
«Ces gens se présentent sur les plateaux pour défendre les salariés et dire “nous et les pauvres”… Mais quand on gratte un peu, cette gauche soi-disant radicale se comporte comme n’importe quel politicard présent pour les profits», accuse Myriam Eckert.
La conseillère municipale d’extrême gauche accuse Philippe Poutou (NPA), Évelyne Cervantes Descubes (Bordeaux en Luttes) et Nordine Raymond (LFI) de l’avoir placardisée, entre septembre et décembre 2021, alors qu’elle était leur collaboratrice municipale.
Lors des élections municipales de 2020, la liste Bordeaux en Luttes obtient trois sièges et forme un groupe au conseil municipal. Cela lui permet de financer un poste de collaborateur, qui est partagé à mi-temps entre Myriam Ekhert, quatrième sur la liste, et Nordine Raymond. Rapidement, la situation s’envenime.
Si les élus BEL semblent avoir voulu offrir un sursis à Myriam Eckert, cette dernière s’en révolte aujourd’hui et dénonce «une proposition d’emploi fictif». «Ce qui dit Myriam Ekhert sur sa placardisation est vrai, Philippe Poutou voulait la pousser à démissionner», affirme Antoine Boudinet. L’ancien élu BEL, qui a démissionné en septembre 2021 pour céder sa place au conseil municipale à Myriam Ekhert, assure au Figaro regretter de ne pas avoir réagi plus tôt. «À l’époque, j’ai découvert que tout cela avait fait tomber Myriam en dépression car elle ne comprenait pas ce qu’il se passait, décrit-il. J’en ai eu marre de tout cela et j’ai décidé de démissionner. C’était une manière pour moi de prendre mes responsabilités et de l’aider à sortir de cette situation par le haut.»