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  • 84 milliards : coût budgétaire de l’immigration selon le rapport Posokhow

     

    La Seine-Saint-Denis est l’un des départements où il y a le plus d’immatriculations de véhicule de grosse cylindrée. C’est aussi le département métropolitain qui coûte le plus cher au budget de l’Etat. Mais c’est « les yeux grands fermés » (Michèle Tribalat) que les médias observent l’immigration. Il s’est même trouvé un universitaire lillois pour affirmer que l’immigration rapportait plus qu’elle ne coûtait : sans doute, pour M. Chojnicki, le moyen le plus facile de se faire connaître, à défaut d’être bien… sérieux. Toutes les autres études concluent au contraire à un surcoût budgétaire dû à l’immigration : de 17 milliards dans la dernière étude Jean-Paul Gourévitch (2012) ; de 42 milliards chez Pierre Milloz (1997) dont l’étude ancienne continue de faire référence par sa rigueur méthodologique, de 73 milliards chez Yves-Marie Laulan (2012). Jean-Yves Le Gallou a, lui, évalué à 18 milliards le seul coût d’entrée et d’accueil des 200.000 immigrés supplémentaires annuels (coût en infrastructure notamment).

    Omerta statistique et différences de périmètre d’étude

    Ces écarts de chiffres peuvent légitimement surprendre mais ils s’expliquent de trois façons :

    - d’abord, par l’omerta statistique qui rend l’accès aux données difficile et qui implique de poser des hypothèses ;
    - ensuite, par les définitions retenues pour les populations étudiées ;
    - enfin, par le périmètre des dépenses et des recettes analysé.

    Polémia présente ici le rapport d’André Posokhow, auditeur, consultant, diplômé d’expertise comptable.

    André Posokhow aboutit au chiffre de 84 milliards : l’équivalent du déficit public.
    Ce chiffre, plus élevé que celui d’autres études, s’explique par le caractère global de l’étude :
    André Posokhow prend en compte les secteurs où il y a clairement des surcoûts dus à l’immigration : la police et la justice, par exemple.

    Mais il ne néglige pas pour autant, contrairement à d’autres études moins complètes, les autres secteurs tels que l’éducation ou le logement où il y a, là aussi, des surcoûts mais aussi des coûts tout courts qui doivent être pris en considération. André Posokhow prend en compte l’ensemble des recettes fiscales et sociales dues à l’immigration ; par souci de cohérence, il réimpute aussi à l’immigration un coût moyen des services publics auxquels les immigrés et descendants d’immigrés accèdent proportionnellement aux autres résidents. Le rapport prend aussi en compte, en dépenses comme en recettes, les collectivités territoriales. Au final, le rapport Posokhow fait apparaître un solde recettes/dépenses négatif de 63 milliards.

    Enfin, André Posohow n’oublie pas que sur les trente dernières années l’immigration a contribué au déficit public. Ce déficit public a lui-même coûté au budget de l’Etat en intérêts versés ; intérêts versés qui ont eux-mêmes nourri l’endettement. Au final, André Posokhow estime à 21 milliards les intérêts annuels de la dette en 2013 qui ont pour origine ce déficit.

    C’est ainsi qu’on arrive à un total de 84 milliards : un gisement d’économies considérable dans la perspective du redressement des finances publiques.

    Polémia livre ci-dessous à ses lecteurs la présentation de son étude par André Posokhow, ainsi que le texte intégral de l’étude en PDF. Polémia invite ses lecteurs à faire part de leurs observations. D’autres études suivront : une monographie sur la Seine-Saint-Denis et des analyses plus fines du coût des différentes immigrations selon leur provenance géo-civilisationnelle.
    Polémia

    Présentation par son auteur de l’étude sur le coût net de l’immigration pour les finances publiques de la France

    En novembre 2012, Contribuables associés a publié sa monographie n° 27 sur « L’’immigration en France. Dépenses, recettes, investissements, rentabilité ». Cette étude a été établie par Jean-Paul Gourévitch, expert international en ressources humaines, spécialiste de l’Afrique et des migrations. Elle présente un déficit de la balance dépenses/recettes de 8,760Mds€ auquel il est ajouté un montant relevant de l’Aide publique au développement de 3,277Mds€ et des investissements au titre de la politique d’intégration de 5,375Mds€ pour aboutir à un coût net de l’immigration de 17,412Mds€. Or, le même expert affirmait en conclusion de la monographie n° 23 de mars 2010 que « chaque année, l’immigration représente pour les pouvoirs publics un surcroît de dépenses de 30,4 milliards d’euros », soit à peu près le double du déficit de la monographie n° 27 plus récente.

    A peu près au même moment, une équipe universitaire dirigée par Xavier Chojnicki a publié le résultat de recherches sur cette problématique dans un livre L’immigration coûte cher à la France. Qu’en pensent les économistes ?. On peut distinguer deux directions de travail : l’affichage d’un impact budgétaire positif de la population immigrée en 2005, que les auteurs estiment à 3,9Mds€, et l’évaluation des bénéfices prévisionnels de cette immigration grâce aux techniques de la « comptabilité générationnelle ».

