Son allégeance semble couler de source. Il n’envisage pas un seul instant de combattre aux côtés de ses concitoyens « blancs », fussent-ils d’innocentes victimes. Voilà qui donne à réfléchir…
Sa solution : un « ménage » dans sa communauté
Davantage fidèle au clan qu’à la nation, Bassem n’en est pas pour autant favorable à un affrontement généralisé. L’homme redoute ce face-à-face et livre ses conseils pour nous en prémunir. Il préconise, notamment, de régler leur compte à ceux qu’il qualifie de « cafards ». « Faites ce que vous avez à faire, conseille-t-il à ses auditeurs. Croyez-moi, c’est pas moi qui irai pleurer ces jeunes-là parce que ce qu’ils ont fait, c’est très très grave. […] Il faut éviter toutes les vermines de nos communautés. Et il faut commencer à nettoyer chez nous, parce que trop, c’est trop. Wallah, j’ai honte ! » Que Dieu l’entende.
Jean Kast
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