Il est assez régulier maintenant, selon une nouvelle rhétorique, de voir de jeunes affidés issus de l’immigration, ou des gens de gauche qui ont épousé leur cause, venir interpeller des responsables de partis de droite sur leur façon de « diviser les Français ». Accusation fourre tout et facile, quel homme politique, quel parti, ne divise pas les Français ? Après tout, quand on est de droite, on se divise d’avec ceux de gauche et inversement. Mais par exemple avec Marine Le-Pen, l’intervenant va plus loin et cite nommément la division du RN d’avec les « gens issus de l’immigration ». Ah bon ?
La France se serait divisée d’avec les Portugais ou les Italiens ? Non bien sûr, il s’agit de l’immigration musulmane que la mairie de Strasbourg met en scène avec une femme voilée de 66 ans, peu représentative puisque justement, les études sociologiques montrent que les femmes musulmanes ont tendance à se débarrasser du voile avec l’âge. Les « rassembleurs » sont alors les vrais diviseurs.
La réalité, est que les gens qui se voient « divisés » d’avec les autres, n’ont pas besoin de nous pour s’extraire tout seuls de la communauté nationale. Celle qui veut son burkini à la plage ou à la piscine s’exclut seule, celle qui tente l’abaya au lycée s’exclut seule, celui qui demande un menu de substitution s’exclut seul, celui qui demande une pause prière sur son temps de travail s’exclut seul. On ne peut pas faire des efforts quotidiens pour ne pas s’inscrire dans la communauté nationale et venir ensuite récriminer que tel ou tel parti divise plus qu’il ne rassemble. A l’inverse, il s’agit d’une technique victimaire pour exiger la soumission aux us de l’islam pour ne pas avoir à plier et à passer sa religion à l’arrière plan dans un pays d’origine et de culture chrétienne. C’est à dire, que pour ces radicaux là, s’il doit y avoir rassemblement, ce doit être sous la bannière verte, ce dont ils ne se cachent d’ailleurs pas.
Mais cette époque d’inversion accusatoire permanente est l’occasion, pour ceux qui dénoncent l’exclusion ou la division, de prospérer sur la victimisation, histoire de provoquer suffisamment de mauvaise conscience chez les partis de droite, pour en exiger la soumission, déjà de mise à gauche. Dans un pays laïque comme le nôtre, la religion, choix personnel, ne devrait pas s’afficher sur la personne, dans les lieux professionnels, commerciaux ou aux guichets de la République. Le législateur, à la fois traître laxiste, exige que seule la religion chrétienne disparaisse et ce faisant, il laisse le champ libre à la conquête de l’espace public par l’islam radical, lequel ne se prive pas de conquérir puisque c’est son ADN, tout en hurlant qu’à ne pas se soumettre, on les divise. Les propositions du RPF sont que le voile, les menus de substitution, doivent disparaître des espaces publics, scolaires, hospitaliers et entrepreneuriaux. Et particulièrement aux guichets de la République, où l’on doit venir quémander l’argent des contribuables en faisant montre d’un minimum de volonté d’adhésion à la culture locale.