
En République Française, chaque jour qui passe donne l’occasion de voir grandir l’écart entre le monde réel et celui fantasmé par la caste jacassante.
Cette dernière, composée de la « noblesse » politicienne et du « clergé » médiatique, dépeint avec obstination un monde complètement différent de celui que vit le peuple, baigné dans un quotidien de frustrations pratiques et des discordances objectives et quantifiables par rapport aux allégations de plus en plus fumeuse de la caste jacassante.
Ainsi, il semble absolument acquis, d’un bout à l’autre du spectre politique, que l’un des principaux problèmes du pays est l’inégalité galopante qui caractériserait la société française.
Pour toute la députaillerie, c’est sûr, les femmes en France sont maltraitées (et moins bien payées que les hommes, pardi, comme ici, là ou là), que les riches deviennent chaque jour plus riches et les pauvres s’enfoncent chaque jour dans la misère la plus noire.
Tant pis si les faits renvoient les pimprenelles militantes à leurs âneries. Tant pis si le bon sens montre que leurs affirmations sont stupides.
Tant pis si, en réalité, la France est l’un des pays les plus redistributifs du monde tant sur le plan social que fiscal avec l’un des coefficients de Gini les plus favorables de la planète. Tant pis, si, sur ces questions, la France s’en sort bien mieux que la plupart des pays de l’OCDE ! Tant pis si la France figure dans le top mondial des dépenses sociales.
Les politiciens de droite comme de gauche et toute la presse de grand chemin sont formels : la France n’en peut plus de toutes ces inégalités.
Heureusement, l’augmentation de l’intervention de l’État – que la caste jacassante prône quotidiennement – permet de venir à bout de ce problème, pardi !
De la même façon, pour toute la brochette de gallinacées qui caquette bruyamment sur les bancs de l’Assemblée, pour chaque pénible pisse-copie qui s’agite dans les rédactions de Paris ou de Province, aucun doute n’est permis : le pays pollue, s’enfonce dans la grisaille et les particules fines (et moins fines) et son industrie n’a jamais été aussi crade.
C’est pour cela qu’on trouve régulièrement de courageux représentants du peuple français, parcourant le monde d’aéroport en aéroport, pour colporter la bonne parole de la nécessaire sobriété carbone à laquelle la France toute entière doit s’astreindre, relayés avec gourmandise par toute une presse humidement convaincue que si rien n’est fait pour sortir de notre pollution dantesque, nous allons tous mourir dans d’affreux toussotements catarrheux.
Tant pis si ces militants trimballent tous une facture carbone personnelle d’usine de pneus indiens. Tant pis aussi si, en réalité, la France est l’un des pays industrialisé les moins émetteurs de dioxyde ce carbone dans le monde. Tant pis si son électricité est l’une des plus propre de la planète !
Les politiciens de droite comme de gauche et toute la presse de grand chemin sont formels : la France n’en peut plus de toute cette pollution et il va falloir passer le plus de monde aux voiturettes électriques, s’assurer qu’il n’y en aura pas pour tout le monde, et qu’on va fermer un maximum de nos industries pour faire bonne mesure !
Heureusement, l’augmentation de l’intervention de l’État – que la caste jacassante prône quotidiennement – permet de venir à bout de ce problème, pardi !
Pareillement, selon toute la frétillante militance du pays, depuis les bancs parlementaires jusqu’au moindre recoin des salles de presse, l’agriculture du pays est bien trop salement industrialisée, utilise beaucoup trop de pesticides et nous mène tous vers une malbouffe mortelle évidente.
Tant pis si l’agriculture française est l’une des moins industrialisées au monde, en favorisant les fermes familiales (61 % des exploitations en 2020). Tant pis si, tant au niveau national qu’au niveau européen, c’est aussi l’une des plus réglementées en matière d’élevage, de cultures et d’usage de pesticides. Tant pis si beaucoup de pays, y compris en Europe comme le Danemark, l’Allemagne ou l’Irlande par exemple, ont un élevage plus intensif et plus industrialisés.
Les politiciens de droite comme de gauche et toute la presse de grand chemin sont formels : la France n’en peut plus de toute agriculture industrielle hyper-intensive super-pesticidée et il va falloir interdire, réguler et imposer plein de nouvelles normes bien handicapantes.
Heureusement, l’augmentation de l’intervention de l’État – que la caste jacassante prône quotidiennement – permet de venir à bout de ce problème, pardi !
C’est également les mêmes politiciens et les mêmes journalistes qui nous affirment, la voix tremblante d’émotion, que l’État manque de moyens et que les recettes ne permettent absolument pas de couvrir les dépenses indispensables à sauver la République, ses enfants et les petits malheureux qui pullulent.
Tant pis si le recouvrement des taxes et impôts en France est considéré comme l’un des meilleurs du monde. Tant pis si les prélèvements obligatoires dans le pays sont les plus élevés du monde. Tant pis si les recettes fiscales n’ont jamais été aussi élevées, et si les dépenses le sont encore plus à tel point que le déficit n’a jamais été aussi haut et la dette aussi dodue.
Les politiciens de droite comme de gauche et toute la presse de grand chemin sont formels : la France n’en peut plus de ces coupes claires dans les dépenses et il va falloir ponctionner, taxer, imposer pour compenser.
Heureusement, l’augmentation de l’intervention de l’État – que la caste jacassante prône quotidiennement – permet de venir à bout de ce problème, pardi !
Oui, l’écart n’a jamais été aussi grand entre la réalité du terrain et les mythes que les politiciens et les journalistes entendent combattre – comme par hasard, avec votre argent, votre temps et votre sueur.
S’agitant pour combattre ces mythes en pures pertes (montant total : 3400 milliards d’euros), une partie d’entre eux, abrutis naïfs, persistent à croire qu’ils vont sortir le pays de l’ornière pendant que l’autre partie, hypocrite, continue d’amasser fortune et votes.
Le pays se dirige droit vers une économie de type Argentine pré-Milei asphyxiée par le socialisme, pauvre et désindustrialisée, vers une société libanisée de communautés juxtaposées ne pouvant plus se supporter, vers une mexicanisation de sa sécurité intérieure aux mains de narcotrafiquants profitant d’un État complètement débordé et, enfin, vers une insignifiance diplomatique presque totale, mais ces adulescents mal finis sont pilotés par l’émotion, la colère ou des frustrations sans aucun lien avec la réalité.
Alors que la France n’a jamais été aussi vertueuse et si pleine de potentiel, la caste jacassante est entrée en lutte, à mort, contre des mythes, quitte à détruire le pays et personne ne semble plus pouvoir les faire sortir de leur transe suicidaire.
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