L'Ukraine devenu un bourbier, les USA coupent leurs pertes, le présent article vise à expliquer comment l'absence de perspectives de victoire renverse le calcul rationnel de gain et de pertes pour les USA.
Eh bien voilà, nous y sommes, les aides ont diminué et tendent vers zéro.
Pourquoi l'occident lâche-t-il l’Ukraine ? Simple, l'échec de la contre-offensive prouve désormais l’impossibilité de reconquérir les territoires des républiques. Or là-bas se trouvaient une large partie des ressources économiques du pays.
Sans ce collatéral les prêts occidentaux ne sont plus couverts et le rogaton d'Ukraine ne pourra jamais rembourser. Rappelez-vous, l’Ukraine en faillite avait déjà reçu de nombreuses aides occidentales et les aides de guerre s’ajoutent au passif. L’Ukraine est aussi partie en guerre pour résoudre ses difficultés économiques[1].
La base navale de Sébastopol restera russe. Si un accord se fait ce sera désormais sur les lignes de front existantes et donc ce gage précieux pour les militaires américains sera impossible.
L’autre objectif était le pillage des actifs russes. Là encore, les perspectives s’effondrent. 18 mois de guerre n’ont pas convaincu les Russes de renverser leur dirigeants. Zelenski continue à rêver d’y parvenir grâce à des frappes sur la Crimée, mais les chances demeurent minces. Les occidentaux ont, il est vrai, avec une candeur désarmante, annoncer dés le début leur objectif de piller économiquement la Russie via le mécanisme des réparations de guerre. Il est incompréhensible que les Russes rejettent la gloire de se faire exploiter économiquement pendant des décennies. Quel manque d’esprit de sacrifice de leur part.
Plus sérieusement, on peut tout de même s’interroger sur la rationalité d’acteurs capables de publier de telles menaces absolument contre productives. Mais ce sujet a déjà été traité.
L’équation était donc :
Aide= Actif Ukrainiens + prélèvement sur les Russes + Sébastopol + Actifs russes séquestrés
La crise financière s’approfondit, les taux d’intérêts montent en occident et nous n’avons pas les moyens de les absorber[2]. Donc, il sera impossible de conserver les 300 milliards de fonds russes gelés (Terme poli pour volés). Là encore, la pression augmente et les gains se réduisent.
Bien sûr, Washington essaie de pousser les européens a saisir la partie sous leur contrôle, ce sera envoyé à Kiev comme solde de tout compte. Ainsi, l’Europe sera ravagée économiquement. Si les USA ne peuvent vaincre la Russie, ils auront réussi à encourager l’émigration du capital européen vers leur territoire. Un lot de consolation juteux !
Celui-ci demande juste un vote des dirigeants Européens, inutile de donner de l’argent à l’Ukraine pour cela.
Les USA, cyniquement coupent donc leurs pertes, la demande d’investissement vient de se révéler négative. Comme quoi, dans le déferlement de moraline que nous avons vécu, un acteur reste rationnel : Les USA
Certes, Biden aimerait envoyer encore un peu d’argent, mais lui aussi est rationnel : Le parti démocrate et lui semblent avoir des pompes retour sur les aides à l’Ukraine. Mais, même lui, pousse peu. Si le contribuable américain finance, ce sera rentable au plan personnel, si les européens le font ce sera encore mieux.
L’équation est donc :
Aide= Actif Ukrainiens (0) + prélèvement sur les Russes (0) + Sébastopol + Actifs russes séquestrés (200)
L’aide apportée se monte à peu prés à ce niveau, les Ukrainiens ont épuisé leur crédit !
On rappelle les objectifs US du conflit :
- Mettre la Russie en esclavage économique.
- Finir de mettre l’Ukraine en esclavage économique.
- Piller l'économie Européenne et la priver d'une synergie possible avec les Russes.
- Obtenir un front de flanquement pour attaquer la Chine.
Seul le point trois a été atteint grâce à la soumission de nos dirigeants, ainsi nous rentabilisons l’exploitation du gaz de Schiste aux USA, industrie qui fonctionne avec des couts trop élevés par rapport à la concurrence mondiale.
[1] Comme Hitler dont la Reich Bank était en 1939 à court de devises, moi aussi je sais faire des parallèles. L’Ukraine ne pouvait se refaire, comme un joueur, qu’aux frais d’un pillage de la Russie.
[2] Certes, certains dans le déni, vous dirons : Les taux russes sont plus élevés. Certes, mais la Russie n’étant pas endettée, elle n’a pas de remboursements à rouler. Les projets peuvent être décalés pour se concentrer sur les plus rentables. Le goulot d’étranglement de la croissance Russe n’est pas le crédit ou les fonds, puisque maintenant au lieu de fuir la croissance russe est financée. Son problème est le manque de main d’œuvre. La Russie va donc devoir monter en gamme et effectuer des investissements de productivité pour pérenniser sa mutation.
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/couper-les-pertes-252332