    Les yeux grands fermés

    Devant des résultats aussi divergents entre les auteurs et, pour le même auteur, entre deux études publiées à deux ans d’intervalle, la Fondation Polémia a souhaité faire un point objectif du coût annuel pour les finances publiques françaises de l’immigration en France en rappelant l’existence d’études anciennes élaborées par Jacques Bichot et Pierre Milloz il y a plus de dix ans. La difficulté d’un tel travail est qu’il repose sur des hypothèses et des choix par nature souvent discutables. Il n’existe pas dans ce domaine de vérité certaine et des chiffres exacts. En effet, les données chiffrées de l’immigration sont faussées en France par l’insuffisance des instruments statistiques, comme le souligne Madame Tribalat dans son livre Les yeux grands fermés (Denoël, 2010).

    Les yeux grands ouverts

    L’objectif du travail présenté ci-dessous est d’examiner et d’apprécier sur une année, comme le fait la monographie n° 27, la différence qui apparaît entre les recettes et les dépenses annuelles provenant du « stock » des immigrés en France comme peut le souhaiter tout citoyen et contribuable français qui dirait : Je veux et je suis en droit de savoir ce que me coûtera cette année cette immigration intensive qui me perturbe ; quant au très long terme, c’est probablement intéressant mais d’ici 2050 il peut se passer beaucoup de choses et des prévisions élaborées aujourd’hui peuvent être complètement démenties. C’est la raison pour laquelle l’approche est celle d’un pur constat statique des dépenses et des recettes annuelles de l’immigration, y compris, le cas échéant, de celles que J.-P. Gourévitch considère comme des investissementsIl convient, dans la mesure du possible, de tenir compte de tous les coûts et de toutes les recettes budgétaires annuels affectés par l’immigration, comme le logement et l’éducation, et non d’éventuels « surcoûts » marginaux. Enfin, cette étude se place bien au plan des recettes et dépenses budgétaires et non pas du point de vue macroéconomique de la contribution positive ou négative au PIB qui constitue une problématique différente.

    L’étude de Polémia procède tout d’abord à une analyse sommaire de l’écart entre les déficits significatifs des monographies n° 27 et n° 23. Il semble que la raison principale en soit une sous-estimation des recettes de l’immigration en 2010 d’environ 34Mds€.

    Pour comprendre la méthode de l’étude il est précisé que celle-ci suit la démarche de la monographie de 2012 de J.-P. Gourévitch pratiquement point  par point et fait l’objet de commentaires et éventuellement d’appréciations différentes pour évaluer le différentiel entre les dépenses et les recettes de l’immigration.

    Concernant les coûts l’étude a procédé à quatre types de travaux :

    • -écarter la notion de « surcoût » et retenir le coût total réel comme dans le cas du domaine carcéral pour lequel la monographie n’a retenu que le coût de son extension par la construction de nouvelles places de prison à hauteur de 0,040Mds€ alors que le montant du programme carcéral du ministère de la Justice a été de 2,821Mds€ en 2011. Autrement dit, l’immigration ne représenterait que 1,4% du montant du programme carcéral français !
    • -réévaluer en fonction d’informations récentes la base de certaines évaluations qui ont semblé relativement faibles. C’est le cas de la fraude aux prestations sociales et de la fraude fiscale ;
    • -tenir compte de secteurs importants de la dépense publique qui n’ont pas été pris en compte ou, si cela a été fait, d’une manière marginale. C’est le cas principalement du financement de la construction, de l’éducation, des transports qui sont considérés comme affectés par l’immigration. Ce n’est pas le cas de dépenses régaliennes comme la défense ou la diplomatie ou des dépenses de recherche ;
    • -recalculer les coûts, notamment sociaux, en fonction de nouveaux paramètres mais selon des principes semblables à ceux de la monographie.

    En revanche, il n’a pas été tenu compte de l’Aide publique au développement, contrairement à ce qu’a fait la monographie.

    L’étude des coûts débouche sur une augmentation de ceux-ci d’environ 75Mds€.

    D’un autre côté, la prise en compte des recettes fiscales de l’Etat et des collectivités territoriales et des cotisations sociales, recalculées, elles aussi, sur des principes identiques à ceux de la monographie mais en fonction de paramètres sensiblement différents, aboutit à une augmentation du total des recettes d’environ 20Mds€

    Au total, l’excédent des dépenses liées à l’immigration sur les recettes de même nature s’établit pour les finances publiques à environ 63Mds€. A ce montant il apparaît nécessaire de prendre en compte et d’ajouter les intérêts de la dette qui ont pour origine ce déficit qui pèse sur les finances publiques et donc sur la dette, soit 21Mds€, pour aboutir à un déficit final de plus de 84Mds€.

    Il convient de rappeler que dans plusieurs cas de l’étude qui pourraient engager des montants plus significatifs que ceux retenus, ce sont des évaluations modérées qui ont été retenues. Par ailleurs, il n’a été tenu compte que partiellement des dépenses des collectivités locales. L’établissement d’une fourchette haute pourrait aboutir à un déficit pour les finances publiques de près de 100Mds€.

    André Posokhow
    Consultant pour Polémia

    13/05/2013

    On lira l’étude d’André Posokhow dans son intégralité en cliquant ici

    Voir aussi :

    16 milliards d’euros : coût sécuritaire de l’immigration pour le budget français
    Coût de l’immigration : le débat continue 

    Le coût de l’immigration annuelle supplémentaire : 18 milliards d’euros

    http://www.polemia.com/84-milliards-cout-budgetaire-de-limmigration-selon-le-rapport-posokhow/

    * Cet article a été initialement publié le 14/05/2013. C’est l’été : Polémia ralentit ses mises en ligne de nouveaux textes et rediffuse de plus anciens avec un mot d’ordre : “Un été sans tabou”. Voici donc des textes chocs aux antipodes du politiquement correct, des réflexions de fond sans concession et à la rubrique médiathèque, des romans et des essais à redécouvrir.

