L’Élysée, le Sénat et l’Assemblée Nationale, renoncent à leur dotation budgétaire supplémentaire, tout en avançant qu’ils entendent montrer l’exemple. De qui se moque-t-on encore une fois ? Après avoir tenté ce nouveau hold-up et face au tollé engendré par cette indécence, initié entre autres par le RPF, les voilà qui reculent. Mais ce rétropédalage n’a rien à voir avec une volonté d’exemplarité. Si ce sentiment avait dû les habiter, non seulement ils n’auraient pas essayé de soutirer plus d’argent, mais ils auraient même réduit leur train de vie. Devant la fronde provoquée par cette obscénité en pleine crise budgétaire, ils ont été obligés de battre en retraite.
Mais il faut aller beaucoup plus loin. Difficile de penser qu’ils s’y attelleront sans y être poussés, et pourtant la grogne est bien là, celle qui demande des comptes à tous ces acteurs qui nous ont menti, et ont dissimulé des déficits abyssaux. Il n’est plus possible d’esquiver et 84% des Français estiment qu’ils devraient être responsables pénalement. Effectivement, quand on dilapide volontairement de l’argent public, la sanction devrait être la prison. Le cas est trop grave cette fois pour que ce beau monde s’en tire avec une pirouette. Il est donc urgent, non seulement de réclamer des comptes aux responsables de cette situation, mais surtout de mener, par des personnes indépendantes, un audit des finances publiques comme nous le demandons au RPF depuis des mois. On ne peut se contenter de dire aux Français, nous avons fait n’importe quoi, vidé les caisses, mais en bons citoyens que vous êtes, vous allez rembourser… Non, ça ne peut pas se passer aussi simplement. Les veilles recettes qui consistent à nous faire croire qu’en rabotant le budget de la défense d’un côté, en supprimant des profs de l’autre, on s’attaque aux problèmes structurels de la dette, sont éculées. Ce temps-là est révolu. Où passe l’argent ? Il n’y a qu’un audit qui le dira de façon exhaustive. Viendra ensuite le moment des choix, ils seront simples et tant pis si cela défrise ceux qui nous assènent depuis des lustres qu’on ne peut rien faire d’autre que ce qui est connu. Il faudra couper immédiatement dans tout ce qui ne rapporte rien, nuit aux intérêts de la France et de ses citoyens.
En clair, les agences d’État qui ne servent à rien, les commissions inutiles, les aides dispensées à ceux qui ne devraient bénéficier de rien, puisque entrés illégalement sur notre territoire, la fraude au sens large et les chèques en blanc que Macron distribue à chaque fois qu’il serre la main à un chef d’État, ou ceux qu’Ursula Von-der-Leyen nous impose. Toutes les aides au développement qui n’ont pas produit les effets escomptés. Qu’on ne vienne pas nous dire que c’est insensé, que ça ne marchera pas. Comment l’affirmer sans l’avoir tenté ? De toute façon ce que Barnier veut mettre en place n’est ni plus ni moins que ce qui a toujours été fait depuis 40 ans et là, avec certitude, nous pouvons dire que ça ne marche pas. Quand bien même nous serions dépouillés de tout ce que nous gagnons, de nos épargnes et de notre patrimoine, obligés de tous pointer à la soupe populaire, avec leur système, dans deux ans ils se plaindraient à nouveau que les caisses sont vides. Cet audit, plus nous serons nombreux à l’exiger, plus il s’imposera comme le préalable nécessaire à une nouvelle orientation des dépenses. Il n’y aura pas besoin de chercher de nouvelles taxes, qui ne feront que ruiner les secteurs encore épargnés, ni même de taper toujours sur les mêmes pour trouver cet argent qui est gaspillé sans aucun contrôle. En l’état, et si l’on en croit les déclarations des uns et des autres, le budget 2025 n’a aucune chance d’être voté, il devra passer en force avec un énième 49.3. Nous mesurons aujourd’hui toute la veulerie qui a consisté par le passé à ne pas censurer les gouvernements sur cette question. Assisterons-nous une nouvelle fois à la débandade des élus où seront-ils en phase avec leurs propos ? Rien n’est moins certain, mais ils auront beaucoup de mal à expliquer qu’ils ont laissé faire parce qu’ils avaient peur d’une instabilité politique, lui préférant la poursuite de l’appauvrissement des Français et donc la ruine du pays. En clair, si les partis censés être d’opposition ne votent pas contre ce budget, ils le cautionnent et en cas d’alternance, ils en héritent. Ils ont encore le choix d’imposer cet audit à Barnier, et s’il refuse, ils devront le faire tomber.
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Par Gilles La-Carbona : secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire