Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Le piège de Thucydide explique dans les relations internationales, pourquoi une puissance dominante entre en guerre avec une puissance émergente dont elle craint la montée en puissance.
Le piège de Thucydide est un concept théorisé par le politiste Graham T. Allison dans les années 2010.
Le nom fait référence à un passage de la guerre du Péloponnèse dans lequel l’auteur Thucydide considère que la guerre du Péloponnèse a été causée par des réactions fortes des Lacédémoniens, à l’époque inquiets en constatant le rapide développement d’Athènes. La perception de la montée en puissance de la cité-État rivale aurait été pour eux un casus belli majeur, bien qu’inavoué.
Allison soutient que l’histoire du monde regorge d’affrontements armés déclenchés par l’inquiétude ou la paranoïa d’un acteur établi face à l’émergence d’un nouveau rival.
Il considère que les États-Unis et la Chine, du fait du développement de cette dernière, sont d’ores et déjà, au début du XXIe siècle, engagés dans une pente presque inéluctable qui les mènera à se mesurer militairement.
C’est la raison pour laquelle Washington, (car contrairement à la propagande stupide de notre presse à la piètre qualité, Trump n’est pas fou) souhaite que l’Europe prenne sa part dans la « protection » de l’occident en s’occupant de la Russie et du front de l’Est tandis que les Etats-Unis eux vont se redéployer sur leur flanc ouest pour affronter la Chine qui est le plus gros morceau.
C’est la raison aussi pour laquelle RFK est le ministre de la santé actuellement d’ailleurs et qu’il explique (vous avez un article à ce sujet dans cette édition) que 85% des jeunes Américains ne peuvent même par rentrer dans l’armée et combattre.
Vous avez ci-dessous pour ceux qui ne l’auraient pas vue quelques images du défilé militaire chinois.
Ensuite vous avez une petite analyse d’Alain Bauer qui reflète parfaitement les analyses de nos mamamouchis et autres dirigeants sur laquelle je reviens après.
Vous savez qu’il est de bon ton de dire haut et fort avec un air bien entendu de celui qui sait que « Donald Trump est fou ».
Vous savez aussi que pour sembler encore plus intelligent il faut dire que Poutine est encore plus fou et surtout paranoïaque.
Et pourtant… et pourtant…
A y regarder de plus près, n’est-ce pas l’occident qui tremble face à la Chine et à la Russie?
N’est-ce pas les Etats-Unis qui tremblent de peur de perdre leur leadership et leur domination mondiale.
N’est-ce pas l’empire américain qui est dans le piège de Thucydide ?
La paranoïa n’est-elle pas plus de notre coté que du leur ?
Ce qui est certain et ce sur quoi l’on peut tous s’accorder c’est que quand une paranoïa répond à une autre et qu’elles s’alimentent toutes, cela se termine mal en général.
Nous allons vers une conflagration mondiale majeure, et la seule solution serait un partage du monde et une nouvelle guerre froide, d’où l’idée d’un Yalta 2.0 qui semble avoir bien du mal à naître.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
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