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Législatives 2024 : Une fois encore, la majorité des Français ont voté pour que la politique d’invasion migratoire se poursuive

Chronique de Paysan Savoyard (n° 324 – Juillet 2024)

Cette dissolution ratée, qui débouche sur une forte réduction du nombre des députés macronistes, démontre une première chose : E. Macron n’est pas le génie qu’il pense incarner. La difficulté de constituer une majorité relative de dimension suffisante, qu’elle soit dominée par la gauche ou par une coalition extrême centre-fausse droite LR, rendra probablement la situation instable jusqu’en 2027, à moins qu’une nouvelle dissolution n’intervienne d’ici là. Mais la conclusion essentielle qu’il convient de tirer de ces élections-surprise est d’un autre ordre : la majorité des Français se sont prononcés une fois de plus pour que la politique d’immigration massive, mise en œuvre par tous les gouvernements qui se succèdent depuis soixante ans, se poursuivre.

Chronique de Paysan Savoyard (n° 324 – Juillet 2024)

Cette dissolution ratée, qui débouche sur une forte réduction du nombre des députés macronistes, démontre une première chose : E. Macron n’est pas le génie qu’il pense incarner. La difficulté de constituer une majorité relative de dimension suffisante, qu’elle soit dominée par la gauche ou par une coalition extrême centre-fausse droite LR, rendra probablement la situation instable jusqu’en 2027, à moins qu’une nouvelle dissolution n’intervienne d’ici là. Mais la conclusion essentielle qu’il convient de tirer de ces élections-surprise est d’un autre ordre : la majorité des Français se sont prononcés une fois de plus pour que la politique d’immigration massive, mise en œuvre par tous les gouvernements qui se succèdent depuis soixante ans, se poursuivre.

  • Un pays plus que jamais divisé, en état de guerre civile froide

Le pays est plus que jamais divisé, la fracture majeure passant entre les électeurs du RN et ceux qui se réclament d’un « front républicain ». Cette fracture est totale. Elle porte sur les idées, nous y venons au point suivant, mais elle est aussi, la chose est bien connue, sociale et géographique. La majorité des étudiants, des enseignants, des cadres de la fonction publique et des salariés des secteurs associatif et culturel votent à gauche. Il en est de même des immigrés, lorsqu’ils votent. Les CSP+, cadres supérieurs du privé, commerçants, artisans, chefs d’entreprises et professions libérales, votent Macron ou ses alliés de la fausse droite LR. Les retraités et les petits bourgeois votent également Macron et assimilés. Votent pour le RN la majorité des ouvriers, employés et salariés non cadres des secteurs publics et privés, dès lors du moins qu’ils sont de souche européenne. La fracture est également géographique : les métropoles votent Macron ou à gauche ; les banlieues immigrées votent à gauche ; le vote RN concerne avant tout la France périphérique, dans les régions marquées par la proximité d’une forte immigration : le Nord, le centre-Est, le Sud-Est.

Dans ce contexte, ceux qui plaident pour un « apaisement », un « dialogue » et des « compromis » sont soit des hypocrites, soit des naïfs qui confondent la conduite d’un pays avec l’organisation d’un camp de boyscouts. Il ne peut exister de dialogue ni d’apaisement entre les tenants de conceptions radicalement antagonistes, les progressistes d’un côté, qui approuvent la poursuite de l’immigration, le libre échange mondial et le bouleversement toujours plus profond des mœurs, et ceux, de l’autre, qui jugent ces évolutions mortifères. Entre les progressistes et ce que le Système qualifie d’extrême droite, c’est bien d’une lutte à mort qu’il s’agit, qui ne cessera qu’avec l’élimination politique de l’un des deux camps.

  • La fracture principale porte en toute logique sur le sujet majeur : la poursuite ou non de la politique d’immigration massive

Cette élection a mis en évidence de façon plus éclatante encore qu’à l’habitude, la fracture majeure de la société française. Tous les progressistes, centre, gauche et extrême gauche, se sont une fois encore constitués en front républicain, se désistant mutuellement afin de faire barrage au RN (la fausse droite LR, elle, a prétendu hypocritement ne pas choisir, sachant bien que ses électeurs participeraient pour la plupart, même en l’absence de consigne explicite, au barrage anti RN).

