
Une irresponsabilité coûteuse pour les contribuables
L’interception de la flottille Global Sumud par Israël, survenue la semaine dernière, n’est pas un événement isolé mais le énième épisode d’une série d’actions militantes qui flirtent avec la provocation. Au Portugal, les quatre militants – Mariana Mortágua, Sofia Aparício, Miguel Duarte et Diogo Chaves – ont été traités comme tout citoyen ordinaire par les services consulaires : une lettre leur a été envoyée avec le détail des frais de rapatriement, accompagnée d’un formulaire de remboursement. Le montant exact reste confidentiel, mais le principe est implacable : en l’absence d’urgence ou de catastrophe naturelle, l’État ne couvre pas les dépenses liées à des initiatives bénévoles et non officielles.
Côté, suisse, neuf militants sont rentrés via la Turquie, tandis que les dix autres ont été expulsés vers la Jordanie, où l’ambassade suisse à Amman a dû organiser leur hébergement et leur rapatriement, prévu pour le 8 octobre dernier. Au total, 600 heures de travail ont été nécessaires aux services consulaires pour assurer leur rapatriement. Des heures que le contribuable suisse n’aura pas à financer.
À l’extrême gauche, on pousse des cris d’orfraie
Les réactions des militants ne se sont pas fait attendre. Mariana Mortágua, élue du Bloc de gauche, a promis de régler la facture portugaise « pour prouver l’absence de colonne vertébrale des ministres », accusant le gouvernement de complicité tacite avec Israël. Pourtant, le ministère des Affaires étrangères portugais maintient que la flottille relevait d’une « initiative personnelle » et non d’une mission diplomatique, que le contribuable portugais n’a pas à financer.
De son côté, Waves of Freedom Switzerland qualifie la décision helvétique de « déshonorante », appelant les autorités à reconsidérer cette « demande de financement du rapatriement ». L’organisation dénonce les « violations des droits de l'homme » par Israël, au moment même où l’administration Trump a réussi à mettre sur un terrain d’entente le Hamas et le gouvernement de Netanyahou.