De nombreux commentateurs qualifient de suicide le choix de Français Bayrou d’engager, dès le 8 septembre, la responsabilité de son gouvernement devant l’Assemblée nationale. Selon eux, la seule addition de l’ensemble des voix de gauche et apparentées et celles du Rassemblement national rendrait inévitable la chute du Premier ministre, même si tous les députés LR le soutenaient, ce qui est loin d’être acquis.
Certains supputent sur un calcul de ce politicien professionnel qui a assumé tous les choix qui, depuis cinquante ans, ont détruit la France, qui, en faisant censurer, préparerait une candidature pour 2027 paraissant lui tenir à cœur, en jouant le rôle du courageux Premier ministre qui a dit la vérité aux Français et a été chassé pour cela.
Toutes les hypothèses circulent, et bien sûr, la gauche explique que c’est grâce à sa pugnacité si le RN est obligé de s’associer à son vote pour censurer le gouvernement. Elle oublie juste de rappeler que Macron a été sauvé par la Nupes au soir du premier tour des législatives, par l’énorme magouille qui a consisté à s’allier, au nom du barrage républicain, entre Macronistes, socialistes, communistes, écologistes et Insoumis, avec la bénédiction des LR, pour barrer la route au RN qui paraissait bien parti pour disposer de 250 à 300 sièges à l’Assemblée.
C’est pourquoi nous croyons qu’en politique, tout est toujours possible et que la vérité du jour n’est pas forcément celle du lendemain. Nous allons donc connaître une première quinzaine de septembre qui peut agiter de manière explosive le second quinquennat d’Emmanuel Macron. Nous allons vérifier si Bayrou saute bien comme tout le monde semble l’annoncer, ou bien si une magouille socialiste, à laquelle appelle déjà François Hollande, peut encore le sauver. Puis le 10 septembre, nous allons regarder le spectacle du mystérieux appel à tout bloquer en France, soutenu par l’ensemble de la gauche, où Jean-Luc Mélenchon, se substituant aux syndicats appelle à la grève générale qui, dans sa bouche, sera bientôt reconductible et insurrectionnelle. Et cela dans un pays qui n’aura peut-être plus de gouvernement et qui, le lendemain, rendra hommage aux victimes des attentats du 11 septembre 2001…
… Et cela quelques jours avant que Macron, qualifié ouvertement d’antisémite par Netanyahou et l’ambassadeur américain Charles Kushner, ne se prépare à reconnaître un État palestinien djihadiste qui rêve d’en finir avec Israël et d’exterminer tous les Juifs. Et qu’il rêve d’attaquer Poutine…
C’est vrai que la rue bordélisée par la gauche, une provocation présidentielle contre les Russes et la reconnaissance d’un Etat pour les islamistes palestiniens, le tout sans gouvernement, livrerait la France à une situation animée, qui ferait de Macron la risée du monde entier et, par ailleurs, un président menacé dont la démission serait rapidement demandée…
… Mais ne vendons pas la peau de l’Ours pyrénéen Bayrou avant de l’avoir tué…
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