@Valeurs. Les chefs de la gendarmerie ne communiquent rien, même à leurs adjoints. Sur les prénoms des suspects, les gendarmes ont tout bloqué entre eux. “C’est vraiment inquiétant cet aveuglement. C’est reculer pour mieux sauter. Tôt ou tard, ils devront donner les infos”, confie une source gendarmerie. “En même temps, ça veut dire que ce sont des Maghrébins, traduit une source policière. S’ils s’appelaient Patrick, Roger ou David, on le saurait déjà.” #Drome
Mercredi matin, en marge du Conseil des ministres, Gérald Darmanin montre à l’un de ses collègues les noms des suspects placés en garde à vue la veille, après l’attaque au couteau à Crépol. «Ils sont français, mais pas un seul n’a un nom à consonance française, confie après coup ce ministre en soupirant. Vous verrez ce que ça suscitera dans le pays… Cette affaire traumatise légitimement nos compatriotes. Il faut remettre des règles et de l’ordre, sinon le pays partira à vau-l’eau.»
Une ligne de dramatisation et de fermeté qui n’est pas partagée par tous dans l’exécutif. Une fois encore, le pouvoir renvoie l’impression de ne pas savoir sur quel pied danser face à ces affaires criminelles qui tournent rapidement à l’affaire politique.