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  • Israël recourt à la violence (un massacre pour du gaz)

    Des centaines de civils palestiniens massacrés

    L’objectif ? Les gisements de gaz face au littoral de la Bande de Gaza

    Du point de vue israélien, il fallait rendre coup pour coup : d'abord, on a annoncé qu'en Cisjordanie occupée, trois jeunes étudiants d'une école talmudique avaient été enlevés puis assassinés. L’État d'Israël part alors du principe que les auteurs de ce triple assassinat sont des membres du Hamas, un mouvement palestinien, islamiste et radical qui gouverne la Bande de Gaza. En guise de vengeance, des extrémistes juifs assassinent un jeune Palestinien de manière particulièrement cruelle : l'adolescent de seize ans a été brûlé vif. En représailles, le Hamas tire en direction d'Israël des roquettes bricolées au départ de la Bande de Gaza, considérée comme la plus grande prison en plein air du monde. Israël est en mesure de les détruire grâce à son système de défense "coupole de fer". Pour l’État sioniste, pourtant, ces tirs de roquettes de mauvaise qualité suffisent pour déclencher une attaque aérienne contre la Bande de Gaza.

    Entre-temps, ces bombardements ont causé la mort de près de mille personnes, la plupart n'étant toutefois pas des membres du Hamas mais des civils, femmes et enfants. Comme le souligne le "Centre palestinien pour les droits de l'homme", 47 Palestiniens, dont 43 civils, ont été tués entre le 9 juillet, 10 h, et le 10 juillet, 10 h. « Les victimes civiles comprennent 16 enfants et dix femmes, dont huit membres d'une même famille. À cela s'ajoute que 214 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été blessés; ce chiffre comprend 58 enfants et 29 femmes. Les avions de combat israéliens ont frappé et détruit 41 maisons sans avertissement préalable ».

    La colère du gouvernement israélien du premier ministre Benjamin Netanyahu s'explique par la fait que les Palestiniens, auparavant divisés entre militants du Hamas et adeptes du Fatah (qui gouverne la Cisjordanie), ont fini par se réconcilier, suite à de longues négociations, et ont constitué un gouvernement unitaire. Le nouveau gouvernement palestinien serait dès lors responsable "de toutes les actions qui nuisent à Israël" et qui partent du territoire palestinien, estime-t-on à Tel Aviv.

    L'animosité de Netanyahu n'est pas dictée, en fin de compte, par le fait que le Hamas refuse obstinément de reconnaître le droit d'Israël à l'existence. La réconciliation entre le Hamas et le Fatah élimine ipso facto le principal obstacle à la solution dite de "deux États » et donc à la naissance d'un État palestinien indépendant. Ce dernier, s'il ne se limitait pas à la seule Cisjordanie mais comprenait aussi la Bande de Gaza, serait économiquement viable. En effet, devant les côtes de la Bande de Gaza, on a découvert en l'an 2000 d'énormes gisements de gaz.

    D'après le consortium britannique du gaz, British Gas, ces réserves de gaz naturel s'élèveraient à 40 milliards de m³ et auraient une valeur de quelque 4 milliards de dollars. De surcroît, on estime que d'autres réserves sont encore susceptibles d'être découvertes, surtout si un État palestinien indépendant obtient le droit d'exploiter une zone économique maritime devant le littoral de la Bande de Gaza, s'étendant jusqu'à 200 miles marins (370 km). Les Palestiniens disposeraient alors d'une part à eux de ce qu'il est désormais convenu d'appeler le "Bassin du Levant", en Méditerranée orientale. L'importance économique de cette zone, à peu près aussi grande que le territoire autrichien, a déjà été maintes fois soulignée, notamment en 2010 par une agence officielle américaine, US Geological Survey : « Nous estimons, sur base de méthodes d'évaluation géologique, que, dans la région, on pourrait aisément pomper une moyenne de 1,7 milliard de barils de pétrole ainsi qu'une moyenne de 122 billions de pied³ (soit 3,45 billions de m³) de gaz naturel ».

    En 1999 déjà, British Gas, flanqué de deux partenaires, avait signé un contrat avec les autorités autonomes palestiniennes, permettant l'exploitation des réserves de gaz (qui, à ce moment-là, n'étaient qu'estimées). Aussitôt, Israël avait lorgné vers les « bijoux de l'économie palestinienne » : c'est ainsi que s'était exprimé le Lieutenant-Général Moshe Yaalon, aujourd'hui à la retraite, devenu un spécialiste des questions de sécurité auprès de la boîte à penser israélienne, "Jerusalem Center for Public Affairs".