     

  • Réforme territoriale : les grands féodaux imposent leurs élus

    Communiqué de Presse de Florian Philippot, Vice-Président du Front National

    Le vote hier par l’Assemblée nationale du premier volet de la réforme territoriale (carte des régions + nouvelles dispositions électorales) forme un premier aveu sur les motivations mensongères ayant entouré cette réforme.

    En effet, alors qu’il était initialement question de faire des économies sur la réduction du nombre d’élus régionaux, il apparaît au terme des débats que le plafond de 150 élus par grande région a été remplacé par une addition stricte des élus régionaux actuels. De fait, pas un seul siège de conseiller régional ne sera supprimé. Pire, le coût de ces élus pour le contribuable devrait même logiquement augmenter, puisque le traitement de ces derniers dépend de la taille des régions.

    Les grands féodaux qui sont à la manœuvre viennent donc de faire une première démonstration de force.

    Aucune économie ne sera faite sur le nombre d’élus, pas plus qu’il n’y en aura sur les dépenses de fonctionnement ou les transferts de compétences, qui surviendront dans le deuxième volet de la réforme.

    Cette réforme est strictement politique : elle vise à diviser la France en grosses régions, sur le modèle allemand, suivant en cela les injonctions de l’Union européenne.

    L’Etat en sortira extraordinairement affaibli. Les logiques féodales qui, on le voit, s’imposent déjà à l’Assemblée nationale, présideront aux futures politiques mises en œuvre dans nos territoires. Le coût financier pour les Français s’annonce exorbitant, le coût politique pour la France incalculable.

    En voulant faire de la région une simple instance de coordination entre départements, sans élus propres ni structures administratives parallèles, et en voulant renforcer le département dans ses attributions et compétences de proximité, en lien avec l’Etat, le Front National propose une réforme territoriale qui a un vrai sens politique pour la France, et un véritable impact en matière d’économies réalisées.

    http://www.frontnational.com/2014/07/reforme-territoriale-les-grands-feodaux-imposent-leurs-elus/

  • La banque centrale russe frappe fort face aux nouvelles sanctions occidentales

    La banque centrale russe a frappé fort vendredi pour éviter une nouvelle fuite des investisseurs face au durcissement des sanctions occidentales contre Moscou, avec une hausse drastique de taux qui risque de fragiliser davantage son économie.

    A la surprise générale, la Banque de Russie a décidé lors de sa réunion mensuelle de politique monétaire de relever son taux directeur à 8%, contre 7,5% depuis avril. Elle s’est dite prête à aller plus loin “si les risques pesant sur l’inflation persistent“.

    Il s’agit de la troisième fois qu’elle resserre le robinet du crédit depuis mars, sur fond de crise dans l’est de l’Ukraine, où les forces gouvernementales affrontent des rebelles prorusses, et de sanctions occidentales croissantes.

    Les risques inflationnistes se sont renforcés“, a expliqué l’institution, citant notamment “l’aggravation des tensions géopolitiques et ses répercussions potentielles sur l’évolution du taux de change“. Cette décision vise à “créer les conditions en vue d’un recul de l’inflation à 6-6,5% d’ici à la fin de l’année“, a-t-elle précisé, contre 7,8% en juin.

    La hausse des taux constitue “clairement une décision préventive pour limiter les fuites de capitaux avant de possibles nouvelles sanctions“, a commenté l’économiste Neil Shearing, de Capital Economics.

    Au moment du rattachement de la Crimée à la Russie en mars et dans les semaines suivantes, les premières mesures de rétorsion et la menace de sanctions plus sévères avaient provoqué des fuites massives de capitaux de Russie (75 milliards de dollars au premier semestre), faisant plonger le rouble et la Bourse et entraînant par ricochet les prix vers le haut.

    La banque centrale avait alors nettement durci sa politique monétaire pour juguler le phénomène, faisant passer son taux directeur de 5% à 7,5%. Après plusieurs semaines de panique, la situation s’était apaisée, avec l’espoir d’une désescalade.

    Or, la semaine dernière, peu avant le crash du Boeing malaisien dans l’Est de l’Ukraine, de grandes entreprises russes ont été ajoutées dans la liste noire des États-Unis. Visé, le pétrolier Rosneft a assuré vendredi préparer un plan avec ses partenaires occidentaux pour en limiter les effets.

    Les Européens, de leur côté, ont prévenu de futures sanctions économiques limitant notamment l’accès des banques publiques russes, qui financent en grande partie l’économie de leur pays, aux marchés financiers européens.

    La banque centrale réagit au lourd contexte politique et économique“, a commenté Ivan Tchakarov, de la banque américaine Citi. “Même si la hausse des taux d’intérêt va affecter la croissance économique, cette approche orthodoxe devrait permettre d’éviter une contagion et démontrer la détermination de la banque centrale“.

    L’économie russe, en nette perte de vitesse ces dernières années, s’est contractée au premier trimestre et n’a évité la récession que de justesse au deuxième trimestre, selon les estimations du gouvernement.

    La hausse des taux “est une grande surprise: elle pousse vers le haut le coût de l’endettement à un moment où l’économie est très fragile“, a souligné l’économiste Chris Weafer, de Macro Advisory.

    A Moscou, les autorités espèrent pouvoir atteindre une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 1% sur l’année (contre 1,3% en 2013 et 3,4% en 2012) malgré les sanctions, la production industrielle ayant bien résisté ces derniers mois.

