La pensée totalitaire caractérise l’extrême gauche française. Mais ce danger contamine aussi la Macronie, dans sa propension à occulter les faits au profit de dogmes. La perméabilité du wokisme, cet autre endoctrinement fascistoïde perdu dans une lutte de races et de sexes, n’est pas ici en cause. Car ce sont de vieux réflexes staliniens qui ont été recyclés par la députée LFI Mathilde Panot, dimanche soir sur BFMTV, en affrontant Marion Maréchal, qui conduira Reconquête aux Européennes. Outre son recours à l’insulte contre son adversaire, à qui elle a refusé de serrer la main, l’élue mélenchoniste s’est distinguée par son déni buté des réalités, ce marqueur de l’obscurantisme qui balaie les vies communes au profit de croyances fabriquées.
Les dictatures procèdent toujours de la sorte, déshumanisant les contradicteurs et effaçant les observations dérangeantes. Ainsi Panot, qui avait estimé que le Hamas n’était pas terroriste, a-t-elle soutenu cette fois, pour toute argumentation, qu’il n’y avait pas d’ensauvagement de la société, ni de lien entre l’immigration et l’insécurité, de guerre de civilisation, de Français de papier, de racisme anti-blanc, d’offensive islamiste, etc. Commentant ce naufrage intellectuel, le député Antoine Léaument (LFI) a estimé tout au contraire : « Ce soir, Mathilde Panot a atomisé Marion Maréchal ». Plus que jamais, LFI a quitté le débat au profit du dénégationnisme, la judéophobie étant l’autre face de ce mouvement. Dans Libération de samedi, l’insoumis David Guiraud admet avoir été influencé jadis par les vidéos antisémites d’Alain Soral et Dieudonné…
Mais la Macronie non plus n’est pas à l’abri de cette pente totalitaire. Sans revenir ici sur son oppressante politique hygiéniste durant le Covid, qui a imposé brutalement un régime liberticide construit sur la peur, la majorité présidentielle n’est guère réceptive, d’une manière générale, à la condition humaine et au respect de la vie. L’aide à mourir, brandie comme une avancée par Emmanuel Macron, est surtout une technique qui permettra, si elle est adoptée, d’éliminer plus rapidement des vieux, jugés improductifs et coûteux. Surtout, la majorité montre, sur le sujet de l’immigration actuellement débattu, sa déconnexion des Français et de leur vie réelle. Le texte, qui devrait sortir ce lundi après midi de la commission mixte paritaire, ne répondra pas aux aspirations à plus de fermeté des sondés. Dimanche, le JDD a confirmé que 80 % les Français ne voulaient plus accueillir de migrants, 65% voulant freiner l’immigration de travail et 73 % allant jusqu’à défendre la préférence nationale concernant les droits sociaux alloués aux étrangers non européens. Dimanche, sur BFMTV, Gérald Darmanin a lui-même admis, partant du compromis attendu avec la droite : « Ce ne sera pas un texte parfait ». En fait, le gouvernement demeure attaché à sa doctrine élitiste d’une société diversitaire, indifférente aux protestations des autochtones. L’explosion de la colère française deviendra-t-elle la seule issue ?
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