    Michel Chossudovsky, expert canadien très critique à l'égard des processus de globalisation, rappelle que l'élection d'Ariel Sharon au poste de premier ministre en 2001, a constitué un "tournant important" : « La souveraineté de la Palestine a été contestée par le Tribunal Suprême d'Israël. Sharon a déclaré sans ambiguïté que jamais Israël n'achèterait du gaz aux Palestiniens », ce qui revenait à dire que « les réserves de gaz situées devant le littoral de la Bande de Gaza appartenaient à Israël ». Yaalon le concède sans circonlocutions inutiles : « Bien sûr, Israël a besoin de réserves de gaz complémentaires ». Yaalon poursuit ensuite son raisonnement : les recettes que les Palestiniens engrangeraient suite à leur exploitation du gaz gazaoui, si du moins les Palestiniens parvenaient à le faire eux-mêmes, tomberaient entre les mains d'islamistes hostiles à Israël. C'est pourquoi, estimait Yaalon en 2007 déjà, qu'Israël doit « d’urgence contrôler les effets à long terme (de cette situation) pour sa sécurité, s'il décide un jour d'acquérir du gaz de Gaza ». Par voie de conséquence, pour Yaalon et Israël, d'autres Etats ne devraient pas, suite à des contrats signés avec les Palestiniens, injecter de l'argent dans les caisses d'un éventuel futur Etat palestinien.

    La guerre menée par Israël contre les Palestiniens est donc dictée prioritairement par des considérations d'ordre économique.

    Bernhard Tomaschitz.

    (article paru dans zur Zeit, Vienne, n°29/2014; http://www.zurzeit.at ).

  • De la “novlangue” aujourd’hui

    Conférence prononcée au “Club de la Grammaire”, Genève, 9 avril 2014

    C’est à la demande de Maître Pascal Junod, Président du “Club de la Grammaire”, que j’ai composé tout récemment cette conférence sur la novlangue, suite à l’allocution que j’avais déjà prononcée, à cette même tribune en avril 2010, sur la biographie d’Orwell, sur les étapes successives de sa pensée. Cette conférence s’inscrivait dans le cadre d’un cycle consacré aux “romans politiques” (les political novels), où j’ai abordé aussi Soljénitsyne (en 2009) et Koestler (en 2011). A l’évidence, la notion orwellienne et romanesque de “novlangue” correspond aux pesanteurs actuelles de la “political correctness” ou “rectitude politique”, comme on le dit plus justement au Québec. Aborder ce thème de la manipulation systématique du langage, perpétrée dans le but de freiner toute effervescence ou innovation politiques, est, on en conviendra, un vaste sujet, vu le nombre d’auteurs qui se sont penchés sur ce phénomène inquiétant depuis la mort d’Orwell.

    Le point de départ de cette conférence —car il faut bien en trouver un— reste le fonds orwellien, abordé en avril 2010. L’approche biographique et narrative que nous avions choisie, il y a quatre ans, permettait de pister littéralement les étapes de l’éveil orwellien, toutes étapes importantes pour comprendre la genèse de sa théorie du langage, laquelle est sans cesse réétudiée, remise sur le métier, notamment en France par un Jean-Claude Michéa, professeur de philosophie à Montpellier. Orwell, au cours de son existence d’aventurier et d’écrivain, est sorti progressivement de sa condition humaine, trop humaine, de ses angoisses d’adolescent, d’adulte issu d’une classe privilégiée un peu en marge du monde réel, en marge du monde de ceux qui peinent et qui souffrent, pour devenir, grâce à Animal Farm et à 1984, un classique de la littérature et, partant, de la philosophie, tant son incomparable fiction contre-utopique a été prémonitoire, a signalé des glissements de terrain en direction d’un monde totalement aseptisé et contrôlé.

    Le fonds orwellien

    Le fonds orwellien est donc incontournable, est un classique du 20ème siècle auquel on ne peut échapper si l’on veut s’armer pour faire face à un monde de plus en plus déraciné, de plus en plus contrôlé par des agences médiatiques et étatiques qui oblitèrent la luxuriance du réel, veulent empêcher les hommes de voir et d’aimer cette luxuriance et d’y puiser des recettes pour changer ou faire bouger les choses selon les rythmes d’une harmonie toute naturelle. Certes, le contexte, notamment le contexte technologique, mis en place dans l’oeuvre romanesque d’Orwell n’est plus le même. Les périodes du début du 20ème siècle, marquées par le militantisme virulent et les totalitarismes utopiques et messianiques, ne sont plus reproduisibles telles quelles. Néanmoins, la genèse de la situation actuelle, où tout est contrôlé via la NSA, les satellites et l’internet, Orwell l’a bien perçue, l’a anticipée conceptuellement. Notre réalité, plus surveillée que jamais, est un avatar mutatis mutandis d’une volonté politique de contrôle total, déjà mise en place au temps d’Orwell.

