Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Ils la veulent leur grande boucherie !

JPEG

Biden autorise l’utilisation de missiles à longue portée pour bombarder la Russie à partir de l’Ukraine. Cette décision du président américain, alors qu’il lui reste moins de deux mois à être en poste, ressemblerait bien à couper l’herbe sous le pied au nouveau président élu, Donald Trump, qui lui veut faire cesser cette guerre juste après son installation à la Maison-Blanche le 20 janvier 2025.

Réponses des Russes : Vladimir Jabarov, membre de la commission des affaires internationales de la Chambre haute : « C'est une démarche sans précédent. C’est un pas très important vers le début de la Troisième Guerre mondiale, et les Américains le feront sous l’impulsion d’un vieillard sur le départ, qui ne sera plus responsable de rien dans deux mois. » Puis, il prévient : « La réponse de la Russie sera immédiate  ». C’était une ligne rouge fixée par Vladimir Poutine pour qui cela serait le signe « d’une implication directe des pays de l’Otan dans la guerre en Ukraine, menaçant d’une guerre avec l’Alliance atlantique ».[i] Ce qu’il y aurait peut-être derrière cette décision « du vieillard » serait qu’avant la fin de son mandat il accède au souhait de Zelensky d’approuver la demande d’intégrer l’OTAN par l’Ukraine[ii] ; et là ??? Il ne restera plus qu’à fourbir les armes et à envoyer de la chair à canons Otanesque contre les hordes de moujiks russes.

Et la petite France dans tout ça ? La France et le Royaume-Uni ont livré des missiles longue portée et sont donc parties prenantes. À souligner que Macron fait jeu avec deux non membres de l’Europe… Son ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a rappelé les propos tenus par le locataire de l’Élysée il y a six mois. « Vous avez entendu le président Macron à Meseberg le 25 mai, où nous avons ouvertement dit que c’était une option que nous prenions en considération, s’il fallait autoriser des frappes sur des cibles depuis lesquelles les Russes attaquent le territoire ukrainien. » Sans consulter les représentants du peuple, tout seul Macron a décidé d’envoyer un lot de missiles SCALP. « Nous allons fournir de nouveau des missiles Mistral. Et pour permettre à l’Ukraine d’effectuer des frappes derrière la ligne de front, j’ai signé ces derniers jours une nouvelle cession d’une dizaine de missiles SCALP » a annoncé Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, le 10 novembre. Et comme il se doit, le président français expert en avancées à hue et à dia « autoriser Kiev à utiliser des missiles longue portée SCALP EG sur le sol russe reste une « option ».[iii] Notre globe trotter en déplacement en Argentine a déclaré que : « Vladimir Poutine ne veut pas la paix avec Kiev et n’est pas prêt à la négocier. Je crois qu’il est clair que les intentions du président Poutine sont d’intensifier les combats. Dans ce contexte, nous devons tenir nos engagements à l’égard des Ukrainiens, c’est-à-dire leur permettre de mener cette guerre de résistance, livrer des armes, des équipements.  » Macron n’a toutefois pas exclu de reparler à son homologue russe, mais seulement quand le « contexte  » s’y prêtera…[iv] Hey Manu ! Encore un ti tour de torture de la très grande table ? Ce qui est certain, c'est que Poutine ne reparlera plus jamais à ce Français, sachant que tout ce qui sera dit se retrouvera sur les RS. T’es pas crédible, plus dans le jeu. Alors reste à faire joujou avec l’Argentin qui n’en a rien à battre de tes jérémiades de crocodiles sur le MERCOSUR.

