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La Seine, les jeux et la vague à venir…

C’est maintenant un secret de Polichinelle, les 1,4 milliard d’Euros passés dans la dépollution de la Seine n’ont servi à rien. Après le versement de cette somme colossale, un expert de l’eau qui n’a pas l’intention de respecter la doxa de rigueur, explique que « les parisiens et les touristes ne doivent surtout pas se baigner dans la Seine. Contrairement aux sportifs, ils ne sont pas surveillés médicalement ». Et de dénoncer les ouvrages qui ont été construits en pure perte, les réparations sur les mauvais branchements, insuffisantes. Les payeurs, en dernier ressort, les franciliens donc, ne vont pas apprécier la note. Mais mieux, il explique que la somme de 1,4 milliard a été dépensée pour seulement deux sports : les épreuves de triathlon, des 30 et 31 juillet et 5 août et les épreuves de natation en eau libre, des 8 et 9 août, ce qui met la médaille d’or à 700 millions, soit le prix de 10 tonnes d’or. Toujours dans les équivalences, il va en coûter 1.138 € pour chaque Francilien. Que l’on se rassure, ces 1,4 milliard ne sont pas perdus pour tout le monde, en premier lieu pour les entreprises choisies pour effectuer les travaux, en pure perte donc, mais payés quand même.

Le pire est que savoir avant même de commencer ces travaux, qu’ils seraient parfaitement inutiles était parfaitement possible, puisque l’eau des égouts et l’eau de pluie se mélangent car le réseau d’évacuation est unique et donc, en cas de pluie, le mélange est certain et l’eau de la Seine devient plus polluée. Et ce ne sont pas les deux bassins de rétention en béton qui ont été construits, qui changent la donne. Boulette également sur l’estimation des mauvais branchements à 23.000, qui en réalité seraient de l’ordre de 60.000 et 120.000. 80 % des 23.000 mauvais branchements, donc 18.400 ont été réparés, à comparer aux 60.000 à 120.000. La Seine va rester un genre de bouillon de matières fécales et la note salée va être intégrée aux factures d’eau des Parisiens. Ces constats accablants, avant même la fin des jeux, ont donné lieu à des discussions animées entre la présidente d’Île-de-France et la maire de Paris, qui ont d’autres sujets délicats à traiter, comme les transports publics.

Il faut se souvenir que les prévisions discutées de longue date par les deux femmes politiques établissaient le budget des Jeux à 3,8 milliards d’euros. Il a été rehaussé à 4,4 milliards d’euros, à cause d’une inflation à 15%, explique benoîtement Tony Estanguet, le président du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques. Sous-entendu : c’est pas ma faute. Il avoue cependant que ça bastonne sévère pendant les réunions. Finalement, on arrive à six milliards officiellement mais 12 milliards de coût total, officieusement encore, dont probablement cinq seront épongés par les contribuables. L’événement n’est pas terminé que déjà, ça bataille sec pour savoir qui fera les rallonges pour tel ou tel chapitre du budget. Et encore, il faudra évoquer le fiasco des réservations et des nuitées, le fiasco de la billetterie et le coût de ces installations, à reconvertir une fois les jeux passés.

Mais il faut mettre ces jeux en perspective, parce qu’ils cachent le gros de la cavalerie. Les applaudissements controversés de la très coûteuse cérémonie d’ouverture ne sont pas éteints que Von-der-Leyen, pourtant copine de notre président, lance une procédure contre la France pour déficit excessif. Les six mauvais élèves sont les France, Belgique, Hongrie, Pologne, Slovaquie, Malte et Roumanie. Vous remarquerez que la France, pilier originel de l’Europe, est devenue un pays de seconde zone qui risque une amende de 2,5 milliards d’euros. Certes, cela n’a jamais été appliqué, mais comprenez bien le système de cette Europe : quand tu ne peux plus payer, tu as une amende. La dette publique de notre pays atteint 110 % du PIB, alors qu’elle ne devait pas dépasser 60 % du PIB et cela promet des coupes sombres dans le budget, que va-t-il rester des services publics ? Si on en revient aux Jeux Olympiques, Macron a déclaré ouverts, sous les huées d’un peuple qui ne peut plus le voir en peinture, des jeux qu’il sait pertinemment ne pas pouvoir payer.

Mais ce budget est consacré, pour 60%, aux dépenses sociales et c’est donc bien là que se situe le mal. Les fonctionnaires d’État ne sont pas si nombreux : on manque de profs, d’infirmières, de fonctionnaires de justice, de policiers, de gendarmes et même d’une armée digne de ce nom. Il faut regarder du côté des fonctions territoriales et des mille-feuilles administratifs, nous l’avons déjà dit au RPF. Et l’évidence est là, du côté aussi de l’accueil débridé de migrants en provenance de tous les pays du monde et qui bénéficient en France, des largesses les plus importantes au monde, sans la moindre contrepartie, même pas celle de respecter les lois et la population locale. Et enfin les mannes encore à évaluer des deniers publics qui passent chez des intérêts privés. A titre d’exemple, les autoroutes : en Suisse, pour l’équivalent de 40 euros par an, on fait autant de kilomètres que l’on veut sur les autoroutes du pays. Les Suisses ne sont pas des philanthropes, si la vignette a été fixée à ce prix, c’est qu’il permet l’entretien et l’allongement du réseau. En France, 40 euros, c’est le prix d’un aller Bourges/Nantes sur des autoroutes confiées à des gestionnaires privés. Où passe le reste ? Et cet exemple est à multiplier dans de nombreux domaines. Et réalité, ces deux domaines, le social en direction de l’entretien de parasites et les transferts massifs en direction de cols blancs, eux aussi parasites, mettent la France est PLS, comme on le dit maintenant. Mais les coupes qui s’annoncent ne vont entamer aucune mesure en direction de ces deux robinets grands ouverts, il ne s’agira que de prendre encore sur le travail de ceux qui font le choix de travailler dans ce pays, sachant que nombre de nos compatriotes envisagent l’exil comme solution pour échapper à cet enfer financier, à commencer par le premier d’entre eux, Bruno Le-Maire, pressenti pour la Suisse, d’où il pourra donner des leçons de bonne gestion…

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Pierre Duriot : porte parole du Rassemblement du Peuple Français.

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