Olivier Andriès, directeur général du groupe Safran, a annoncé qu’il refuserait désormais toute implantation industrielle dans des villes dirigées par des majorités écologistes. La décision fait suite à l’accueil hostile reçu lors de l’installation d’une fonderie à Rennes en février 2024, où certains élus écologistes locaux s’étaient publiquement opposés au projet.
« Si c’est pour se faire accueillir par des tomates, ce n’est pas la peine », a déclaré le patron du groupe aéronautique, entendu lundi par une commission d’enquête parlementaire sur les freins à la réindustrialisation. Il a ajouté qu’il « bannira systématiquement toute offre émanant d’une ville écologiste ».
Le site rennais devait pourtant créer 500 emplois d’ici 2029, dans un secteur jugé stratégique, tant pour l’aviation civile que militaire. Safran, acteur majeur de l’industrie française, entend désormais éviter les municipalités hostiles à ce type de développement industriel.
Le Figaro