Les véhicules électriques ne sont pas encore au point quoi qu’en dise la propagande climatique. Les problèmes sont innombrables et sur un marché à peine mature, voilà l’arrivée de la guerre des prix et le protectionnisme des bonus et des malus qui complique encore plus les choses.
Déjà pas franchement convaincu par l’histoire de l’électrification le patron de Stellantis ne veut pas se lancer dans la guerre des prix sur les véhicules électriques.
« Le Directeur général de Stellantis Carlos Tavares a aussi tenu à se prononcer devant la presse internationale sur les « dangers » de se livrer à une guerre des prix sur le segment de la voiture électrique : « Bien sûr, tout ce qui contribue à offrir un véhicule électrique au meilleur prix au client est une bonne chose, mais tout en étant profitable, et sans prendre de risques (…) Je vais donc ajuster les prix de nos voitures électriques au même rythme que je réduirai les coûts (…) Et nous avons encore beaucoup de travail pour réduire ces coûts, à hauteur de 40 % supplémentaires en comparaison d’un véhicule thermique. »
M. Tavares a été encore plus direct lors de cette visio-conférence : « Il faut absolument éviter la course des prix vers le bas pour assurer la rentabilité de notre entreprise (…) Je veux que l’on se tienne à l’écart d’un bain de sang. Mettre son entreprise dans le rouge, c’est prendre le risque d’être ensuite racheté par une entreprise qui aurait préservé sa rentabilité. »
Pour aller plus loin, voici comment on recharge à l’électricité « gasoil » les bus électriques en Europe… (voir le tweet)
Quant à la France, à la RATP les bus électriques sont toujours à l’arrêt après deux incendies spontanés liés a priori à des courts-circuits entre des cellules de batteries qui doivent-être refroidies pour ne jamais dépasser les 60° sinon… boom et feux.
Bref, ce n’est pas au point. (voir le tweet)
Cela ne veut pas dire que ce ne sera jamais au point un jour, on progressera dans ce domaine sans doute de manière considérable et c’est déjà le cas, mais pour le moment ce n’est pas au point.
C’est un peu la même chose qu’internet.
En 1995 les technophiles avaient déjà la vision de ce que l’on pourrait faire avec Internet !
Le problème c’est qu’il n’y avait ni les tuyaux, ni les débits, ni les ordinateurs nécessaires pour rendre cette vision possible .
Il y avait encore moins les utilisateurs qui ne savaient pas se servir des « mulots ».
20 ans après c’était réglé et cela marchait.
Mais celui qui avait misé 20 ans trop tôt était généralement ruiné.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Voir les tweets sur le lien ci-dessus