    Quel est-il, ce contexte, où émerge l’oeuvre orwellienne? Il est celui 1) du totalitarisme ambiant et 2) de la volonté d’aseptiser la langue pour contrôler les esprits.

    ◊ 1. Le totalitarisme ambiant.

    L’époque d’Orwell est celle où viennent d’émerger en Europe continentale deux formes de totalitarisme, le communisme et le national-socialisme, qui sont, pour reprendre le vocabulaire de Guy Debord, des “sociétés du spectacle spectaculaire”, du spectacle hystérique. Le 1984 le reproduira tout en le caricaturant à l’extrême, lui donnant finalement une “coloration” plus communiste que nationale-socialiste, aussi parce que le communisme soviétique survit à l’élimination du national-socialisme, suite à la défaite allemande de 1945. Orwell ne connaît pas encore le “spectacle diffus”, dénoncé par Debord dans les années 60, ni le “festivisme”, fustigé par Philippe Muray dans les années 90 et les premières années du 21ème siècle, où l’essentiel, le “politique politique” (Julien Freund), est submergé par des “festivités” destinées à amuser, abrutir, décérébrer et dépolitiser les masses. Le monde fictif, né de l’imagination d’Orwell, est durablement marqué par l’agitprop communiste, qui avait d’abord séduit les avant-gardes artistiques (dada, surréalisme, André Breton) dans les années 20 et 30. Pour l’Orwell de la fin des années 40, cette “agitprop” est la quintessence même de ce totalitarisme dur, constat qu’il formule après avoir eu derrière lui une existence de militant de gauche, fidèle et inébranlable, qui a participé à toutes les mésaventures des gauches radicales anglaises, s’est engagé dans les milices anarchistes de Barcelone pendant la Guerre civile espagnole. Cette aventure espagnole le rapprochera d’Arthur Koestler, lui aussi protagoniste de la guerre civile espagnole (cf. Le testament espagnol). Koestler rompt ensuite avec les services du Komintern, qu’il avait pieusement servi, notamment sous l’égide de Willy Münzenberg, un communiste allemand exilé à Paris, chargé par les instances moscovites d’organiser en Occident une propagande soviétique bien conforme aux directives du “Politburo” dirigé par Staline.

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  • Écologie : la France défigurée (1/3)

    Comprendre à quel point nos campagnes se transforment nécessite une expérience simple : la marche à pied.   

    Puisque l’écologie fait désormais partie de toute action politique – ce dont il faut en soi se féliciter –, intéressons-nous un instant à un de ses aspects fortement négligés : l’écologie des paysages. La France est un pays de cocagne : ses territoires variés, ses magnifiques régions sont le fruit du travail acharné de nos ancêtres, qui l’ont peu à peu modelée. C’est pourtant un pays qui s’enlaidit, faute d’une volonté politique de faire respecter cet héritage d’une beauté à couper le souffle.

    Partout, les campagnes et les villes française s’abîment. Hormis quelques secteurs hautement préservés, de cœurs historiques ou de sites exceptionnels, les pouvoirs publics tolèrent d’innombrables infractions aux règles d’urbanisme, de police locale ou de graves atteintes à l’esthétique ; pire encore, elles y contribuent positivement par une action volontaire. Quand, parallèlement, une réglementation tatillonne bride toute une série d’activités au nom, justement, de l’environnement.

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  • Réformer la France : politique familiale, une visée trinitaire

    Exclusivité du Salon Beige: la diffusion des différents articles du dossier dePolitique Magazine consacré à l'indispensable réforme nationale. Aujourd'hui, Pierre Chalvidan.

    Et si l’un des remèdes à la crise que nous traversons se trouvait dans la famille ? Encore faut-il avoir de ce socle de la société une vision positive et non pas chercher à le déconstruire comme le tente, depuis plusieurs mois, le gouvernement.

