Les élections européennes sont pour tous les Français soucieux de l’intérêt national une occasion, certes incomplète et imparfaite, d’infléchir le projet européen. Ce projet – la suppression des souverainetés nationales au profit d’une entité supranationale fondée sur les principes de libre circulation des biens, des personnes, des capitaux et des marchandises –, que nous dénonçons depuis son origine, est non seulement une aberration en soi, mais elle a, de plus, largement fait la preuve de son caractère inutile, voire néfaste, notamment en matière d’économie, d’agriculture ou d’immigration.
L’Action française redit haut et fort son opposition à l’Union européenne, dirigée par une Commission autocratique et un Parlement sans légitimité réelle puisqu’il n’existe pas de peuple européen. Elle redit sa volonté d’œuvrer à l’abolition de cette structure technocratique au profit d’une union libre et circonstanciée des nations (gardant chacune sa souveraineté), qui du reste ne serait pas limitée au continent européen.
Aussi, à quelques semaines des élections législatives européennes, il nous semble important de soutenir la dynamique souverainiste, afin de donner à ses représentants les moyens de défendre les intérêts de la France. Cette dynamique a l’avantage d’envoyer un message clair au gouvernement et à tous les acteurs politiques et économiques qui se sont soumis à l’UE par conviction, par faiblesse ou par calcul : les Français veulent plus de France et moins d’Europe.
C’est pourquoi, il nous paraît important que les voix souverainistes ne se dispersent pas inutilement et s’inscrivent dans une recherche d’efficacité politique plutôt que de témoignage en se portant sur la liste patriote qui semblera la plus à même de peser au Parlement européen.
Indépendants de tous partis ou formations électorales, c’est librement que nous faisons cette recommandation. Seul l’intérêt de la France nous guide. C’est pourquoi le mot d’ordre de l’Action française n’a pas varié : par-delà toutes les élections, européennes ou nationales, elle rappelle qu’il n’y aura pas de souveraineté réelle sans Souverain.