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Manifestation : revoilà les Black Blocs, symbole impuni de l’effondrement de l’État

Black bloc
La France va donner à nouveau, ce 18 septembre, pour la deuxième fois ce mois-ci, le spectacle d’un pays à l’arrêt, envahi par un million de manifestants aux revendications multiples alors que le pouvoir vacille comme jamais. Face aux revendications longues comme un jour sans pain, on verra un Premier ministre à peine nommé, isolé et précaire, appuyé sur un gouvernement démissionnaire et soutenu par un président de la République qui a depuis longtemps perdu le soutien populaire. Tandis que les Macron font leur valise pour une visite au grand-duché de Luxembourg, le macronisme sûr de lui et méprisant s’effondre et entraîne la France dans sa chute.

Mais il y aura vraisemblablement plus spectaculaire encore, comme une illustration du chaos présent et à venir : les fameux Black Blocs seront bien sûr au rendez-vous. Des privilégiés qui n’ont apparemment pas besoin de travailler, ce 18 septembre. Certains sont partis de Suisse, d’Italie ou d’Allemagne dans des 4x4 flambant neufs pour rejoindre leurs compagnons de destruction français. Ils s’attaqueront à l’objet principal de leur détestation : la France, les monuments et les symboles qui la représentent. Tandis que nos compatriotes attendront des heures leur bus ou leur métro et passeront une journée fatigante - une de plus -, ces messieurs habillés de noir casseront courageusement, le visage couvert, les vitrines de banques, les Abribus™, les magasins de luxe, les enseignes d’assurances - autant de manifestations du capitalisme. Ils détruiront l’outil de travail et les moyens de vivre des Français que ces entreprises nourrissent. Que ces saccages, aussi répétitifs que les incursions des Barbares à la fin de l’Empire romain, soient couverts par des assurances ou des subventions de l’État ne change rien : les Français paieront des augmentations de primes ou des augmentations d’impôts ou la flambée des déficits, c’est selon. Après avoir attaqué nos forces de l’ordre et brûlé ce qu’ils peuvent, nos grands combattants anonymes dormiront paisiblement dans un lit douillet. Les pauvres se lèveront tôt, vendredi, pour réparer leurs dégâts.

Entre 150 et 300, dans les grandes villes françaises

Le ministre de l’Intérieur a bien adressé, mardi, une note aux préfets, selon plusieurs médias, dans laquelle il évoque les habituels démolisseurs : « Des risques de trouble à l’ordre public sont importants en raison de la présence de groupes d’ultra-gauche qui essaieront d’infiltrer les cortèges officiels », prévient cette note, appuyée sur le travail des services de renseignement. Ils pourraient être entre 150 et 300, dans les grandes villes françaises. Les ordres de Bruno Retailleau sont clairs : « Je vous demande, dans ces situations, de faire intervenir les forces de sécurité intérieure et de procéder à l'interpellation systématique des auteurs afin de les présenter à l'autorité judiciaire. »

Voilà qui semble ferme, mais combien seront arrêtés ? Combien déférés ? Combien condamnés assez sévèrement pour leur passer l’envie de détruire le pays ? Poser la question, c’est y répondre. Les Black Blocs échappent jusqu’ici à toute répression d’ampleur. Partant, ils sont un symbole. Celui des ravages d’une certaine ultra-gauche sur les esprits. Celui de l’incapacité de la France à faire respecter l’ordre. Celui de l’abandon des Français qui assisteront, une fois de plus, à ces scènes de désolation. Celui de l’indifférence à nos commerçants qui auront passé la veille de la manifestation à barricader leurs vitrines et le lendemain à remettre en état. Celui de la haine de la nation. Le symbole, surtout, du patinage verbeux de nos responsables politiques qui évoquent des lois et des mesures anti-Black Blocs depuis des années, en pure perte. Au moment des manifestations du 1er mai 2023, Laurent Nuñez, le préfet de police de Paris, avait expliqué doctement : « Nous sommes dans un État de droit et nous ne pouvons donc pas préjuger des infractions qui vont être commises, et donc nous ne pouvons pas arrêter ces individus de rentrer dans les manifestations. » Payez, bonnes gens ! Dormez tranquilles, messieurs les Black Blocs ! En 2019, au moment des manifestations des gilets jaunes, le gouvernement avait promulgué une première loi (enfin !) interdisant de dissimuler son visage et permettant des fouilles en amont des rassemblements. On verra, ce 18 septembre, à quel point ce dispositif est dissuasif…

En 1986, le journaliste Louis Pauwels avait évoqué, dans Le Figaro Magazine, un « SIDA mental » à l’œuvre dans la société : la gauche s’était étranglée sur commande, mobilisant toutes les grandes orgues de la bien-pensance. Louis Pauwels avait raison : le SIDA évolue dans un corps qui a perdu ses défenses immunitaires. La France a perdu les siennes, les Black Blocs le démontreront impunément aujourd’hui. On risque moins, aujourd'hui, à détruire ce qui reste de la France qu’à la défendre. Un jour, avec un peu de courage, tout cela changera !

Marc Baudriller

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