    S'il y a un point d’appui privilégié pour sortir du marasme, c’est bien celui de la famille. D’abord pour une simple raison de bon sens, même si elle ne semble pas partagée par nos actuels gouvernants, pourtant adeptes du réalisme social : il suffit de faire la liste de nos précarités pour se rendre compte que les remèdes se trouvent à titre principal dans la famille. C’est une évidence, qu’il s’agisse de l’échec scolaire, de l’insertion professionnelle, de la délinquance, de la relance économique, des retraites… etc. Et, plus profondément, de la confiance, de la responsabilité, de la solidarité… La famille ne « reproduit pas seulement les inégalités », elle est aussi, et d’abord, principe de liberté, d’égalité et de fraternité.

    Et c’est encore une évidence que si on laisse se déliter la famille ou, pire, si on poursuit sa déconstruction, on va déclencher un « effet banquise » dévastateur. 

    Cependant – on a déjà eu l’occasion d’y insister – ce serait une grave erreur de se positionner sur ce seul registre de l’utilité sociale car, en partant de lui, on peut justifier toutes les formes de famille et de politique familiale. Comme l’explique Fabrice Hadjadj, la famille est une source, un foyer qui éclaire et fonde les autres choses et qui ne peut pas être lui-même fondé ni éclairé. Il n’y a pas, dit-il, au niveau humain, de principe antérieur à la famille : elle est la communauté originelle source de tous les liens, de l’humain institué. Jusqu’à la Cité. L’institution instituante. Et s’il en est ainsi, c’est parce qu’elle repose sur ce donné anthropologique de l’homme créé dans la différence sexuelle (le couple) et ordonné à l’entretien de la vie : l’enfant.

     

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    Paula Corbulon

  • La délicate question des réseaux pédocriminels (2/6)

    Partie 2 : de la pédocriminalité de classe à la pédocriminalité de masse

    Celle-ci est pour certains groupes un plaisir de classe, le pouvoir suprême de « se payer tout et n’importe quoi », une ivresse de sa toute puissance, la jouissance de détruire et d’humilier un enfant innocent et pur. C’est aussi un penchant révolutionnaire et libertaire, la destruction de toute frontière à tous les niveaux, que ce soit celui de l’identité sexuelle ou de la pratique. Fi de l’inceste, de la pédomanie, de la zoophilie ou que sais-je ! Le désir et l’« amour » (qui n’est rien d’autre qu’une pulsion travestie pour ces individus) priment sur toute considération morale et juridique.

    Henry de Montherlant, André Gide, Gabriel Matzneff ou Michel Foucault ont fait partie de ces auteurs qui ont affiché un appétit cruel pour les enfants au début du XXème siècle, sans pour autant être dérangés par les pouvoirs publics. Ce goût pour les enfants qu’avait une certaine partie de la classe dirigeante apparut au grand jour lors de l’affaire des « ballets roses » en 1959 (2). Un policier avait piégé plusieurs jeunes filles, toutes mineures (en-dessous de 21 ans à l’époque), la plus jeune ayant, selon les sources, 12 ou 14 ans. Ils leur promettaient une carrière artistique si elles s’adonnaient à des spectacles érotiques, voire prodiguaient quelques services d’ordre sexuel pour certaines personnalités fortunées, dont un coiffeur réputé, un restaurateur et surtout un ancien président SFIO de l’Assemblée Nationale de l’époque, André le Troquer. Il y eut au total vingt-deux condamnations. En 2004, Jean-Pierre Mocky réalisa un film inspiré de cette affaire, appelé « Les ballets écarlates ». Ce film sera interdit par le ministère de la culture, officiellement « trop choquant ». C’est ainsi que seulement quelques années plus tard, parmi les revendications libertaires de la révolution culturelle de mai 68 se trouvait, en toute banalité, la normalisation de la pédomanie, au nom de l’« interdiction d’interdire ». L’inénarrable Daniel Cohn-Bendit en fut bien évidemment l’un des chantres. En 1975, dans un livre intitulé Le Grand Bazar, celui-ci se réjouissait que des enfants voulussent ouvrir sa braguette, et expliquait que son comportement devait viser à développer leur sexualité (3). En 1982, il réitérait ces propos dans l’émission « Apostrophes » (4).

