Ainsi Le Figaro rapporte : « Durant l’année scolaire 2022-2023, plus de 3 362 références de livres ont été interdites et retirées des milieux scolaires, universitaires et des bibliothèques publiques à travers une quarantaine d’États. Des chiffres jamais atteints depuis vingt ans… « Ce phénomène de censure est en hausse de 33 % par rapport à l’année précédente », précise le rapport de l’organisation non gouvernementale, PEN America, publié il y a quelques jours. Dans le classement des livres maudits figurent Tricks d’Ellen Hopkins, l’histoire de cinq adolescents tombant dans la prostitution, L’OEil le plus bleu de la Prix Nobel Toni Morrison, qui narre l’histoire d’une fillette noire de 11 ans qui rêvait d’avoir la peau plus claire et les yeux bleus, le roman dystopique 1984 de George Orwell, Les Cerfs-volants de Kaboul de Khaled Hosseini ou encore Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur de Harper Lee »
La suite : « Du côté des livres jeunesse, Gender Queer, dans lequel l’auteur Maia Kobabe raconte le chemin de son identification en tant que personne non-binaire, n’est plus le bienvenu dans de nombreux États. Au même titre que le roman de Sarah J. Maas A Court of Mist and Fury (Un palais de colère et de brume) , qui met en scène des personnages gays et bisexuels, et que l’adaptation en bande dessinée du Journal d’Anne Frank, dont les images étaient jugées trop choquantes, ou de comics grand public comme Batman : White Knight, de Sean Murphy. […] »
Tandis qu’en France les autorités dissolvent à tour de bras et coupent chaque tête qui dépasse au sein de la Dissidence au sens très large (sans qu’aucune opposition politique ne s’en émeuve), aux Etats-Unis, le terrorisme intellectuel est en plein boom. Et la presse mainstream, si prompte à dénoncer habituellement la censure ou les « démocraties illébérales », ne moufte pas.
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