    La Banque de Russie a elle constaté “une reprise modérée” au deuxième trimestre, avec “une croissance proche de zéro après des chiffres négatifs auparavant“.

    Pour autant, “la demande pour les investissements reste faible avec une faible confiance des entreprises, un accès limité aux financements à la fois sur les marchés internationaux et intérieurs, des bénéfices en recul dans le secteur réel“, a-t-elle noté. “En outre, la consommation ralentit“.

    Jeudi, le Fonds monétaire international (FMI) a abaissé sa prévision de croissance à 0,2% pour 2014 (contre 1,3% auparavant) et 1% pour 2015 (contre 2,3%).

    Même si ces chiffres apparaissent rassurants face aux récentes craintes de récession, ils étaient inimaginables avant la crise de 2008-2009, quand la Russie atteignait des croissances annuelles de plus de 7% en plein boom des cours du pétrole.

    Les sanctions déjà introduites et l’atmosphère d’incertitude ont accentué nettement la défiance des investisseurs, qui peut devenir même sans nouvelles sanctions un facteur d’isolation de la Russie“, a prévenu vendredi le quotidien Vedomosti.

    Bilan

    http://fortune.fdesouche.com/349137-la-banque-centrale-russe-frappe-fort-face-aux-nouvelles-sanctions-occidentales#more-349137

  • Une bonne synthèse de l’impasse dans laquelle se trouve aujourd’hui la république...

    Pour la première fois depuis l’avènement de la Ve République, tous les partis qui comptent sont touchés simultanément par une crise idéologique et organisationnelle

    Nous vivons un moment sans précédent dans l’histoire des partis politiques français, depuis l’avènement de la Ve République au moins.

    Tous les partis qui comptent aujourd’hui en France sont en effet touchés, simultanément, par une crise à la fois idéologique et organisationnelle, qui les remet profondément en question voire qui les menace de mort.

    La situation actuelle apparaît ainsi comme une parfaite illustration de la célèbre phrase de Gramsci dans ses Cahiers de prison :

    « La crise consiste justement dans le fait que l’ancien meurt et que le nouveau ne peut pas naître : pendant cet interrègne, on observe les phénomènes morbides les plus variés. »

    Un paysage dévasté

    A gauche, le Parti socialiste, au coeur du pouvoir, dominant dans la majorité et à gauche, a perdu 30.000 élus lors des dernières élections municipales et plus de 25.000 adhérents en deux ans. Il est profondément divisé, jusque dans le groupe socialiste à l’Assemblée nationale, entre les partisans de la politique mise en oeuvre par le président de la République et le Premier ministre, et les élus et responsables qui souhaiteraient, d’une manière ou d’une autre, une orientation plus classiquement « de gauche ». Les autres composantes de la majorité, notamment EELV, s’opposent elles-mêmes le plus souvent au gouvernement quand elles ne sont pas soumises à des tiraillements internes. [...]

    Laurent Bouvet - La suite sur Slate.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Une-bonne-synthese-de-l-impasse

  • Israël et l'Arabie saoudite : une alliance forgée dans le sang des Palestiniens

     

    Ex: http://zejournal.mobi

     

    Cette alliance israélo-saoudienne est forgée dans le sang, le sang palestinien, le sang, ce dimanche, de plus de 100 victimes dans Shejaiya, écrit David Hearst.

     

    L'Arabie saoudite est dirigée par une clique de vieillards cacochymes, dignes représentants d'une caste qui s'accapare la rente pétrolière et se maintient au pouvoir par tous les moyens...

     

    Il y a beaucoup de mains derrière l'attaque de l'armée israélienne sur la bande de Gaza. L'Amérique n'est pas malheureuse de voir le Hamas devoir supporter tant de coups. Alors que les images des scènes de carnage dans les rues de Shejaiya venaient d'être diffusées, John Kerry a déclaré sur ??Meet NBC le même jour qu'Israël avait le droit de se défendre, et l'ambassadeur américain Dan Shapiro a déclaré sur la chaîne israélienne Canal 2 que les États-Unis feraient en sorte que les forces modérées soient [après le conflit] dominantes dans la bande de Gaza, ce qui veut dire [qu'Israël amènerait dans ses fourgons] l'Autorité palestinienne.

     

    L'Égypte n'est pas non plus écrasée de douleur. Son ministre des Affaires étrangères Sameh Shoukry a tenu le Hamas pour responsable de la mort des civils, après que le mouvement ait rejeté le cessez le feu [concocté par l'Égypte et Israël et totalement à l'écart du Hamas - NdT].

     

    Un troisième partenaire non déclaré dans cette alliance contre nature a cependant donné un feu-vert à Netanyahu, le couvrant à l'avance pour une opération militaire d'une telle férocité. Nous ne parlons pas d'un allié aussi impuissant que les États-Unis, car cette autorisation ne peut venir que d'un État arabe.

     

    L'attaque sur Gaza a été lancée avec une approbation royale saoudienne.

     

    Ce mandat royal n'est rien de moins qu'un secret de polichinelle en Israël et l'ex-ministre de la défense comme celui qui est en fonction en parlent de façon très ouverte. L'ancien ministre israélien de la Défense Shaul Mofaz a surpris le présentateur sur Canal 10 en disant qu'Israël devait attribuer un rôle à l'Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis dans la démilitarisation du Hamas. Interrogé sur ce qu'il entendait par là, il a ajouté que des fonds de l'Arabie saoudite et des Émirats devraient être utilisés pour reconstruire Gaza une fois le Hamas anéanti.

