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Meaux : l’ex-directeur d’Equalis condamné pour s’être octroyé 200 000 € de salaire et une Audi Q7 aux frais d’une association d’aide aux migrants subventionnée à hauteur de 85 millions d’euros par l’État et les collectivités

09/09/25

Selon Le Parisien, Arthur Anane, 64 ans, ancien directeur de l’association humanitaire Equalis (2019-2021), était jugé pour détournements de fonds publics au tribunal correctionnel de Meaux. L’association, financée à plus de 90 % par de l’argent public (80 M€ annuels), emploie 700 salariés et aide 14 000 personnes en difficulté.

Le parquet l’accusait d’avoir détourné 600 000 €, notamment via un salaire de 15 000 € mensuels, une voiture Audi Q7 de 90 000 €, des séminaires à 220 000 €, et divers avantages personnels.
Le procureur avait requis 5 ans de prison avec sursis, 50 000 € d’amende et la confiscation de deux biens immobiliers (Paris et Chessy).

Le tribunal l’a relaxé sur certains points (indemnités de licenciement, frais de séminaires jugés « faute professionnelle ») mais l’a reconnu coupable sur le reste.
Il est condamné à :

  • 3 ans de prison avec sursis
  • 20 000 € d’amende
  • Confiscation de son appartement parisien (172 000 €)
  • Inéligibilité et interdiction d’exercer une fonction publique pendant 5 ans
  • 460 194,76 € à verser à Equalis (préjudice matériel et moral)
  • 1 000 € à Anticor.

Les deux autres prévenus ont été relaxés. À la sortie, Anane a annoncé : « Je vais faire appel. Le feuilleton n’est pas terminé. »

10/06/25

Selon Le Parisien, ce mardi 10 juin 2025, Arthur Anane, 64 ans, ancien directeur de l’association Equalis, comparaît devant le tribunal correctionnel de Meaux pour détournement de biens d’un dépôt public. Deux autres hommes, responsables de sociétés partenaires, sont jugés pour recel. Détenteur de la Légion d’honneur, Anane est soupçonné d’avoir perçu un salaire de 200 000 € en 2020, de s’être vu attribuer une Audi Q7 de fonction et de multiples avantages financés par l’association, subventionnée à hauteur de 85 millions d’euros par l’État et les collectivités.

Un audit des services de l’État a révélé des honoraires de 430 000 € versés à une société de recrutement pour des prestations parfois inutiles, et des contrats accordés à une entreprise de nettoyage alors que l’association disposait en interne d’un pôle insertion capable d’assurer ces services. Les trois prévenus encourent jusqu’à dix ans de prison. L’association anticorruption Anticor, l’État et Equalis se sont portés partie civile. Depuis, Equalis a nommé une nouvelle direction et continue d’agir dans l’aide aux personnes précaires.

30/01/25

L’ancien directeur d’Equalis sera jugé en juin pour détournement de fonds publics. Arthur Anane, qui présidait une très grosse association venant en aide à plus de 10 000 personnes défavorisées, aurait mené grand train en puisant dans les comptes.https://t.co/x1QhQQrAMq

— Observatoire Anticor (@FR_corruption) January 30, 2025

30/05/2024

Essonne : de l’argent public dédié aux migrants mineurs isolés détourné par un responsable de l’association Equalis avec l’aval de sa directrice

15/02/2023

Voitures de fonction, salaires, séminaires… Les dirigeants de la structure censée venir en aide aux précaires, aux sans-abri et aux migrants, ont dépensé sans compter à leur profit. Au siège d’Equalis, à Mareuil-lès-Meaux (Seine-et-Marne), les inspecteurs de la préfecture ont recensé l’argent public dilapidé par la trentaine de directeurs.

Non seulement les cadres sont nombreux. Mais en plus, ils sont trop payés selon les calculs des inspecteurs. Le mieux loti est le directeur général, Arthur Anane, licencié depuis. Il a perçu 203 000 euros au cours de l’année 2020. Si l’on applique la loi, cela correspondrait par projection à la rémunération d’une personne à la tête d’une association qui génère 1 milliard d’euros de chiffres d’affaires. « Ce qui n’existe pas en France. » Les neuf directeurs du comité exécutif (Comex) ont toutes et tous perçu au moins 100 000 euros annuels, ce qui correspond au salaire normal « du directeur général de toutes les associations similaires étudiées ».

Comme dans les grosses entreprises privées, chez Equalis on organise des séminaires. En juin 2019, un voyage est organisé avec hébergement pour les 29 directrices et directeurs « dans un hôtel de luxe ». Coût total : 71 000 euros. « Lors de ce séminaire, un apéritif a également été organisé sur un voilier », rapportent les inspecteurs. En juin 2019, « une journée partenaires » est montée au théâtre du Trianon à Paris (XVIIIe). Budget : 123 000 euros. Equalis planifie une soirée pour ses agents qui coûtera 140 000 euros à Malakoff (Hauts-de-Seine). D’ailleurs, pour rester dans le domaine automobile, « les infractions routières sont prises en charge par l’association ».

38 véhicules nominatifs à… 17 000 euros par mois

L’ancien directeur d’Equalis roulait dans une magnifique Audi Q7 louée par l’association pour 2 100 euros par mois. Equalis loue un total de 329 voitures ce qui représente une dépense de 73 000 euros par mois. La plupart de ces voitures servent aux agents à remplir au mieux leurs missions. Mais, relève le rapport, sur l’ensemble, 38 véhicules sont nominatifs et coûtent chaque mois 17 000 euros.

Equalis paie beaucoup de choses à ses grands chefs. Ils disposent tous de carte de crédits prépayées plafonnées entre 2 000 et 10 000 euros en fonction de la place occupée. Inutile de dire que les dépenses payées avec ces cartes ne sont pas toujours en lien avec le travail. « De nombreux cadres utilisent leur carte de paiement pour des dépenses de restauration dont les montants ne se justifient pas. » L’ancien directeur général s’est même fait payer des meubles et de l’électroménager pour équiper son logement pourtant loué meublé par Equalis. Et c’est sans parler des nuits régulières à hôtel quatre étoiles à Paris payées par Equalis à son directeur général.

(…) Le Parisien

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