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« On ne veut pas de RN ici ! » Le vrai motif de l’agression de Prisca Thevenot ?

prisca thevenot
Après-midi chargée, pour la 16e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Nanterre, le 30 juillet. Après le procès de deux Franco-Algériens coupables d’agression sur un journaliste réfugié et opposant au régime de Tebboune, c’était au tour d’un jeune de 21 ans de passer à la barre pour une autre affaire médiatique.

Ils croyaient s'attaquer au RN...

Il y a un an, celui-ci avait mené le lynchage d’une équipe de colleur d’affiches La République en Marche, dont faisait partie l’ancien ministre et actuelle députée Prisca Thevenot. Selon les témoignages de militants LREM, l’agression est partie d’une confusion, les jeunes ayant pris les sympathisants de la majorité pour des partisans du Rassemblement national.

 

« On veut pas de RN ici », aurait lancé Jugurtha Belkacem, selon un militant Renaissance. « On a alors expliqué avec un esprit pédagogue que nous n’étions pas du RN, en vain. » L’individu aurait arraché les tracts de la main de la députée puis frappé un militant. Le prévenu livre quant à lui une version différente du début de l'altercation et nie tout caractère politique. Selon lui, le ton serait monté entre son amie Assa (prénom modifié) qui déchirait les affiches et un colleur. Cela aurait poussé le mis en cause à intervenir et à arracher des mains les tracts du militant. Il nie par ailleurs avoir porté un coup avec la trottinette.

« L'agresseur nous a dit, on est chez nous ici ! »

« L'agresseur nous a dit, on est chez nous ici ! », témoigne la victime, qui a également entendu « Hé Coran, ramène tout le monde, Wallah ! » Quand un militant Renaissance a menacé d’appeler la police, M. Belkacem lui a répondu « Je nique la police ! » L’un des militants Renaissance explique avoir tenté d’expliquer à Jugurtha Belkacem qu’il fallait respecter « ceux qui sont dépositaires de l'autorité publique », sans succès.

M. Belkacem, qui nie en partie les accusations, a expliqué à la cour avoir « appelé du renfort pour qu’ils partent »Une vingtaine de jeunes, principalement des mineurs, l’ont rejoint. L’un des mineurs a apporté une trottinette qui a ensuite été utilisée par le prévenu pour frapper un militant Renaissance. « Si je ne m'étais pas relevé, je ne serais pas là pour témoigner », se remémore douloureusement une des victimes.

Prisca Thevenot a déclaré « vivre dans la peur » depuis cette agression. Jugurtha Belkacem, âgé de 21 ans, a été condamné à 23 mois de prison ferme. Cinq mineurs seront jugés ultérieurement par le tribunal pour enfants.

Le RN accusé à tort

L’année dernière, certains accusaient manifestement à tort des militants Rassemblement national d’avoir été les auteurs de cette terrible agression. C’est le cas de Philippe Cavat, fondateur du comité local de La République en Marche à Versailles. Celui-ci avait déclaré, à l’époque : « Les gros bras aux petits cerveaux du RN n’ont pas la patience d’attendre la semaine prochaine pour débrider leur violence contre les personnes de couleur. » Des accusations diffamatoires accompagnées d’un dessin de Cabu où l’on voit Marine Le Pen entourée d’hommes patibulaires au crâne rasé.

Cinq mineurs soupçonnés d'avoir participé à l'agression seront jugées ultérieurement devant le tribunal pour enfants.

 

Jean Bexon

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