     

    Amos Gilad, homme-clé au ministère israélien de la défense dans les relations avec l'Égypte de Moubarak et aujourd'hui directeur du département israélien des relations politico-militaires, a déclaré récemment à l'universitaire James Dorsey : « Tout est souterrain, rien n'est public, mais notre coopération sécuritaire avec l'Égypte et les États du Golfe est unique. C'est la meilleure période de sécurité et de relations diplomatiques avec les pays arabes ».

     

    Les félicitations sont réciproques. Le roi Abdallah a fait savoir qu'il avait téléphoné au président Abdel Fattah El-Sisi pour approuver une initiative égyptienne de cessez-qui n'avait même pas soumise au Hamas, ce qui a incité des analystes cités par le Jerusalem Post à se demander si un cessez-le feu avait été sérieusement proposé.

     

    Le Mossad et les responsables saoudiens du renseignement se réunissent régulièrement. Les deux côtés se sont concertés lorsque l'ancien président égyptien Mohamed Morsi était sur ??le point d'être déposé en Égypte, et ils sont main dans la main en ce qui concerne l'Iran, à la fois dans la préparation d'une attaque israélienne qui traverserait l'espace aérien saoudien, et dans le sabotage du programme nucléaire.

     

    Il y a même été dit de bonne source que les Saoudiens financent l'essentiel de la très coûteuse campagne d'Israël contre l'Iran.

     

    Pourquoi l'Arabie Saoudite et Israël font-ils à ce point bon ménage ? Pendant des décennies, les deux pays éprouvaient une sensation identique quand ils regardaient autour d'eux : la peur. Leur réaction a été similaire. Chacun sentait qu'ils ne pouvaient se prémunir contre ses voisins en les envahissant (Liban, Yémen) ou par le financement de guerres et coups d'État (Syrie, Égypte, Libye). Ils ont des ennemis ou rivaux en commun : l'Iran, la Turquie, le Qatar, le Hamas dans la bande de Gaza, et les Frères musulmans ailleurs. Et ils ont des alliés communs : les lobbys militaro-industriels américains et britanniques, l'homme fort du Fatah et l'atout des États-Unis Mohammed Dahlan qui a essayé autrefois de prendre le contrôle de Gaza et qui serait probablement prêts à le faire à nouveau.

     

    La différence aujourd'hui, c'est que pour la première fois dans l'histoire de leurs deux pays, une coordination militaire a été mise en place. Le prince Turki, neveu du roi Abdallah, est le visage public de ce rapprochement rendu visible par la publication d'un livre sur l'Arabie écrit par un universitaire israélien. Le prince s'est rendu à Bruxelles en mai pour rencontrer le général Amos Yadlin, l'ex-chef du renseignement israélien qui a été inculpé par un tribunal en Turquie pour son rôle dans l'abordage du Mavi Marmara.

     

    On pourrait faire valoir qu'il n'y a rien de sinistre dans l'implication du prince Turki dans le débat israélien et que ses motivations sont à la fois paisibles et louables. Le prince est un fervent partisan d'une initiative de paix proposée par le roi saoudien Abdallah. L'Initiative de paix arabe soutenue par 22 États arabes et 56 pays musulmans aurait effectivement été une base pour la paix si Israël ne l'avait pas ignoré il y a quelques 12 ans.

     

    Le prince Turki est très lyrique sur les perspectives de paix dans un article publié par Haaretz. Il y écrit : « Et quel plaisir ce serait d'être en mesure d'inviter non seulement les Palestiniens mais aussi les Israéliens que j'allais rencontrer de venir me rendre visite à Riyad, où ils pourraient alors visiter ma maison ancestrale dans Dir'iyyah, qui a souffert aux mains de Ibrahim Pacha le même sort qu'a subi Jérusalem aux mains de Nabuchodonosor et des Romains ».

     

    C'est les moyens utilisés, pas la fin en soi qui exposent le véritable coût humain de ces alliances. La promotion par le prince Turki de l'Initiative de paix arabe se fait au prix de l'abandon par le royaume de son soutien historique à la résistance palestinienne.

     

    L'analyste saoudien Jamal Khashogji fait ce même constat quand il parle en langage codé du nombre d'intellectuels qui attaquent la notion de résistance : « Malheureusement, le nombre de ces intellectuels ici en Arabie Saoudite est plus élevé que la moyenne. Si une telle tendance se poursuit, elle va détruire la louable prétention du royaume d'avoir soutenu et défendu la cause palestinienne depuis l'époque de son fondateur, le roi Abd Al-Aziz Al-Saoud ».

     

    La paix serait en effet la bienvenue pour tout le monde, et surtout pour Gaza en ce moment. Mais les moyens par lesquels les alliés d'Israël en Arabie saoudite et l'Égypte veulent y arriver, en encourageant Israël à donner au Hamas un coup fatal, amènent à douter de ce qui se trame vraiment. Le père de Turki, le roi Faisal bin Abdulaziz se retournerait dans sa tombe s'il voyait ce que son fils fait en son nom.

     

    Cette alliance israélo-saoudienne est forgée dans le sang, le sang palestinien, le sang, ce dimanche, de plus de 100 victimes dans Shejaiya.

