De passage à Nevers, le journaliste Vincent Lapierre m’a tendu un micro, en tant que porte parole du Rassemblement du Peuple Français, m’expliquant que Macron se réclamait du gaullisme, sous entendu, pourquoi ne l’apprécieriez vous pas, chez les Gaullistes ? Macron est l’antithèse du Gaullisme, lui ai-je répondu évidemment et jamais un président n’a été éloigné à ce point du Gaullisme. Il faut passer en revue les points principaux du Gaullisme, pour mesurer l’ampleur d’un travail macroniste, aux antipodes de ce qu’a donné la politique du général.
Le Gaullisme est d’abord affaire d’indépendance, militaire, énergétique, diplomatique. Macron a soumis notre approvisionnement énergétique à l’Europe en entrant dans le marché européen de l’électricité dominé par l’Allemagne. Il a liquidé la diplomatie française en supprimant le corps et les hommes de l’action diplomatique du pays. Il propose de donner à l’Europe le siège de la France au Conseil de Sécurité, ainsi que sa dissuasion nucléaire. Mais encore, il a affaibli l’armée française en donnant une partie conséquente de son armement à l’Ukraine et ce de manière quasiment unilatérale. En plaçant notre porte avion sous commandement de l’OTAN, en ne renouvelant pas suffisamment l’armée en matériel de haute technologie, en ne faisant pas suffisamment de lobbying au niveau européen pour que nos partenaires achètent européen, on en a l’exemple avec l’Allemagne qui privilégie en permanence l’achat de matériel américain. Dernier avatar en date, encore l’Allemagne, qui donne le lancement de son prochain satellite aux USA en lieu et place d’Ariane précédemment choisie.
Le Gaullisme est aussi la maîtrise des réseaux. Notre réseau routier sous Macron, a perdu plusieurs places dans le classement de la qualité des routes. Les ouvrages d’art, les voies ferrées se sont dégradés. Les grands axes, comme les autoroutes, les grands ponts, sont gérés par des entreprises privées qui en prélèvent des dividendes à deux chiffres. Nos principales frontières, que sont les aéroports de Paris, sont également aux mains d’entreprises privées. Nous avons une perte de maîtrise de nos entrées aériennes et maritimes, en même temps qu’une dégradation des installations, souvent financées par nos impôts et dont les rapports sont systématiquement privatisés. Nos réseaux informatiques également, sont sous maîtrise américaine, la plupart du temps. Une perte d’aménagement du territoire, faute justement d’une planification gaulliste, de grands travaux d’utilité publique. Il y a bien Bayrou qui avait été chargé d’une telle « planification », qu’en a-t-il fait ? Rien.
Le Gaullisme, c’est encore l’industrie nationale et les savoir-faire. Liquidés eux aussi. Nous serions bien en peine de reconstruire, comme le fut le char Leclerc, le meilleur char du monde. Bien en peine de construire à nouveau seuls, comme le fut le Rafale, un avion de chasse de dernière génération. Bien en peine même, de construire une centrale nucléaire neuve. Les PME innovantes, stratégiques, de pointes, ont été vendues en grande partie, nous privant de sous-traitants incontournables pour l’approvisionnement des constructeurs d’avions, de bateaux, de voitures, de centrales. L’industrie ne représentant même plus le quart de notre activité nationale, avec à la clé, la perte des savoir faire qui ne sont plus renouvelés, ni par l’apprentissage, ni par le système scolaire, ce dernier s’égarant dans des considérations sociales, sexuelles, politiques et écologiques.
Sur le volet social, le Gaullisme se démarquait par ce qu’on appelle la « participation », des employés à leur entreprise. La possibilité pour une famille de vivre dignement de son travail et de ses salaires. Il s’est passé l’exact contraire. Non seulement un seul salaire ne suffit plus à faire vivre une famille, mais la même famille ne fait plus que survivre avec deux salaires. La France est devenue un pays à majorité de petits salaires, sans reste à vivre pour les familles, une fois que tout l’obligatoire est payé. Le tout dans une spirale de paupérisation invraisemblable, qui lamine les classes moyennes. Le Gaullisme, c’est encore l’excellence des services publics. Il n’est reste plus rien, avec des guichets qui ferment en masse dans les provinces, des services dont les heures d’ouverture et les personnels se réduisent comme peau de chagrin au fil des ans. Ecoles, hôpitaux, services sociaux s’éloignent des utilisateurs avec, entre les deux, l’introduction permanente d’interfaces informatiques, souvent abscons pour nos concitoyens.
Le Gaullisme c’est aussi l’adage « un seul pays et une seule loi ». Il n’en va plus ainsi avec un système de poids et mesures extrêmement favorable aux délinquants d’origine exogène, qui bénéficient tous les jours d’une clémence ahurissante, sont remis chaque fois en liberté, où ils peuvent récidiver à loisir. C’est aussi une exécution des OQTF qui ne suit pas, avec plus d’une quarantaine de femmes, sur les douze derniers mois, tombées sous les coups de ces énergumènes, qui n’auraient jamais dus rester en France. C’est aussi tout une machinerie idéologique et médiatique qui se met en route pour soutenir un Nahel, ou un Traoré, défavorablement connus des services de police, pendant que les Lola, les Thomas, les Paty et tant d’autres sont relativisés, moqués, ignorés. Le tout dans un paysage où l’insécurité est devenu un paramètre incontournable de la vie de nos concitoyens, jusque dans les gros bourgs précédemment paisibles.
La liste n’est pas exhaustive et il faut bien mesurer l’ampleur des dégâts occasionnés par les quinquennats de Macron et d’autres avant lui, pour comprendre que ce président là est l’exact contraire du Général de Gaulle. Il n’aime pas son pays, le détruit avec application, là où le général avait mis sur pied un pays dynamique, innovant, organisé, instruit, sécure. Ce même général qui est parti lors d’un référendum perdu d’une très courte longueur, là où un Macron se maintient malgré un désaveu permanent de la foule désormais, qui l’oblige à sortir entouré chaque fois de plusieurs centaines d’hommes en armes. Dimanche, il va falloir un raz de marée, de manière à ce que le pays puisse se débarrasser de son destructeur le plus zélé de l’histoire de nos Républiques, ou tout du moins, faire en sorte qu’il ne puisse plus influer sur la marche d’un pays où tout ce qu’il a touché a été détruit. Et de tous ses sbires, députés godillots qui ont voté toutes les infamies, depuis le passe-vaccinal, jusqu’à la réforme des retraites. Ils doivent être tous, balayés.
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Pierre Duriot : porte parole du Rassemblement du Peuple Français.
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