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Limoges : nuit de « guérilla urbaine », le maire dénonce un plan structuré !

Capture d'écran franceinfo
Capture d'écran franceinfo
J'ai le privilège d'enseigner et de vivre une partie de l'année à Limoges, ce qui m'a permis d'apprendre à aimer cette ville au premier abord plutôt rébarbative par son urbanisme raté et son gris granitique. Ex-capitale d'une des plus petites régions - et des plus rurales -, son déclin, hier industriel et aujourd'hui démographique, a un revers positif : ville universitaire la moins chère de France, à taille humaine, elle ne connaît pas de boboïsation. Mais voilà, ici comme partout en France, l'immigration fait des ravages : vous pouvez par exemple traverser la ville en bus en constatant qu'avec le chauffeur, vous êtes un des rares individus non issus d'une immigration non européenne... Et, désormais, une partie de cette immigration non intégrée est en lutte ouverte contre la France : à Limoges, tout le monde sait que cette non-France émeutière a son QG dans le quartier ouest du Val de l'Aurence, au nom pourtant si doux.

Le Val de l'Aurence : montée en puissance d'une véritable guérilla urbaine

Cet été, tout a commencé dans la nuit du 14 au 15 juillet. Vous n'en avez pas su grand-chose, tout tendus que nous étions vers le budget Bayrou. Le scénario est bien rodé : les policiers et les pompiers sont appelés pour un feu de poubelle et se trouvent pris dans un guet-apens. Selon une source policière citée par Le Populaire, plusieurs dizaines d’individus ont attaqué les forces de l'ordre par des tirs de mortiers et des cocktails Molotov. Les policiers ont répliqué par « des lanceurs de balles de défense (LBD) et des bombes lacrymogènes pour disperser les jeunes individus ». Après une heure d’affrontements, le bilan s'élevait à deux policiers blessés et... aucune interpellation. Mais cette situation, récurrente tous les 31 décembre ou 14 juillet (sans compter les émeutes consécutives à la mort de Nahel, il y a deux ans), mais déjà, sans « raison », ou encore durant l'été 2022, comme le rapportait déjà Boulevard Voltaire, a atteint un nouveau stade, dans la nuit de vendredi à samedi.

Des automobilistes et des enfants pris à partie !

Plus d'une centaine d'individus cagoulés et armés, selon les déclarations de la préfecture citées par Le Monde, ont attaqué des véhicules en circulation dans la nuit du vendredi 18 au samedi 19 juillet : ils ont bloqué la RN 141 menant à Angoulême et s’en sont pris aux véhicules, « principalement par des tirs de mortiers », selon la préfecture. « Plusieurs automobilistes ont signalé avoir été pris à partie […] par plusieurs individus masqués et cagoulés, qui les auraient stoppés dans leur progression et auraient dégradé leur véhicule à coups de batte de baseball », a précisé, de son côté, le parquet, qui signale que « certains véhicules étaient occupés par des familles, en présence d’enfants ». Un conducteur « a été contraint de sortir de son véhicule », lequel « a été retrouvé en feu peu après, à l’entrée de la ZUP du Val de l’Aurence ». Aucun automobiliste « n’a été violenté physiquement », mais « plusieurs sont particulièrement choqués », écrit encore le parquet, dans son communiqué. Des bandits de grand chemin, qui n'en sont pas à leur coup d'essai dans ces agressions contre des automobilistes sur cet axe qui jouxte leur quartier. Quant aux affrontements avec la police, ils sont aussi passés à un cran supérieur, opposant « entre 100 et 150 individus cagoulés, armés de cocktails Molotov, [de] mortiers, [de] cailloux, ainsi que des barres de fer et des battes de baseball » aux policiers et aux renforts pendant plus de trois heures, cette fois ! Cela porte un nom, et même plusieurs : émeute, guérilla.

Le maire de Limoges nomme les choses et dénonce un plan structuré

Un nom que n'a pas tardé à prononcer le maire (divers droite) de Limoges Émile Roger Lombertie : « C’est une guérilla urbaine », a-t-il déclaré à l’AFP. Celui qui a mis fin à un siècle de domination de la gauche à la mairie de Limoges a enfoncé le clou : « Ils sont organisés, structurés, c’est programmé, il y a un plan, un armement, un guet-apens donné aux policiers et aux usagers de la route. » Selon lui, « ce n’est pas une manifestation spontanée pour râler contre quelque chose. Il n’y a pas de prétexte. Rien. Il y a l’envie de détruire et de montrer que le territoire vous appartient. Ça fait quatre, cinq ans que ça explose, dans ce quartier. Pour moi, il y a danger. » Le maire de Limoges lance l'alerte depuis plusieurs années et juillet 2025 devrait marquer une nouvelle étape dans la prise de conscience de la guerre civile qui nous menace. Son appel a été entendu et Beauvau a envoyé une compagnie de CRS en renfort. Mais les mots et la prise de conscience ne sauraient suffire, car, tout comme moi, les Limougeauds comme les Français n'ont pas envie d'être violemment extirpés de leur voiture avec leurs enfants et de la retrouver brûlée. Sans même penser au stade suivant de cette guérilla...

Frédéric Sirgant

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