Certains amis sincères reprochent parfois à notre site un défaut de prudence dans les articles que nous publions, et nous expliquent que si nous étions plus nuancés, nous n’aurions pas seize procès en attente qui peuvent être fatals, en 2026, si un sursaut n’a pas lieu dans les derniers jours de notre appel aux dons.
Nous assumons, dans ce numéro, de publier deux articles que peu d’autres sites proposeront à leurs lecteurs. Le premier, d’abord publié par nos amis de Dreuz Info, est signé de notre ami Guy Millière, que nous reprenons souvent avec son autorisation sur notre site. Nous n’avons pas toujours été d’accord dans le passé avec le média en ligne dirigé par Jean-Patrick Grumberg, ni avec Guy, mais nous nous sommes toujours respectés, et avons toujours partagé le même combat contre l’islamisation de la France, même si nous n’utilisons pas les mêmes mots pour définir ce cancer qui ronge la France.
Ce jour donc, dans Dreuz, Guy défend, en fonction de l’article 1 de la Constitution américaine, la liberté d’expression qui existe dans le pays où il vit dorénavant. Il pointe du doigt la dérive de la France et de l’Union européenne, et rappelle qu’il a été lui aussi victime de la persécution judiciaire de la 17e chambre, et de la censure des milieux de l’édition. Il cite les principales victimes françaises de ce djihad orchestré par l’appareil d’État, et a l’élégance de citer Riposte Laïque, ce dont nous le remercions. Il évoque aussi nos amis de TV-Libertés, Erik Tegnér et Frontières, l’économiste Marc Touati et la chaîne CNews. Il parle aussi, et c’est tout à son honneur, car il ne partage pas leur vision du conflit ukrainien, des mesures prises par l’Union européenne contre Xavier Moreau et Jacques Baud.
Dans un autre article du jour, nos amis de Breizh Info, par le talentueux chroniqueur Balbino Katz, évoquent le sort que la justice réserve au négationniste Vincent Reynouard, harcelé depuis trente ans par la justice française et victime d’une nouvelle garde à vue. Apparemment, pour l’année 2026, cinq procès l’attendent.
https://www.breizh-info.com/2025/12/26/255096/rivarol-reynouard-et-la-justice-des-pays-vaincus/
Inspiré par cet article, notre contributeur Jérôme Viguès a lui aussi réagi, s’interrogeant sur ce que cache cet acharnement contre un homme, Vincent Reynouard, qui n’a jamais volé, ni agressé, ni tué personne mais qui professe depuis trente ans des idées jugées inacceptables dans la plupart des pays occidentaux, mais pas aux États-Unis. Il est qualifié par ses nombreux détracteurs de révisionniste, voire de négationniste, et même de nazi.
Jérôme ne rentre même pas dans le débat des idées, il ne se sent pas obligé d’expliquer que le négationnisme le révulse, qu’il comprend la colère et la souffrance de nos amis juifs. Il se contente de cette conclusion, qui incarne parfaitement ce qu’est l’esprit de Riposte Laïque.
« Ce glissement se fait sans brutalité apparente, sans censure explicite, par accumulation de décisions présentées comme raisonnables, proportionnées et nécessaires. La dissidence reste tolérée tant qu’elle est marginale, fluctuante ou superficielle. Ce qui est visé, c’est la dissidence persistante, assumée, structurée, celle qui refuse l’autocensure. Les médias accompagnent ce mouvement en réduisant certains individus à des étiquettes qui dispensent d’examiner le fond. Le jugement précède l’analyse. La décision judiciaire devient la formalisation d’un consensus moral déjà acquis. La société accepte alors que la justice tranche à sa place sur ce qui peut être soutenu durablement dans l’espace public. Le recours au juge devient une solution de confort pour éviter le débat et la confrontation intellectuelle. On ne réfute plus, on neutralise. Une démocratie solide se reconnaît moins à sa capacité à faire taire ses marginaux qu’à sa faculté à supporter des discours qu’elle juge erronés sans se dissoudre pour autant. Lorsque la justice commence à sanctionner la cohérence idéologique plus que le passage à l’acte, elle cesse d’être le juge des actes pour devenir le gardien des consciences. »
Nous connaissons par cœur le discours des maîtres-censeurs, nous l’avons entendu des dizaines de fois dans la bouche d’avocats haineux de l’antiracisme et de procureurs agressifs. Ils nous racontent que le racisme, comme le négationnisme, ne sont pas des opinions mais des délits, et évoquent bien sûr les articles de loi qui, par leur interprétation partisane, permettent de lourdes condamnations des dissidents, pour délit d’opinion dissimulé en incitation à la haine ou autre prétexte fallacieux.
Nous assumons de défendre la liberté d’expression de tous les dissidents, y compris de Vincent Reynouard ou autres Dieudonné-Soral, qui ne partagent absolument pas notre défense de la politique israélienne et du Premier ministre Benjamin Netanyahou, parce qu’on ne peut pas faire d’exception à la parole libre, sinon on rentre dans un mécanisme infernal qui engendrera le processus liberticide dans lequel Macron et sa clique sont en train d’embarquer la France. On doit défendre d’autant plus l’opinion de ceux qui sont aux antipodes de notre pensée, du moins sur certains sujets.
Nous avons entendu, sur un plateau de télévision, Éric Zemmour, avec d’autres mots, tenir les mêmes propos que nous, et exiger l’abrogation des lois liberticides Pleven-Gayssot-Taubira. Nous ne sommes pas étonnés, là encore, d’être en osmose avec le seul dirigeant politique qui ne se réfugie pas derrière l’islamisme pour ne pas attaquer l’islam.
Bien sûr, nous resterons jusqu’au bout ce que nous sommes, et assumons nos écrits et leurs possibles conséquences tout en respectant et remerciant nos amis qui nous appellent à la prudence.
Nous leur répondons, malgré tout, en toute amitié, qu’un excès de prudence risque souvent de produire un défaut de courage, et que Bonaparte disait que « la prudence est plus dangereuse que l’audace ».
Aidez-nous à continuer le combat en 2026, tout en restant ce que nous sommes.