Octobre Rose ? Non, Octobre Rouge !
Les conséquences de la grève des dockers américains peut avoir des conséquences redoutables sur l’ensemble du trafic mondial car les Etats-Unis sont un “hub” majeur.
A cela s’ajoute déjà les perturbations liées à la guerre au Proche-Orient et au passage plus que délicat de la Mer Rouge par les navires de commerce qui font le grand tour dans la grande majorité des cas désormais.
A cela s’ajoute également les rumeurs des plus insistantes de riposte israéliennes notamment sur les capacités pétrolières iraniennes qui représentent 4 % de la production mondiale ce qui est suffisant pour tendre les approvisionnements mondiaux et c’est sans parler d’un éventuel emballement du conflit.
« Briser » l’économie américaine. Une promesse glaçante faite par Harold Dagget, le président de l’International Longshoremen’s Association (ILA) et meneur du bras de fer engagé par 45.000 dockers américains avec l’Alliance maritime des États-Unis (USMX), le groupement patronal des ports de la côte Est et du Golfe du Mexique. Réclamant des augmentations salariales et la suspension de l’automatisation des terminaux, ils ont entamé depuis mardi une grève illimitée, paralysant le chargement et déchargement des porte-conteneurs dans 36 ports outre-Atlantique. « Tous les ports entre le Maine (nord-est) et le Texas (sud) sont à l’arrêt », a précisé la figure de proue du mouvement social. Un blocage qui, s’il vient à durer, pourrait avoir de lourdes conséquences pour l’économie américaine et perturber durablement le fret maritime international.
Si les dockers engagent le bras de fer maintenant vous avez bien compris que cela ne doit rien au hasard.
Si la grève dure, cela brisera effectivement l’économie américaine (et mondiale et déjà que nous en France ce n’est pas fameux, je vous laisse imaginer) et à 1 mois de l’élection présidentielle américaine, c’est le meilleur moyen pour planter l’élection de Kamala Harris et le bilan de Joe Biden alias “walking dead”.
Oxford Economics estime que chaque semaine de grève amputerait le PIB américain de 4,5 à 7,5 milliards de dollars.
De son côté, la banque JP Morgan Chase se montre encore plus alarmiste. Si la grève tenait plus d’une semaine, le surcoût serait alors de 5 milliards de dollars par jour. « Empêcher les échanges commerciaux aux États-Unis à une telle échelle, même pour une courte période, est très néfaste pour l’économie», a averti sur la chaîne CNBC Peter Sand, analyste en chef de la plateforme de tarification du transport maritime Xeneta. Avant d’ajouter : «les enjeux pourraient être difficilement plus élevés ».
Le coût du fret va s’envoler, les interruptions de chaînes de production vont se multiplier. Ce sera le retour des pénuries.
A mon avis ils vont être vite augmentés !
Charles SANNAT
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