    Deux journaux furent des vecteurs assez zélés de ces revendications : Le Monde et Libération. Dans le premier, une pétition fut publiée en janvier 1977, prenant la défense de plusieurs adultes poursuivis pour « attentat à la pudeur sans violence » suite à des attouchements sexuels sur des mineurs. Le texte de cette pétition présente cette affaire comme « une simple affaire de « mœurs », où les enfants n’ont pas été victimes de la moindre violence ». Se plaçant sans aucune retenue du côté des accusés, sans la moindre considération pour les victimes, les signataires de cette pétition affirment qu’« aujourd’hui, ils risquent d’être condamnés à une grave peine de réclusion criminelle soit pour avoir eu des relations sexuelles avec ces mineurs, garçons et filles, soit pour avoir favorisé et photographié leurs jeux sexuels. […] Cela suffit. Nous ne comprendrions pas que le 29 janvier Dejager, Gallien et Burckardt ne retrouvent pas la liberté. »

    Parmi lesdits signataires, on trouve des noms comme Jack Lang, Bernard Kouchner, Jean-Paul Sartre, Louis Aragon, André Glucksmann… (5) Bien des décennies plus tard, en 2013 Gabriel Matzneff, autre signataire, reconnaîtra être le rédacteur du texte, et affirmera ne rien renier du contenu de celui-ci (6).

    Concernant Libération, entre autres ignominies, ce journal faisait l’apologie du « Front de Libération des pédophiles » (FLIP). L’objectif était de détruire les barrières juridiques et morales qui protègent les enfants en modifiant le rapport adultes/enfants et parents/enfants.

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  • La délicate question des réseaux pédocriminels (1/6)

    Partie 1 : 3 enfants disparaissent tous les jours en France, soit environ 1000 par an

    Le 31 mai 2011, alors que vient tout juste d’éclater l’affaire DSK, Luc Ferry, ancien ministre de l’Education nationale, lâche une bombe sur le plateau du Grand Journal : un ministre français aurait été pris au Maroc dans une partouze impliquant des enfants (1).

    Qu’est-il advenu de cette affaire, trois ans après ? Eh bien, autant le dire tout net, rien du tout. Comme pour beaucoup et même trop d’affaires de ce type en fait.

    Les réseaux pédocriminels ? Des réseaux organisés et structurés, dont l’activité consiste à vendre des enfants, pour certains kidnappés, pour d’autres amenés par leurs propres parents (aussi choquant que cela puisse sembler) à des « clients » à des fins de viols, de tortures et de meurtres, certains de ces actes étant photographiés ou filmés, également pour que cela soit ensuite revendu, sachant que plus l’acte montré est extrême, plus le prix et cher. Qualifiés de « fantasme » ou de « délire complotiste » par certains magistrats, politiques ou policiers appartenant à la Brigade de protection des mineurs, ces réseaux n’en sont pas moins une réalité, exactement comme il en existe pour le trafic de drogue, la prostitution « classique » ou les voitures volées. Le prédateur pédophile, nécessairement solitaire et marginal, est la seule émanation raisonnablement autorisée par « ceux qui savent ».

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  • La délicate question des réseaux pédocriminels (1/6)

    Partie 1 : 3 enfants disparaissent tous les jours en France, soit environ 1000 par an

    Le 31 mai 2011, alors que vient tout juste d’éclater l’affaire DSK, Luc Ferry, ancien ministre de l’Education nationale, lâche une bombe sur le plateau du Grand Journal : un ministre français aurait été pris au Maroc dans une partouze impliquant des enfants (1).

    Qu’est-il advenu de cette affaire, trois ans après ? Eh bien, autant le dire tout net, rien du tout. Comme pour beaucoup et même trop d’affaires de ce type en fait.

    Les réseaux pédocriminels ? Des réseaux organisés et structurés, dont l’activité consiste à vendre des enfants, pour certains kidnappés, pour d’autres amenés par leurs propres parents (aussi choquant que cela puisse sembler) à des « clients » à des fins de viols, de tortures et de meurtres, certains de ces actes étant photographiés ou filmés, également pour que cela soit ensuite revendu, sachant que plus l’acte montré est extrême, plus le prix et cher. Qualifiés de « fantasme » ou de « délire complotiste » par certains magistrats, politiques ou policiers appartenant à la Brigade de protection des mineurs, ces réseaux n’en sont pas moins une réalité, exactement comme il en existe pour le trafic de drogue, la prostitution « classique » ou les voitures volées. Le prédateur pédophile, nécessairement solitaire et marginal, est la seule émanation raisonnablement autorisée par « ceux qui savent ».

