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Yaël Braun-Pivet, ou la morgue des élites mondialisées envers le petit peuple

Tout récemment, lors d’un passage sur un média du système, le 15 octobre dernier, la présidente de l’Assemblée nationale a fustigé l’héritage et les transmissions de génération en génération, en dénonçant : « Ce truc qui vous tombe du ciel, un moment ça suffit », appelant à plus taxer encore par le biais de cet impôt sur la mort, sans faire aucune distinction, sans aucune nuance. Elle a ensuite lâchement rétropédalé, devant l’immense polémique que ses propos scandaleux ont provoquée, en prétendant faussement et mensongèrement qu’elle n’aurait visé « que la question des super-héritages », ce qui était un mensonge des plus éhonté, il suffit de revisionner son intervention.

D’une part, en France, les transmissions entre générations sont déjà très hautement taxées (de 5 % à 60 %). D’autre part, dans beaucoup de pays, comme en Bulgarie, en Croatie, en Italie les taux sont très peu élevés (moins de 8 %) ; les droits successoraux sont nuls en Suède, en Norvège, en Autriche, en Estonie, en Roumanie. En Allemagne, ils oscillent entre 7 et 30 % ; en Italie l’abattement pour les conjoints et enfants est de un million d’euros et les droits entre 4 % et 6 %. Surtout, cela représente le labeur de parents, qui se sont sacrifiés pour donner à leurs enfants ou petit-enfants un pécule pour bien démarrer dans la vie, ce qui au demeurant permet des investissements et donc profite à l’économie, à la consommation, à la croissance et à l’emploi.

Mais ce que personne ou très peu d’analystes ont indiqué, c’est que le patrimoine ainsi transmis a déjà subi l’impôt sur le revenu des personnes qui l’ont constitué année après année, la CSG, la CRDS, les taxes foncières exorbitantes pour les immeubles, les plus-values en cas de revente, et diverses taxations lors de l’acquisition. L’imposition de l’héritage est donc un véritable impôt sur le cercueil, et bien souvent, les héritiers doivent se séparer de la maison de famille pour pouvoir régler le percepteur.

En réalité, cette phrase des plus choquantes n’est pas anodine, n’a pas été prononcée par hasard. Elle est bien la résultante de l’idéologie de ces élites déconnectées des réalités, qui n’ont qu’un objectif, un individu déraciné, sans attache, sans famille, arraché à son milieu. Dans son somptueux appartement de fonction de l’Hôtel de Lassay, avec ses quelques 20 000 euros par mois, Madame Yaël Braun-Pivet, par cette phrase, laisse entendre, laisse supposer, semble faire comprendre qu’elle se contrefiche comme d’une guigne du petit peuple qui souffre et qui travaille, qui n’est bon qu’à payer et payer encore.

Si l’on en croit les sites, elle serait mariée à un haut cadre supérieur d’une très grande entreprise internationale, et résidait avant de bénéficier de l’Hôtel de Lassay, patrimoine de tous les Français, au Vésinet, l’une des communes les plus riches de France, où se côtoient ces personnes qui ne comptent pas leurs sous dès le 15 du mois. Cette arrogance est insupportable. On se souvient de Marie-Antoinette qui prétendait que les Français pouvaient, à défaut de pain, manger de la brioche, phrase sans doute apocryphe, au demeurant, contrairement aux affirmations de madame Braun-Pivet.

Par ses assertions, Madame la présidente de l’Assemblée nationale, qui vit sous les ors de la République, avec un personnel pléthorique à son service, et cela grâce à l’argent des contribuables, a injurié des millions de Français. Pour elle c’est effectivement « un truc qui lui tombe du ciel ». Non Madame Braun-Pivet, les quelques biens que les Français peuvent léguer à leurs enfants ne leur tombent pas tout cuit dans l’assiette, contrairement aux traitements des politiques. Ces biens sont la résultante d’un labeur, d’une sueur, d’années d’économies, mais cela, la plupart de nos politiciens n’en n’ont cure. Voitures de fonction, chauffeurs, gardes du corps, logements de fonction, salaire des plus élevés… le peuple peut, lui, travailler, on le taxera encore plus.

Michel Festivi

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