Ce qui se trame à Washington : vendredi 15 novembre 2024, un feu vert à l’utilisation de missiles à longue portée occidentaux contre la Russie a été au menu des discussions entre le Premier ministre britannique Keir Starmer et Joe Biden. On peut se poser la question : pourquoi deux puissances hors Union européenne discutent-elles de la provocation d’un risque de conflit généralisé sur ce territoire ? Sachant que par le passé l’ex-premier ministre britannique Boris Johnson avait fait dérailler les négociations de paix entre les deux belligérants : à la fin du mois de mars 2022, soit un mois après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, une série de réunions entre russes et ukrainiens en Biélorussie et en Turquie, plus des engagements virtuels par vidéoconférence, avaient débouché sur le Communiqué d’Istanbul, qui décrivait le cadre d’un possible règlement. Selon la revue américaine Foreign Affairs, Samuel Charap and Sergey Radchenko auteurs d’un article sur lequel ils tiraient cette conclusion : « Au milieu de l'agression sans précédent de Moscou, les Russes et les Ukrainiens ont presque finalisé un accord qui aurait mis fin à la guerre et fourni à l'Ukraine des garanties de sécurité multilatérales, ouvrant la voie à sa neutralité permanente et, à terme, à son adhésion à l'Union européenne. » C’est alors que le Royaume-Uni était intervenu. Dès le 30 mars, Boris Johnson déclara qu’il fallait « continuer à intensifier les sanctions jusqu’à ce que chacune des troupes de Poutine soit sortie d’Ukraine ». Le 9 avril, Johnson arriva à Kiev et aurait dit à Zelensky que « tout accord avec Poutine serait une victoire pour lui ».[v] Deux semaines plus tard, le secrétaire d’État Antony Blinken se rendait à Kiev en tenant le même discours. Oleksii Danilov, le président du Conseil national de sécurité et de défense de l'Ukraine déclara le 2 mai : « Un traité avec la Russie est impossible : seule la capitulation peut être acceptée. »[vi] Donc, comment se fait-il que 700 jours après le début de ce conflit meurtrier et fraternel on retrouve les anglais à la manœuvre ? Ne servent-ils pas de petit télégraphiste aux Américains qui veulent à toute force déstabiliser le continent européen pour en tirer de multiples profits ?

Qui gouverne les States ? La structure du pouvoir est constituée de « groupes de veto » qui ont conquis un certain pouvoir leur permettant de bloquer les mesures contraires à leurs intérêts et de neutraliser ceux qui pourraient les attaquer. Les masses ne sont pas passives : elles se sont constituées en groupes organisés rassemblant des individus qui partagent soit des intérêts économiques, soit des valeurs communes ou une identité ethnique.[vii] Certains groupes même se vantent d’influencer directement la politique américaine. Prenez l’AIPAC.[viii] Qui se vante une fois de plus ouvertement du succès de son opération d’influence étrangère consistant à payer les représentants pour promouvoir les intérêts d’Israël. Le groupe de lobbying a publié une vidéo dans laquelle il se félicite d’avoir « soutenu 362 candidats et gagné dans toutes les primaires dans lesquelles un candidat était en lice. Nous avons aidé nos amis à gagner et nous avons fait battre onze candidats anti-israéliens. » L’Amérique est constellée de ces groupes d’influences qui arrosent en milliards de dollars la vie politique américaine, ce qui tendrait vers un des pays les plus corrompus au monde. Y ajouter, le lobby militaro/industriel, le lobby du business pharmaceutique, le lobby du pétrole, et par-dessus toute cette puissance lobbyiste, les fonds de pension tels Black Rock, Vanguard et State Street qui gèrent plus de 22.000 milliards, soit presque le PIB américain lui-même. Ce sont, donc, toutes ces « identités » qui sont les vrais « players » dans le pays. Il est donc aisé sans boule de cristal de prévoir que l’intérêt de tous ces prédateurs est de faire continuer les conflits qui éclatent aux quatre coins de la planète et si possible comme durant les deux premières guerres mondiales d’envoyer au casse-pipe un maximum de quidams, qui sont pour « eux » plus que quantité négligeable sur l’étal du boucher.

Comme dit le proverbe  : « On ne fait pas de saucisses sans casser des œufs. »

Georges ZETER/novembre 2024

Vidéo : POURQUOI LES PRÉSIDENTS AMÉRICAINS SONT-ILS TOUS PRO-ISRAËL ?

Les commentaires sont fermés.