     

    Source : David Hearst

     

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/07/23/israel-et-l-arabie-saoudite-une-alliance-forgee-dans-le-sang-des-palestinie.html

     

  • Pour répondre à la restalinisation

    Krivitsky-vign

    Les puissants du jour s'efforcent volontiers de gommer les aspects de l'Histoire qu'ils jugent dérangeants. Une très vaste entreprise s'attache, et de longue date, à réhabiliter en particulier Staline. Le but de cette opération de prétendue "réconciliation avec l'Histoire", – c'est-à-dire de négation de l'Histoire, – ne doit pas être laissé de côté : elle tend à blanchir la classe des privilégiés, bénéficiaires du régime communiste, devenus accapareurs des richesses frauduleusement privatisées du pays après 1991.

    Malheureusement, pour les peuples dont les dirigeants trafiquent la vérité, celle-ci trouve toujours, à leurs dépens, les voies de sa propre revanche. (1)⇓

    En occident, on s'emploie à faire rétrospectivement de Staline un allié plus présentable que le criminel paranoïaque décrit par le Rapport Khrouchtchev de 1956.

    En son temps on le présentait comme le "coryphée des Sciences et des Arts". Aujourd'hui, on n'oserait plus, ou pas encore, lui attribuer la création musicale ou l'activité scientifique de son pays. À l'usage des Russes, on s'attache donc à le présenter :

    1° comme un grand chef de guerre, premier mensonge ;
    2° comme l'artisan de l'industrialisation, deuxième mensonge ;
    3° et, suprême argument mythique, comme le grand dirigeant qui aurait vaincu le "fascisme" – ce que répètent encore à l'envi les agents d'une certaine propagande.

    Tout ceci revient d'abord à nier les échecs flagrants du stalinisme en tant que tel : sur le terrain de l'industrialisation comme de l'agriculture ; mais aussi sur le terrain stratégique. L'aveuglement du dictateur soviétique, l'impréparation de son armée, l'épuration sanglante et cynique de son État-Major entre 1938 et 1941 ont entraîné lors de l'attaque du 22 juin 1941 des conséquences impardonnables.

    La même opération frauduleuse de réhabilitation tend dès lors à entourer aussi d'un rideau de fumée le contexte abominable de l'URSS des années 1930.

    Pour répondre à cette campagne tendant à réhabiliter la période communiste, une nouvelle édition des révélations exceptionnelles apportées par Krivitsky en 1939 s'imposait.

    Il existe certes plusieurs sortes de témoignages éclairants sur la réalité historique de l'URSS. L'œuvre immense et puissante d'Alexandre Soljenitsyne, par exemple, nous montre le système répressif et concentrationnaire, vu d'en bas, du point de vue des "zeks" réduits en quasi-esclavage dans le Goulag, mais aussi des ingénieurs captifs dans le Premier Cercle, ou des innombrables vies brisées comme celle d'Ivan Denissovitch. Dès le milieu des années 1920, les descriptions du régime répressif ou de la dérive dictatoriale à l'époque même de Lénine auraient pu, et donc auraient dû, éclairer les Occidentaux.

    C'est en 1935 que Boris Souvarine publie son fondamental "Staline" auquel, lors de sa réédition 40 ans plus tard, il juge inutile de rajouter une page.

    L'angle d'observation complémentaire que dévoile Krivitsky, cet "homme qui en savait trop", se révèle pourtant irremplaçable : il s'agit du témoignage d'un important officier de Renseignement militaire responsable de l'Europe occidentale.

    Né en 1899 dans une ville de la Galicie, partie de l'Empire austro-hongrois, il s'était engagé, sous le nom de Walter Krivitsky, dans l'Armée Rouge. Il la servit jusqu'en 1938, sans jamais appartenir à la terrible police politique. Sous les noms successifs de Tchéka, Guépéou, puis NKVD cette abominable organisation totalitaire développait progressivement son emprise et son étau au service du maître du Kremlin.

    Après avoir cherché quelque temps à surmonter ses désillusions, le général Krivitsky n'accepta pas l'alliance qui se dessinait entre l'URSS et l'hitlérisme. Cette opération à laquelle le dictateur croyait dur comme fer, se révéla catastrophique.

    Krivitsky rompit avec Moscou en 1938. Son livre fut écrit et publié aux États-Unis en octobre 1939 au moment du pacte Staline-Ribbentrop. (2)⇓ Il en explique largement la mise en place. Une traduction française parut en 1940 alors que la France vivait les premiers mois de la guerre, que l'Europe orientale subissait le partage et que la Finlande résistait victorieusement à son agresseur.

    Les révélations qu'il contient ne mettent pas seulement en cause les crimes, les reniements de l'idéal et les trahisons du régime. Ils en éclairent le mécanisme et l'abominable logique, implacable, totalitaire, paranoïaque.

    En particulier le rôle du stalinisme dans la guerre d'Espagne, et l'imposture du soi-disant mot d'ordre "antifasciste", y sont mis en lumière.

    C'est seulement en 1979, qu'à Paris on voulut le rééditer. (3)⇓ À cette époque Brejnev avait entrepris la lente réhabilitation de Staline. Et les réseaux communistes s'employèrent à étouffer la publication des révélations antistaliniennes du général Krivitsky, datant pourtant de l'avant-guerre.

    Quelque temps après la publication de son livre, en août 1940, Trotski venait d'être assassiné au Mexique. Willi Münzenberg avait été liquidé en France pendant l'été. De ce jour Walter Krivitsky, principal transfuge issu du Renseignement militaire, traqué depuis des mois, sut qu'il figurait désormais au premier rang des cibles désignées aux tueurs du NKVD. En février 1941, âgé de 52 ans, il était trouvé mort "mystérieusement" dans un hôtel de Washington.

    À notre époque, où une certaine propagande s'emploie à gommer cette période de l'Histoire la redécouverte de ce témoignage capital, vivant et réaliste, nous semble donc nécessaire à la cause de la vérité et de la liberté. (4)⇓

    JG Malliarakis  http://www.insolent.fr/2014/07/pour-repondre-a-la-restalinisation.html

    Apostilles

    1.  La même négation des abominations de la Révolution a parcouru l'historiographie française, au cours du XIXe siècle. Or, en réhabilitant les crimes jacobins, sous prétexte de "patriotisme", on a enfoncé la France dans la décadence et le conformisme "républicains" dont elle mourut longtemps à petit feu, et depuis une trentaine d'années à grands pas. 
    2.  cf. les documents et les cartes que j'ai rassemblés et publiés sous le titre"L'Alliance Staline-Hitler".
    3.  aux éditions Champ Libre. Cette maison d'extrême gauche non stalinienne avait été fondée par Gérard Lebovici lui-même proche du situationniste Guy Debord. Disparues en 1991, leur fond est partiellement continué par les éditions Ivrea. Celles-ci diffusent encore le livre de Souvarine. Voici comment Champ libre présentait l'aventure qui lui survint alors : Ce livre a été aussitôt saisi à la demande d'une maison d'édition dite "La Pensée sauvage" qui prétendait mensongèrement avoir acquis chez un éditeur américain les droits du même livre dans l'intention de le publier à très bref délai. Cette intention prétendue n'ayant été suivie d'aucun effet pendant deux ans, on se trouve obligé de conclure que l'intervention policière, et la longue obstruction judiciaire, dont les éditions dites de "La Pensée sauvage" ont pris la responsabilité – sans détenir le moindre droit et sans rien vouloir faire de leur imposture – n'étaient objectivement destinées qu'à couvrir les crimes de la politique stalinienne, en empêchant le public français de prendre connaissance de cet important document. Avis aux amateurs : le gibier qui se dit sauvage est très souvent, dès l'origine, apprivoisé. 
    4.  on peut commander ce livre :
       - sur la page catalogue des Éditions du Trident
       -ou en téléchargeant et en imprimant la plus récente circulaire de nouveautés de l'éditeur. 
  • La France, nouvel homme malade de l'Europe ?

    La situation économique française ne s'améliore pas selon les analystes de Oxford Economics. Compétitivité, croissance, emploi... Va-t-on rattraper la Grèce ? Par Luc Meier, Oxford Economics.
    La France continue de sous-performer ses voisins en zone euro. La baisse de 1,7% de la production industrielle en mai par rapport à avril a été plus importante qu'en Italie et la plus forte baisse depuis 20 mois. L'investissement et la production de biens de consommation ont connus une baisse en mai, la production manufacturière étant quant à elle en baisse de 2,3% par rapport à Avril.
    Prévisions en baisse 
    Dans ce contexte, nous avons révisé à la baisse nos prévisions de croissance du PIB pour la France: nous prévoyons désormais une croissance de 0,6% pour 2014 contre 0,7% initialement, et une croissance de 1,1% en 2015 contre 1,2% initialement. 
    En regardant dans la seconde moitié de l'année, les perspectives maussades du marché du travail avec un taux de chômage demeurant élevé et une hausse des salaires plus modeste que dans les autres pays de la zone euro, continueront de peser sur la demande intérieure. Nous ne nous attendons pas à ce que les dépenses de consommation profitent significativement de la faible inflation actuelle. En juin, l'inflation IPC s'est élevé à seulement 0,5%, en ligne avec l'inflation de la zone euro, mais à son plus bas niveau depuis Novembre 2009.
    Incapacité à investir 
    De plus, la compétitivité extérieure de la France a continué de se dégrader depuis le début de l'année. La France affiche désormais le déficit commercial le plus élevé des grands pays de l'Eurozone. Sa part des exportations en dehors de la zone euro a diminué, ce empêche la France de bénéficier des avantages de la modeste reprise du commerce mondial. Nous prévoyons une hausse des exportations de 3% en moyenne en 2014-2015.
    Pendant ce temps, les bénéfices avant impôts publiés par les entreprises françaises stagnent, en contraste avec le reste de la zone euro. Alors que les entreprises françaises affichent déjà les taux de profits les plus faibles de la zone euro, ceci va limiter encore leur capacité à investir par rapport au reste de la zone. Enfin, les grandes lignes des budgets 2015 à 2017 publiés cette semaine confirment que la consolidation fiscale restera un frein à la croissance. Nous nous attendons à une croissance des dépenses du gouvernement actuel d'environ 0,4% par an sur cette période. 

    source latribune.fr :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EupykuZupuLIBAhDwO.shtml

  • Russie : Le trésor perdu des Romanov

    On sait qu’en 1917, parce qu’ils avaient besoin de liquidités, les bolcheviques ont vendu une partie des biens de valeur trouvés au Kremlin, ainsi que ceux que Nicolas II avait cachés au couvent Saint-Jean de Tolbolsk, en Sibérie. Mais qu’est devenu le trésor de la Maison Romanov ? Une enquête qui démêle mythes et vérités historiques.

    L’une des conséquences inattendues de l’effondrement de l’URSS est un regain d’intérêt pour l’or, les bijoux et autres objets précieux qui appartenaient au tsar et à ses proches. Ils sont nombreux à fouiller les archives, à compulser des catalogues censés répertorier diverses pièces ou à courir les salles des ventes, à l’instar de Nadejda Danilevitch, qui a fait partie de la commission d’enquête sur l’exécution de Nicolas II, et à tenter de retracer le parcours des biens personnels des Romanov. L’oligarque milliardaire Alexeï Ivanov, lui, rachète les mythiques œufs Fabergé, fleurons du trésor du tsar.

