Vide et illusions emplissent le nouveau discours politique macroniste, pour s’éviter de regarder le réel.
Sont-ils foncièrement idiots, ou affreusement déconnectés, pour avoir remplacé le bon sens par l’aveuglement lié à la croyance d’une supériorité évidente de leurs idées.
Ils croient ce qu’ils disent, c’est la caractéristique des fanatiques. Valérie Hayer pédale pour rattraper son retard. Sa voix monocorde et soporifique s’associe à l’absence de programme et surtout de bilan, qu’elle tente malhabilement de masquer par une rhétorique apprise par cœur. Ainsi elle va répéter en boucle qu’il faut voter pour sa liste parce que… l’Europe c’est bien et que nous en avons besoin. Mais encore ?
Résumé succinct mais complet. Faire le bilan de toutes ces bonnes choses qu’elle voit en rêve n’est pas à l’ordre du jour, et on comprend bien pourquoi. Entre les censures demandées par Thierry Breton, pour empêcher la confrontation des idées, l’argent qu’on déverse par milliards pour une guerre dont l’issue ne fait plus trop de doute, un prix de l’énergie électrique que l’on subit, des accords de libre-échange, qui ruinent nos agriculteurs à petit feu, sans compter l’imposition de jachères qui feront baisser un peu plus les productions par conséquent les revenus, la bénédiction d’une immigration massive, avec obligation de l’héberger sur notre sol…
On saisit son hésitation, elle se rabat donc sur des chiffres qu’elle manipule à l’envers préférant dire qu’on gagne de l’argent grâce à l’Europe alors qu’en réalité on en perd au minimum 9 milliards, et si l’on additionne les droits de douane qui restent dans les caisses de Bruxelles, la note est encore plus élevée. Pour elle, donner 133 milliards et en récupérer 124, c’est une bonne affaire. Si cette brave dame devait faire semblable opération avec son argent elle comprendrait vite que c’est une escroquerie. Si l’on rajoute à cela le déficit catastrophique dû à la gestion de son ami Le Maire, on peut penser que le 9 juin s’annoncera douloureux pour cette formation qui a besoin d’écran de fumée de plus en plus épais pour occulter une gestion cataclysmique.
Dans son sillage nous avons F.X Bellamy, celui de ces LR qui rouspètent mais qui cautionnent, qui s’échine à dire qu’il faut voter pour lui parce qu’il est le seul à défendre les intérêts de la France. Il prétend pouvoir faire changer le cap de cette Europe, car il aurait accès aux leviers efficaces pour y parvenir. Quels sont-ils ? Des incantations secrètes écrites sur un grimoire dont il est l’unique détenteur ? Dans ce cas, pourquoi n’avoir rien fait depuis tout ce temps ? Cette rengaine est connue, et se fredonne aussi bien la veille d’une élection, que le lendemain. Régulièrement les politiques nous expliquent toutes les solutions qu’ils ont en tête, mais qu’ils se sont gardés de mettre en œuvre jusque là. Pour quelle raison ? La pudeur sans doute. On a envie de lui dire que pour bien défendre la France il y a l’option de quitter cette organisation tentaculaire autoritaire pour retrouver enfin nos marges de manœuvres politiques, et non nous comporter comme de simples récipiendaires au pouvoir de décision inexistant. Changer l’Europe de l’intérieur, l’antienne habituelle vouée à laisser encore un peu de temps à ces partis pour… ne rien faire et s’engraisser aux frais de la princesse. Nous avons compris depuis belle lurette que L’UE ne se réformera pas de l’intérieur, ses textes ne le permettent pas. Au mieux nous écarterons la clique actuelle pour retrouver un peu de calme. Quant à un retour aux souverainetés nationales, seules garanties pour mener des politiques indépendantes et apporter des réponses aux problèmes personnels des États, il faudra attendre encore un peu. Très certainement que le modèle s’écroule sous ses propres contraintes et aberrations, pour non pas divorcer de l’institution mais la regarder sombrer sous nos yeux. Qu’importe la manière, l’important est d’en être débarrassé.
La sanction le 9 juin sera donc inévitable pour ces formations. Elle est souhaitable car se sont eux qui nous ont entraînés dans cette dérive, notamment par le viol du référendum de 2005 que l’on doit à Sarkozy.
Le message ne sera fort qu’à la condition que des partis prônant une rupture complète et adoptant une posture de véritable opposition au diktat de Bruxelles parviennent en nombre au parlement. Il est à craindre que ce ne soit pas encore le cas. Il faudra se contenter d’une transition pâlichonne avant qu’un réveil sur la réalité de ce qu’est et veut l’élite soumise et pilotée dans l’ombre des cabinets, entend imposer aux peuples. La victoire ne sera forcément qu’à savourer avec prudence. On sait par avance quel sera le discours de la macronie si cette dernière parvient aux alentours de 18%. Elle nous dira que la défaite n’est pas si importante que cela et qu’en définitive ce n’en est pas une. Elle nous a déjà fait le coup, elle réitérera, à moins qu’elle soit en dessous de ce seuil, ce qui serait normal compte tenu du bilan catastrophique de la macronie et ce, dans tous les domaines.
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Par Gilles La-Carbona : secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire