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  • Pourquoi, chaque jour, deux restaurants disparaissent à Paris

    Challenges a obtenu les chiffres inédits de l'évolution du nombre de restaurants à Paris. Résultat, la capitale a perdu 884 établissements en 2013... Comment expliquer ces disparitions massives ?

    Selon la rumeur, il se créerait un restaurant par jour à Paris... Challenges a souhaité vérifier. Première surprise en découvrant les chiffres inédits que nous a délivrés le Greffe du Tribunal de Commerce de Paris : ce n'est pas un restaurant qui se crée chaque jour dans la capitale, mais plus de trois ! En 2013, on a ainsi recensé 1.337 immatriculations à Paris (soit 3,66 par jour). Pas étonnant donc que le Parisien qui déambule dans les rues de Montparnasse, Bourse ou Opéra à l'heure de la pause déjeuner ait l'impression de découvrir chaque semaine de nouvelles enseignes. Elles poussent comme des champions.

    Mais le chiffre des destructions des restaurants s'avère bien plus impressionnant encore : six périssent chaque jour. Soit deux fois plus que le nombre de créations. En 2013, on a ainsi dénombré 285 défaillances et 1.936 "radiations volontaires à l'initiative du dirigeant ou d'office à l'initiative du greffier". En comparaison avec l'année 2012, qui avait recensé 196 défaillances et 1.442 radiations, les disparitions ont donc augmenté de 26%. Alors que les immatriculations n'ont elles, pas bougé d'un iota, passant de 1.334 en 2012 à... 1.337 en 2013. Au total, le solde est donc négatif : Paris a perdu 884 restaurants en 2013.

    Pas de barrières à l'entrée 

    Surprenant ? Pas pour Bernard Boutboul, directeur général de Gira conseil, cabinet spécialisé dans la restauration. Ce connaisseur du secteur ne croyait pas à la légende. Quand Challenges lui avait énoncé l'adage selon lequel chaque jour verrait l'apparition d'un restaurant parisien, il avait répondu: "Ca m'étonnerait, je le croirais plus si on me disait un restaurant supprimé par jour à Paris." Quelques semaines plus tard, nous avons à nouveau frappé à sa porte, lui annonçant les chiffres du Greffe du Tribunal de Commerce de Paris, qui confirmaient son impression.

    "Je trouve cela triste mais en même temps je ne suis pas étonné", a-t-il reconnu. "C'est un secteur qui a attiré beaucoup de personnes grâce à un taux de TVA bas, qui est passé en 2009 de 19,6% à 5,5%." Depuis, la TVA est remontée à 7% puis à 10% et pourrait grimper jusqu'à 12 ou 13% dans quelques années en raison d'un changement de législation européenne. "Le secteur était attractif, il l'est moins, ce qui explique la baisse des créations", résume Bernard Boutboul.

    Le nombre croissant de destructions s'explique de son côté par plusieurs facteurs. Tout d'abord, l'absence de barrières à l'entrée sur ce marché. "Heureusement ou malheureusement", complète Bernard Boutboul. "Pour ouvrir un salon de coiffure il faut un CAP coiffure, pour ouvrir un restaurant il ne faut rien. Il y a une barrière financière mais il n'y a pas de barrières de diplôme, de contrats." 

    "C'est un métier de plus en plus complexe" 

    Conséquence ? Les entrepreneurs pensent trop souvent qu'ouvrir son bouillon est un jeu d'enfant. "C'est un métier de plus en plus complexe et pourtant c'est un secteur qui attire des non professionnels qui pensent que c'est un métier facile", regrette Bernard Boutboul. "Je rencontre souvent des gens qui me disent: 'Je cuisine, ma femme pourrait faire le service.' Ils oublient qu'il y a l'électricité, les charges, le salaire, le loyer... Sans compter que c'est un métier de plus en plus compliqué en termes de positionnement, il faut être attentif au marché, les Français se montrent très exigeants avec la nourriture." 

    La barrière financière, quant à elle, rend la tâche encore plus difficile. "Déjà, au niveau de la France, le taux de défaillances est supérieur au taux de création à cause de la crise, parce que c'est un secteur qui a attiré beaucoup de monde, mais surtout parce que les fonds de commerce sont très chers", constate le directeur du cabinet de conseil. "C'est encore plus vrai pour Paris, où on a vu des fonds de commerce à 800.000 euros pour des petites surfaces, ou 3 millions d'euros pour des restaurants avec service à table ."

    La durée de vie des restaurants chute 

    Résultat, les restaurants souffrent de mort précoce dans l'Hexagone. "Avant, la durée de vie moyenne d'un restaurant en France était de 7 ans, aujourd'hui elle est de 2 ans", déplore Bernard Boutboul. A Paris, la tendance est probablement la même, si ce n'est pire. La Coface a ainsi recensé 306 défaillances de restaurants entre mai 2013 et avril 2014, une augmentation de 24% par rapport à la même époque l'an passé. Au même moment, les défaillances de restaurants pour l'ensemble de l'Ile-de-France ne progressaient que de 15%, soit près de dix points en moins. Pas étonnant donc que les défaillances de restaurants parisiens représentent ainsi 38% du total en Ile-de-France.

    La preuve, s'il en fallait encore une, qu'il existe bien un phénomène parisien de la restauration. "On dit que dans la restauration il y a Paris et le reste de la France", confirme Bernard Boutboul. "A Paris, les clients potentiels, les chalands et les touristes sont si nombreux que cela créé une prolifération d'offres - même Marseille ou Lyon, qui sont pourtant de, grosses agglomérations, ne présentent pas les mêmes caractéristiques." A Paris, cette prolifération rend le secteur ultra-concurrentiel. Doit-on se préoccuper de voir les défaillances augmenter ? Non, répond le consultant. "C'est inquiétant pour l'offre et le consommateur, car celui-ci bénéficiera de moins de choix, mais si vous interrogez les restaurateurs, ils diront que c'est une bonne chose car le marché s'assainit. Je suis d'accord avec eux, car certains établissements font n'importe quoi, et le client les sanctionne très vite." 

    Conclusion ? 

    La clé pour percer dans la jungle de la restauration? La RE-MI-SE EN QUES-TION ! "Si vous ne vous remettez pas en cause vous êtes vite hors marché, les clients vont trouver mieux, plus différenciant", explique Bernard Boutboul. "Avant les Français cherchaient la nouveauté de façon occasionnelle, maintenant ils en veulent tous les jours."

    Que les Parisiens ne se fassent pas de mouron cependant. Leur estomac trouvera toujours de quoi se rassasier dans la Ville lumière. L'offre reste nombreuse et variée, notamment dans les grands fiefs de la restauration parisienne que sont, selon Bernard Boutboul, les 1er, 2ème, 8ème et 9ème arrondissements, ainsi que Montparnasse, Bastille et de plus en plus les quais. En 2013, on a dénombré 13.643 restaurants actifs selon le Greffe du Tribunal de Commerce de Paris. Si l'on rapporte le solde négatif (-884) à ce total, c'est l'équivalent de 6,5% des restaurants qui ont disparu. Un chiffre notable, mais qui ne menace pas encore la capitale de famine. "Paris est la ville la plus visitée au monde. Paris est sauvée par ses flux", estime Bernard Boutboul.

    Source

    http://www.oragesdacier.info/2014/07/pourquoi-chaque-jour-deux-restaurants.html

  • Irak : les Etats-Unis partagent une lourde responsabilité

    Communiqué de l’Action française :

    "Alors qu’Abou Bakr Al-Baghdadi, le chef djihadiste qui se prétend le « calife Ibrahim », a menacé de mort les chrétiens d’Irak, notamment de Mossoul, s’ils se ne convertissaient pas à l’islam ou ne quittaient pas le territoire du prétendu califat,...

    ...l’Action française dénonce avec consternation le manque de réactivité du gouvernement français et de la communauté dite internationale devant ce que le conseil de sécurité de l’ONU a qualifié à juste titre de possible « crime contre l’humanité » dont les auteurs devront « rendre des comptes ».

    Il n’en reste pas moins que la situation actuelle, qui a vu en vingt ans chuter de moitié la population chrétienne d’Irak, où elle est chez elle depuis les origines du christianisme, est principalement due à la politique américaine dans la région qui a visé, comme en ex-Yougoslavie, à favoriser délibérément les islamistes aux dépens de la stabilité et de l’entente entre toutes les communautés.

    L’Action française estime donc que les dirigeants américains et ceux des Etats complices de cette politique attentatoire à la paix partagent une lourde responsabilité dans ce « crime contre l’humanité » et devront être jugés aux côtés de ceux qui l’ont directement exécuté."

    Michel Janva

  • Pierre Boutang ou LE NATIONALISME COMME ÉTHIQUE

    En rééditant La Politique, de Pierre Boutang, les éditions Les Provinciales ont rendu un service inappréciable à l’intelligence française en ces temps troublés où le souci politique même de l’homme — tel est le sous-titre de l’ouvrage — est remis en cause, notamment par ce monstre froid, l’Europe, qui veut, conformément au souhait saint-simonien, remplacer le gouvernement des hommes par l’administration des choses. 