  • Fureurs sans frontières


    Cela se passe désormais en France, on ne peut plus faire l'autruche. Hélas, l'attitude dominante et bien-pensante de ces derniers temps n'apporte pas, même dans la bêtise, beaucoup de nouveauté par rapport à ce que l'on entend à Paris depuis un demi-siècle.

    Avouons-le cependant aussi : il faut une bonne dose de stoïcisme pour supporter la masse de fadaises, de prétendus jugements moralisateurs, de tartufferies, de découvertes tardives, de fausses ou de véritables naïvetés qui nous sont servis ces derniers temps. etc.

    Donnons ici un exemple. Le sujet est demeuré indifférent, et je le regrette, à la plupart des Français. Ils le recevront donc sans l'aveuglement de la passion. Les gens qui, comme je m'y essaye, restent attentifs à la cause de l'hellénisme ne manquent pas, depuis quelques mois, de se féliciter que les Occidentaux, du moins certains d'entre eux, découvrent l'immoralité, l'incongruité, l'illégalité, l'inconfort, et, désormais l'inconvénient stratégique, de l'occupation par l'armée turque du nord de Chypre envahie il y a exactement 40 ans.

    Cette prise de conscience vient malheureusement un peu tard quand on sait que le secrétaire général de l'OTAN n'a même pas, à l'époque, en juillet-août 1974, interrompu ses vacances, que les bases militaires britanniques sont demeurées intactes, etc.

    Ah, j'oubliais : on découvre aussi désormais que la zone maritime exclusive de l'île contient d'importants gisements d'hydrocarbures, excellent carburant pour alimenter la machine aux Droits de l'Homme.

    Or, trop de sophismes courants et de déchaînements passionnels sont construits comme si, par exemple, l'antagonisme entre Juifs et Arabes devait être tenu pour une révélation, comme si ses premières manifestations étaient apparues à la faveur des récents et sanglants événements de Gaza… alors que de toute évidence il est la cause qui a conduit à cette tragédie… et non la conséquence.

    En France même un tournant s'est esquissé avec l'affaire du "gang des Barbares" et de leur victime Ilan Halimi. En cette occasion, à partir de janvier 2006, la partie la plus lucide de la communauté juive a pris conscience du danger qui la menace et qui ne vient certainement pas de "l'extrême droite".

    Mais les institutions bien-pensantes, y compris le CRIF, persistent dans le radotage "antifasciste" tel qu'il fut inventé et mis au point par le Komintern en 1935, – tel que la propagande poutinienne le propage encore hélas avec un certain succès, limité cependant à sa sphère d'influence.

    Tout le mal, c'est bien connu, vient des fascistes. Qui sont les fascistes ? Ceux que les communistes désignent pour leurs adversaires.

    Et puisque les "mauvaises" manifestations doivent être interdites elles laissent place aux bonnes. La prochaine sera donc organisée ce 23 juillet à l'appel d'un "Collectif national pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens" – et son service d'ordre sera assuré par la CGT, qui fait partie du comité organisateur, au côté de la "Ligue des droits de l'homme", du "Nouveau parti anticapitaliste", ou encore de "l'Union nationale des étudiants de France". Le tour est donc joué.

    Mais au fait que doit-on entendre par "une paix juste et durable"?

    En quoi cela dépend-il des braves gens qui vont défiler à Paris ?

    Comment imaginer, près d'un demi-siècle après la guerre des Six-Jours de 1967 que l'État d'Israël revienne pacifiquement dans les frontières de fait qu'il occupait à l'époque précédente et que d'ailleurs ses voisins ne reconnaissaient pas ? Le petit territoire de Gaza, 360 km2 pour 1,8 million d'habitants, quasiment autonome depuis 1994, peut-il imaginer servir impunément de base permanente menaçant son voisin ? Celui-ci ne plaisante certes pas. "Cet animal est très méchant, quand on l'attaque il se défend."

    L'explosion désormais irréversible de l'État irakien nous donne l'occasion d'y réfléchir. Elle va poser un problème beaucoup plus vaste : elle remet en cause tout le système de frontières du proche orient, issu de la partie asiatique de l'ancien empire ottoman.

    Le califat, ou le pseudo-califat, apparu ces dernières semaines à Mossoul peut disparaître du jour au lendemain : le fait même qu'il ait été proclamé à la charnière de deux États arabes devrait laisser des traces. Nous serons amenés, hélas, à y revenir dans une prochaine chronique.

    Or, si l'on s'en tient aux apparences, le bruit court que cette question de frontières passionne une partie de l'opinion publique internationale, faute, sans doute, de pouvoir continuer à regarder le "Mundial" sur les petits écrans. En France, elle sert ainsi actuellement de prétexte à des mobilisations et à des provocations d'un genre sinon absolument nouveau du moins fort préoccupant pour ce qu'on appelle encore la "cohésion sociale" entre Barbès et Sarcelles.

    Trop de sottises malheureusement n'ont jamais cessé d'être proférées dans ce registre et sur ce sujet.

    Face à tous ceux qui d'un cœur froid manipulent des têtes chaudes essayons de garder la tête froide et le cœur ardent, au service de notre pays, de la vérité et de la liberté.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/