Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a annoncé vendredi que son gouvernement allait désigner le mouvement Antifa comme organisation terroriste. Cette décision s’inscrit dans la lignée de celle du président américain Donald Trump, qui a récemment pris la même mesure. « Nous saluons le président Trump pour avoir montré l’exemple, en appelant les choses par leur nom : des terroristes », a déclaré le dirigeant national-conservateur.
Un mouvement d’inspiration communiste
Souvent présenté par ses soutiens comme un simple mouvement “antifasciste”, Antifa tire en réalité ses origines de l’Antifaschistische Aktion, la branche paramilitaire du Parti communiste allemand des années 1930. Dans sa version contemporaine, le collectif fonctionne de manière diffuse, revendique un communisme libertaire et anarchisant, et prône l’action directe “par tous les moyens nécessaires”.
Dans plusieurs pays occidentaux, les militants Antifa se sont illustrés par des violences de rue contre la police ou leurs adversaires politiques, mais aussi par des actions de sabotage d’infrastructures : réseaux de communication, voies ferrées et même installations militaires en Allemagne.
Des violences marquantes en Hongrie
Orbán a rappelé une attaque perpétrée en 2023 à Budapest, au cours de laquelle des militants Antifa armés de marteaux ont agressé des participants à une commémoration de soldats hongrois et allemands tombés face à l’Armée rouge lors du siège de Budapest en 1945.
L’une des personnes soupçonnées d’avoir pris part à cette agression, l’Italienne Ilaria Salis, avait d’abord été placée en résidence surveillée en Hongrie. Mais son élection au Parlement européen en 2024 lui a offert l’immunité parlementaire, entraînant sa libération. La commission juridique du Parlement européen doit d’ailleurs se prononcer mardi sur une éventuelle levée de son immunité, avant un vote prévu le 7 octobre.
Une tendance européenne
La Hongrie n’est pas seule à agir contre les mouvances d’ultragauche. En mai dernier, le gouvernement français a engagé une procédure visant à dissoudre La Jeune Garde Antifasciste, un groupe basé à Lyon, connu pour ses actions violentes. Son ancien dirigeant, Raphaël Arnault, siège désormais à l’Assemblée nationale sous l’étiquette La France insoumise, le parti de Jean-Luc Mélenchon.
Aux Pays-Bas, la Chambre des représentants a voté cette semaine en faveur de la désignation d’Antifa comme organisation terroriste, à l’initiative de Geert Wilders (Parti pour la liberté) et de Thierry Baudet (Forum pour la démocratie), lui-même victime d’une agression physique par des militants Antifa.
« Assez, c’est assez ! Cette organisation violente et criminelle, présente dans le monde entier, doit être interdite », a déclaré Baudet.
Vers une mobilisation internationale
Cette offensive européenne contre Antifa intervient alors que Donald Trump a officialisé la désignation du mouvement comme terroriste aux États-Unis, à la suite de l’assassinat du fondateur de Turning Point USA, Charlie Kirk. Le suspect, Tyler Robinson, aurait inscrit des slogans Antifa sur les balles de l’arme utilisée.
Avec la décision annoncée par Budapest, l’Europe centrale rejoint les rangs des pays décidés à criminaliser le mouvement Antifa, longtemps toléré malgré ses violences répétées. Cette dynamique pourrait accélérer une coopération internationale visant à endiguer les groupes d’extrême gauche violents, jusque-là souvent protégés par un discours médiatique les présentant comme de simples “antifascistes”.
Illustration : DR
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