    Or ce remplacement, en niant la dimension fondamentale du citoyen, fait de l’homme même une chose — un risque que prennent naturellement nos belles démocraties au nom d’un humanisme et d’un universalisme dont l’instrumentalisation trahit l’objectif affiché. Comme le remarquait déjà le jeune Boutang — le livre est paru en 1948 —, «  l’humanisme éternel, auquel se réfèrent les plus honnêtes des “moralistes” comme Albert Camus, n’a d’autre tort que de rejeter la politique, au lieu de l’assumer et de la transformer. » Aujourd’hui nos moralistes ne sont plus honnêtes : leur cynisme technocratique leur sert d’éthique.

    Car ce livre se veut avant tout une réflexion sur la nature politique de l’homme, que le philosophe découvre dans la figure du père, une figure que la révolution attaquera dans celle du Roi, avant que notre époque contemporaine, brouillant les repères fondamentaux de la famille elle-même, ne l’attaque plus radicalement encore en s’en prenant à l’enfant lui-même, légalement devenu objet d’un désir indéfini, voire monstrueux, en même temps que le citoyen se voit dépouillé de toute réalité. « [L’autorité], où l’enfant la découvrirait-il sinon dans son père [...] A l’origine, l’idée du père (et elle seule) donne son sens et sa valeur vivante aux interdictions [...] La réflexion politique ne pouvait alors me trouver désarmé. [...] Qu’y avait-il dans l’enseignement officiel d’une démocratie, dont la fonction première eût dû être de former des citoyens, qui permît vraiment de choisir ? Mais la politique ne pouvait justement être pour moi affaire d’opinion ni de préférence. Une idée était venue mesurer toutes les autres. La métaphysique même, où je m’élançais joyeusement à l’entrée de la classe de philosophie, ne pouvait déterminer la politique : c’est, au contraire, la politique, pour autant qu’elle prolongeait ma réflexion sur le rapport au père, sur cette situation idéale et non-choisie, qui avait mesuré, limité, la métaphysique naturelle [...] Le nationalisme, dont je trouvais les lignes claires, dessinées dans l’œuvre de Charles Maurras, ne m’était pas une doctrine à laquelle je dusse adhérer de volonté : il était une éthique, une manière d’agir exprimant mon rapport à une communauté de naissance que je n’avais pas choisie, pas plus que je n’avais choisi mon père. »

    C’est sur cette figure, trois fois fondatrice — comme Créateur, père et Roi —, que dès lors Boutang fait reposer le paradoxe constitutif du souci politique de l’homme, qui « se trouve à la jonction de l’universalité et de la singularité empirique : l’homme naît dans une communauté qu’il n’a pas choisie. Cet événement contingent et relatif constitue pour lui un engagement nécessaire et absolu, [...] un absolu que consacre l’Eglise lorsqu’elle commande de rendre à César ce qui est à César. »

    Ecrit en un temps où se disputaient deux matérialismes dont Boutang récusait la fausse querelle — le marxisme et le libéralisme : le second est encore vivace ! —, ce livre majeur, comme le note Michaël Bar-Zvi dans sa postface, « nous raconte, comme dans un récit, ce que peut et doit être la politique dans la vie d’un homme, de sa naissance à sa mort ». Oui, plus encore qu’un traité, ce livre est un récit, qui fait sa part à la légitimité de l’être politique de l’homme non pas comme identité close, qu’il est toujours possible de travestir — c’est le mensonge démocratique au semble-citoyen des Etats modernes — mais comme totalité vivante et paradoxale, engagée dans l’histoire, une histoire où chacun doit faire son salut sans que celui-ci s’y réduise (c’est le mensonge du marxisme : quant au libéralisme, c’est l’idée même de salut qu’il récuse). Car c’est par l’histoire que «  l’homme n’est pas “jeté dans le monde” mais qu’il s’y reconnaît, y retrouve son sens par le soin qu’il accorde aux jardins, aux saisons et aux cités mortelles. »

    Ou quand la politique devient souci existentiel.

    Axel Tisserand - L’AF 2890

    Pierre Boutang, La Politique, la politique considérée comme souci, avec une postface de Michaël Bar-Zvi, Les Provinciales, 2014, 160 pages, 15 euros. EN VENTE À LA LIBRAIRIE DE FLORE

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Pierre-Boutang-ou-LE-NATIONALISME

  • Bloc Identitaire

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