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[SATIRE A VUE] EU : tentative de cliché racialiste ratée pour Quotidien

Trump Quotidien racisme
capture X reportage Quotidien Paul Moisson
Elections américaine : Quotidien a envoyé trois têtes chercheuses chargées de comprendre l'incompréhensible. Micro-trottoir après micro-trottoir la popularité de Trump éclate à la face du trio. Une incursion dans la communauté musulmane montre que Kamala Harris n'a pas la cote. Snif... C'est ballot quand même.

Malgré cette déconfiture, le jeune Paul Moisson garde son dynamisme... Et le voilà immergé à Las Vegas où les militants pro-Trump s'en donnent à cœur joie. Dans cet univers de brutes épaisses, un moment d'intense émotion va redonner le moral à toute l'équipe. Le pétillant reporter annonce avoir rencontré la cousine de Kamala Harris. Enfin de la grâce et de la délicatesse... Tout de suite, les images de cette exclusivité que le monde nous envie. Sur un parking, la cousine annoncée se profile au loin. Avant même l'arrivée du journaliste, elle s'écrie : « Trump tous les jours, tout le temps !» . Encore raté. Il n'est plus question de lien familial avec la candidate démocrate. La séquence tourne à l'étrange. Est-ce cette jeune fille qui fit rêver le plateau de Quotidien ou une bonne blague que l'humoriste en herbe a souhaité offrir à son public ? Pas le temps d'éclaircir cette sombre affaire. D'autres aventures encore plus palpitantes attendent les téléspectateurs.

Ici et là, des stands offrent un vaste choix de casquettes et de tee-hirt pro-Trump. Un homme de couleur tend un modèle portant un slogan sur le thème de la vérité. « Qui dit la vérité ? » demande le décontenancé Parisien. La réponse claque telle une balle à l'oreille d'un ex-président : « Trump ! »  Le personnage ne semble pas prêt à supporter la moindre objection.

L'envoyé bientôt renvoyé veut comprendre ce qui lui arrive. Une réponse, une explication. On ne peut laisser un bobo de Quotidien livré à lui-même dans ce cet univers hostile. Par chance, une voiture passe avec, à son bord, un homme racisé hurlant son amour pour Trump. Le clé de l'énigme est à portée de micro. Celui-là a du confondre le candidat républicain avec Martin Luther King. « Mais le fait que Kamala Harris soit noire comme vous ? » demande-il confiant à l'automobiliste. La douche que va lui donner le jeune homme à la coiffure rasta est glacée : « Etre noir ça ne veut rien dire. Moi, je pourrais voter pour toi, je m'en fous quelle soit noire. La couleur de peau ça veut rien dire ».

Si même au cœur d'une population marquée par les années d'apartheid, il n'est pas possible de susciter un racisme antiblanc... A quoi bon ce voyage ? Tiens voilà la cousine de Kamala Harris ! Le spectateur comprend qu'il ne s'agissait pas de la jeune femme annoncée précédemment... Déboussolé par sa dernière interview, Paul Moisson a monté son reportage en dépit du bon sens. Le rasta qui vote Trump a eu raison de son cerveau carré. Ecran réglé sur noir et blanc, le reportage est un délice.

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