L’Europe serait-elle devenue paranoïaque ? À force de clamer qu’elle représente la vérité et porte la seule parole valable dans l’univers, elle finit par voir des ennemis partout. Il y a bien entendu la Russie, le monstre sanguinaire qui, selon les éditoriaux et le Général Mandon, cinq étoiles en 5 ans, quelle carrière, même en temps de guerre on n’a jamais connu une telle fulgurance, veut nous envahir et nous prendre nos richesses, et surtout nos valeurs. Faisons le point, de quelles richesses l’élite déconnectée parle-t-elle ? Une certaine immigration non contrôlée qui égorge et viole ? Peu probable, qu’on ne nous parle pas de ces ingénieurs qui seraient cachés dans le flot de clandestins, ou de ces chercheurs ignorés, on les cherche encore, et jusque là ils ne se sont pas vraiment manifestés dans nos facultés et universités.
Nos entreprises ? Elles ferment en cascades, dernière en date Brandt, et celles qui ne font pas faillite partent, lassées d’être matraquées d’impôts, de normes et désignées comme les responsables de tous les maux économiques du pays, où sont vendus par un pouvoir peu scrupuleux de préserver nos atouts. Nos valeurs alors ? Le wokisme, invention universitaire américaine, qui entend apprendre aux enfants que le genre n’est pas une science exacte et qui s’évertue par une savante Mithridatisation à dérégler les esprits en lieu et place d’inculquer les mathématiques, la grammaire l’histoire et la géographie. Normal, c’est ringard, ça ne sert qu’à produire des ingénieurs, des chercheurs, alors que la mode est au creux, à l’illusion, au futile…
Et puis à quoi bon penser et réfléchir, BFM et LCI sont là pour vous guider, et si ce n’est pas suffisant, l’IA remplacera toute forme d’effort à la réflexion. Finalement on ne voit pas bien ce qu’il y a de si précieux dans l’espace UE qui serait convoité par Poutine. En revanche les richesses présentes sur le sol Russe, parmi les plus importantes au monde, font rêver l’élite wokiste qui dirige l’Europe. Mais qu’en feraient-elles de ces ressources puisque nous ne savons plus rien produire et que le peu qui est encore florissant sur notre sol, nous nous échinons à nous en débarrasser. Ensuite il y a la Chine, elle est notre ennemie parce qu’elle soutient la Russie. Le raccourci simpliste consiste à dire que l’ami de mon ennemi est aussi mon ennemi, ce qui en diplomatie est puéril et insuffisant. On attend surtout que notre politique extérieure se préoccupe davantage des intérêts communs que des divergences, en cherchant à gagner la confiance de l’autre dans un échange réciproque basé sur le respect et la confiance, ce que l’UE ne sait plus faire. Préférant grogner ou menacer, sanctionner à ses dépens par pure idéologie, ayant relégué depuis longtemps le bon sens et la réalité au profit d’un narratif considéré comme La vérité. Comme ce n’était pas assez, voilà que Borrell vient de proclamer que le grand danger pour l’Europe était Trump. Il est certain qu’il doit ruminer devant la diatribe de Vance, qui pose la question de la liberté d’expression, des élections annulées quand elles ne correspondent pas aux vœux de la commission, et des emprisonnements pour pensées contraire à la bienséance admise par le pouvoir. Les exemples ne manquent pas et la rhétorique pour démentir les propos du vice-président n’est pas au rendez-vous.
Résumons, les russes sont nos ennemis, les chinois aussi, et les Américains viennent de décrocher la première place ex-aequo avec Poutine. Ça commence à faire beaucoup non ? Quand on a autant d’ennemis il faut se demander si ce n’est pas nous le problème, mais de cela il n’en sera pas question parce qu’il est d’usage et notamment avec Macron de considérer qu’il a raison contre le reste de l’univers! Nous sommes l’espace le plus démocratique du monde, c’est Thierry breton qui l’affirme, on peut donc le croire… On peut aussi s’interroger pour savoir si tous ces méchants ne vont pas se liguer contre nous pour dissoudre l’UE comme le suggère Musk et libérer le monde d’une menace qui n’en finit pas de peser sur l’humanité. Heureusement que l’Europe n’a pas d’armée puissante, car elle aurait déjà commencé la troisième guerre mondiale. Les grandes puissances seraient bien inspirées de tout faire pour limiter un réarmement qui ne cache plus son objectif, faire la guerre dans cinq ans à la Russie. Ce qu’il y a d’extraordinaire c’est cet agenda précis, comme si tout était décidé d’avance, programmé, donc inévitable ? C’est de la folie furieuse, et nos va-t-en-guerre de tout faire pour que Zélensky refuse la paix et poursuive un conflit qui est perdu depuis longtemps. L’Europe, dans sa forme actuelle et un facteur d’entropie mondial, se débarrasser de cette structure va devenir la priorité des autres puissances tant elle n’est plus qu’une menace pour la paix globale, et risque, par ses décisions migratoires de remettre en cause d’autres équilibres géopolitiques. Elle est pour le moment une préoccupation qui ne cesse de prendre de l’ampleur, et peu à peu le monde se rend compte de la nocivité de cette structure dominée par une commission corrompue. Il n’y a que nos parlementaires pour s’accrocher à maintenir en vie une organisation dont le but est la destruction des souverainetés nationales et l’effacement civilisationnel de l’Occident, du moins d’une partie. Nous sommes dans les mains d’une bande de dangereux psychopathes, et nos politiciens semblent hypnotisés, les bras ballants, ils acceptent tout, ne se rendent plus compte de rien, totalement lobotomisés. Il est temps de les réveiller, et les municipales qui arrivent pourraient être un premier signe pour leur signifier que le peuple aspire à un changement radical de la classe politique, en attendant d’avoir pour 2027 un candidat qui parle de la France avant de parler des autres.