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Ouverture des JO : ces sportifs qui n’ont pas aimé la Cène

©Carine06/wikimédia
©Carine06/wikimédia
A ce qu'il paraît, la cérémonie d'ouverture des JO a fait plaisir à tout le monde. C'est d'ailleurs ce que disait Amélie Oudéa-Castera, ce lundi, sur Europe 1, citant des sondages hyper favorables. Plus de 85 % de Français bien contents d'avoir offert au monde l'image d'un pays totalement vautré dans la décadence, il y a de quoi faire la fête. Les sportifs français, eux aussi, étaient contents. Il n'y avait qu'à les voir (nous en avons parlé ici) rigoler aux grosses vannes pas drôles de Paul de Saint-Sernin sur les réserves de Marion Maréchal. Personne ne dit grand-chose sur les nombreux pays d'Afrique qui ont censuré les délires LGBT des concepteurs de la cérémonie. Il va falloir autre chose que des reportages neuneus sur RFI pour redorer notre image, dans ces pays dont nous méprisons de plus en plus ouvertement les valeurs traditionnelles. Mais bon, c'est un détail, puisque le Président de la république était content… et le bon peuple aussi, à ce qu'on dit.

Et pourtant, tout n'est pas si simple qu'il n'y paraît. Certains sportifs, et non des moindres, semblent un peu circonspects devant la Cène des drag queens et ne participent pas à l'allégresse générale. Benoît Saint-Denis, "God of War", ancien des Forces spéciales françaises et redoutable combattant de MMA, n'a jamais fait mystère de sa foi catholique. Aussi, pas de surprise quand il s'est dit « déçu de l'affront et de l'humiliation que la chrétienté a subis ». Ça a le mérite de la clarté. Et de la cohérence.

 

Peut-être, au fil du temps, les langues se délieront-elles ?

Dans un genre plus sobre, le tennisman Novak Djokovic, qui avait déjà défrayé la chronique en refusant de se faire vacciner contre le COVID (alors que c'était, souvenez-vous, “pour sauver des vies”), est arrivé sur le court en exhibant la croix chrétienne qu'il porte autour du cou - une manière comme une autre de montrer, discrètement mais clairement, où il situait les priorités et ce qu'il avait pensé des festivités glauques de l'ouverture des Jeux.

 

Des réactions comme celle-ci, il n'y en a pas eu d'autres. Mais des sportifs qui pensent comme ces deux là, il y en a sans doute beaucoup. Dans le milieu du sport de haut niveau comme dans tant d'autres, le conformisme social n'est pas un vain mot. Il n'y a en effet aucun lieu de croire que les athlètes olympiques ne soient pas à l'image des sociétés qu'ils représentent, et qu'il s'agisse uniquement de clones perfusés au politiquement correct. Seulement, ceux qui ont vu ce qu'il y avait à voir (la honte planétaire d'un pays qui marche à côté de ses pompes) se taisent.

Peut-être, au fil du temps, les langues se délieront-elles. Peut-être apprendra-t-on que l'unanimité n'était finalement pas si unanime. En attendant, on ne peut que saluer le courage de ces deux sportifs chrétiens, qui ont mis leur foi en actes, et leurs actes en paroles. Benoît Saint-Denis sait, comme beaucoup de gens qui ont risqué leur vie, que la présence divine prend tout naturellement sa place dans un cœur bien fait, qu'elle ne remplace rien et que rien ne la remplace. Novak Djokovic est serbe, il vient d'un pays où on a payé le prix du sang dans des conflits religieux atroces. Ce n'est pas l'oeil des caméras qui va lui foutre la trouille.

Bravo à ces deux champions. Honte aux moutons olympiques. Et à notre tour, n'hésitons pas à dire ce que nous avons pensé de cette mascarade issue d'un cauchemar de Pétrone.

Arnaud Florac

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