La gauche d’une part, le centre et la fausse droite LR d’autre part, sont certes en complet désaccord sur l’économie, qu’il s’agisse des dépenses publiques, de la dette, de la fiscalité ou des salaires. Mais les questions économiques et sociales sont passées au second plan (comme d’ailleurs les sujets de Gaza et de l’Ukraine, que le Système mettait jusque-là au premier plan de l’actualité). Si leurs dissensions sur les questions économiques et internationales ont été évacuées de la campagne législative, c’est que les différentes composantes du « front républicain » sont en plein accord sur ce qui constitue pour eux l’essentiel : le choix universaliste. Extrême gauche, gauche, extrême centre et fausse droite, tous approuvent l’effacement des frontières nationales et la poursuite de l’immigration.

La constitution du front républicain à l’occasion de ces législatives le montre une nouvelle fois : la poursuite ou non des politiques universalistes et sans frontiéristes constitue le sujet clé, qui éclipse et conditionne tous les autres.

  • Ceux qui souhaiteraient que les gouvernements mettent fin à l’invasion migratoire restent nettement minoritaires

Certes ces élections peuvent procurer au RN plusieurs motifs de satisfaction. D’une législative à l’autre, il ne cesse de progresser, aussi bien en nombre d’électeurs (9,6 millions de voix au premier tour de 2024, en comptant les électeurs de Reconquête) qu’en nombre de députés. Le RN était en tête dans de nombreuses circonscriptions à l’issue du premier tour. Il est désormais le premier parti représenté à l’assemblée nationale. Autre bonne nouvelle, une petite partie des LR l’ont rejoint, malheureusement sans entraîner de mouvement massif. Surtout, c’est le plus important à nos yeux, le RN est désormais doté avec J. Bardella d’un leader disposant manifestement d’un profil présidentiable.

Ces évolutions positives ne doivent pas cependant occulter l’essentiel : l’extrême droite progresse mais elle reste nettement minoritaire. Rappelons les chiffres enregistrés lors de la présidentielle, l’élection décisive. En 2017, Marine Le Pen avait obtenu au second tour 10,6 millions de voix, soit près de 34 % des suffrages exprimés. En 2022 elle en a obtenu 13, 2 millions, soit un peu plus de 41 % des suffrages exprimés. La progression est donc indéniable : l’extrême droite n’en reste pas moins nettement minoritaire.

Rappelons au passage que l’augmentation de 2,6 millions des électeurs de Marine Le Pen entre 2017 et 2022 est à mettre pour l’essentiel au crédit d’Eric Zemmour. Celui-ci avait su réunir sur son nom la partie « Manif pour tous » de l’électorat de F. Fillon : les 2,4 millions d’électeurs d’E. Zemmour, conformément à la consigne qu’il a lui-même donnée, se sont ensuite reportés intégralement sur Marine Le Pen. On peut penser que cette partie de l’électorat détaché de la fausse droite est désormais définitivement arrimée à ce qu’il est convenu d’appeler l’extrême droite.

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Ces élections impromptues le confirment une fois de plus, malheureusement : les Français de souche qui soit approuvent l’invasion migratoire soit l’acceptent et s’y résignent sont encore largement majoritaires. Nous avons essayé de cerner leurs motivations dans la précédente chronique.

Pour les électeurs d’extrême droite comme pour ceux du « front républicain », la situation se présente finalement de la même manière : la question de l’immigration et des frontières écrase toutes les autres. Le souhait que le processus d’invasion migratoire soit enfin arrêté constitue ainsi à l’évidence la motivation première, presque unique, des électeurs d’extrême droite.

C’est dire qu’il ne s’agit pas de leur part d’une simple orientation politique, d’une option entre les différents programmes proposés sur le marché électoral ou du choix d’un camp idéologique : le vote pour le RN est un appel désespéré. Les électeurs dits d’extrême droite sont les Français de souche européenne qui ne veulent pas mourir, en tant que pays, en tant que peuple, en tant que civilisation.

Voir également ces chroniques :

L’invasion de l’Europe est avant tout une guerre civile

La guerre civile tiède a commencé

Trois France désormais, qui se haïssent

https://leblogdepaysansavoyard.wordpress.com/2024/07/09/legislatives-2024-une-fois-encore-la-majorite-des-francais-ont-vote-pour-que-la-politique-dinvasion-migratoire-se-poursuive/

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