Rien de nouveau sous le soleil hexagonal : le système scolaire français se porte mal. Au mois de décembre 2023, le dernier classement PISA, publié par l’OCDE, révèlait une baisse significative du niveau scolaire en France, notamment en mathématiques et compréhension de l’écrit. L’occasion pour certains de s’affranchir du politiquement correct en abordant le tabou de l’immigration et son impact sur les résultats des élèves.
En ce début d’année 2024, c’est cette fois un rapport parlementaire présenté mercredi 24 janvier par la mission d’information sur l’apprentissage de la lecture à la commission des affaires culturelles qui dresse un état des lieux plus que préoccupant.
Le document met ainsi en exergue les difficultés rencontrées par les enfants dans l’apprentissage de la lecture à l’école primaire. Lecture qui est présentée par le rapport comme étant un « savoir fondamental », dont la transmission est contrariée par des « difficultés structurelles que rencontre l’école » en France.
Les élèves en voie d’illettrisme ?
Lors de la présentation du rapport qu’elle portait en compagnie du député Fabrice Le Vigoureux (Renaissance), la députée Annie Genevard (LR) a notamment indiqué qu’en 2022, « 28% des élèves en début de CE1 n’étaient pas en mesure de lire de manière satisfaisante des mots à voix haute ».
Un constat presque aussi alarmant que les « 45% des élèves entrant en 6e cette année-là qui n’atteignaient pas la vitesse de lecture attendue des élèves en fin de CM2 ».
Mais l’inquiétant tableau dépeint par le rapport parlementaire ne se limite pas exclusivement aux très jeunes enfants. Le document met également en évidence des problèmes de lecture chez les adolescents et les jeunes adultes. Et s’appuie sur des évaluations de lecture qui ont été effectuées lors des Journées Défense et Citoyenneté (JDC), une journée d’appel obligatoire pour le recensement des jeunes de 16 à 24 ans.
À ce titre, il s’avère qu’en 2022, 11,2% des participants à la JDC ont présenté « de grandes difficultés dans le domaine de la lecture ». Tandis que près de 5% « pouvaient même être considérés comme se trouvant dans une situation d’illettrisme ».
Le niveau de formation des enseignants en question
Pour les rapporteurs parlementaires, cet échec manifeste de l’Éducation nationale dans l’une de ses missions fondamentales représente « un scandale d’État ». Les auteurs du document confiant par ailleurs que seulement 65 % de ces jeunes Français âgés de 16 à 24 ans présentaient des acquis jugés suffisants.
Quant aux causes potentielles invoquées par les députés ayant pris part à la mission d’information pour tenter d’expliquer un tel déclin du niveau de lecture, ils ont mis en avant plusieurs facteurs, du manque de moyens à l’école en passant par les problèmes de méthode et le manque de formation des enseignants.
La forte exposition aux écrans et la place du numérique sont aussi questionnées. L’utilisation des écrans dans les salles de classe mais aussi à la maison pourrait avoir pour conséquence, selon le rapport, de perturber l’apprentissage de la lecture.
« Si certains outils numériques présentent incontestablement un intérêt, notamment pour les enfants ayant des difficultés particulières (troubles dys, déficits auditifs, etc.) l’utilisation de tablettes ou d’ordinateurs à l’école n’entraîne, globalement, aucune amélioration des performances en écriture et en lecture. Au-delà d’un certain seuil d’utilisation, c’est même l’inverse qui se produit », peut-on lire dans le document rédigé par les parlementaires.
Autre chiffre alarmant relevé par la mission d’information sur l’apprentissage de la lecture, seuls 34 % des professeurs des écoles français pensent être prêts à enseigner à l’issue de leur formation, contre 65 % à 85 % dans les autres pays…
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