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  • « Le mal que nous avons fait »

    Le député des Français de l’étranger (UMP), Alain Marsaud, n’a pas sa langue dans sa poche.
    La France a annoncé la livraison d’armes aux combattants kurdes en Irak. « J’espère que nous n’allons pas les décevoir », explique le représentant des Français qui vivent dans cette région. Il pointe le manque de moyens de l’armée française et se demande quel type de matériel va pouvoir livrer l’armée française.
    Il évoque aussi les interventions occidentales au Proche-Orient et dresse un constat d’échec. « Il faudra regarder, lance-t-il, le mal que nous avons fait dans cette région ».

    http://www.altermedia.info/france-belgique/

  • Proche-Orient, Ukraine : la France paye son inertie diplomatique

    « Il n’y a pas de problème dont l’absence de solution ne finisse par venir à bout ». »

    ♦ Le crash du vol de la Malaysia Airlines abattu par un missile au-dessus de l’Ukraine orientale et l’offensive israélienne contre le Hamas à Gaza montrent, à quel point les pays européens ne peuvent plus prétendre rester à l’abri des conflits qui se multiplient dans leur environnement le plus proche.


    Jusqu’à récemment, l’Europe se considérait comme un havre imprenable de prospérité et de stabilité. Elle ne pouvait que susciter l’envie de ses voisins. La force de l’exemple tenait lieu de politique étrangère.  La crise de la zone euro a sonné le glas de cet âge d’or. Bousculée par les marchés financiers, l’Union a perdu son pouvoir de séduction. Mais sa fragilité n’est pas seulement d’ordre  économique. Elle est aussi à la merci d’un environnement international qui se dégrade inexorablement.  A ses frontières, la déstabilisation de l’Est et du Sud fait désormais sentir ses effets au sein même de chacun des pays du continent.

    L’émotion suscitée par la mort de 211 passagers européens (sur 298) du vol MH 17 parti d’Amsterdam, pour la plupart néerlandais, confère une proximité nouvelle à la guerre civile qui s’installe en Ukraine. Quelles que soient les responsabilités exactes des uns et des autres dans le drame, nul ne peut ignorer, ou même minimiser, le conflit entre pro-Russes et pro-Occidentaux aux portes de l’Europe. Il y a urgence à au moins rechercher une solution qui aille au-delà de l’imposition de sanctions contre le Kremlin, décidées à contrecœur, faute de meilleure option.

    De la même manière, les émeutes de Barbès et de Sarcelles confirment combien le conflit israélo-palestinien nous est proche. Il y a longtemps que l’impasse au Proche-Orient est instrumentalisée par les éléments les plus radicaux de la communauté musulmane. Chaque flambée de violence là-bas, toujours pour les mêmes raisons, suscite une montée de plus en plus forte des tensions ethniques en France, le pays d’Europe où juifs et musulmans sont les plus nombreux.

    Peu importe que les islamistes du Hamas ciblent les civils israéliens tout en prenant en otage la population de Gaza, la violence de la réaction de Tsahal est prétexte à un déchaînement de haine qui sert les artisans de la radicalisation des banlieues et des quartiers difficiles. Inutile de clamer que le conflit israélo-palestinien « ne doit pas être importé », comme l’a promulgué François Hollande le 14 juillet, le mal est déjà fait ; depuis longtemps.

    Les actes terroristes et antisémites commis par Merah, à Toulouse, et Nemmouche, à Bruxelles, participent de cette « importation » galopante des conflits moyen-orientaux. Ils rappellent combien il serait absurde de croire l’Europe à l’écart du chaos qui se propage de la Libye à l’Irak en passant par la Syrie, où sévissent des milliers de djihadistes venus de ce côté-ci de la Méditerranée. Comme les attentats, mais de façon plus collective, les émeutes « pro-palestiniennes » donnent la mesure de l’échec de l’assimilation de larges segments de la population musulmane en France. Il serait temps d’en tirer des conséquences volontaristes sur le plan interne et, aussi, de s’engager à bras le corps dans la recherche d’une stabilisation du Proche Orient, en privilégiant clairement la lutte contre les islamistes radicaux.

    Le conflit israélo palestinien n’est plus aussi central qu’il a pu l’être pour l’avenir de la région, mais ce qui se passe à Gaza montre qu’il n’a rien perdu de sa capacité à mettre le feu aux poudres. Personne ne peut se voir reprocher de n’avoir pu imposer un accord, mais le fait d’avoir abandonné tout effort pour amener les deux parties à retrouver le chemin d’un processus de paix digne de ce nom est une lourde responsabilité pour les diplomaties européenne et française. Cela ne peut qu’encourager le travail de sape des intégristes.

    Cette inertie diplomatique est générale. Elle se paye aussi dans les relations avec Moscou. Si l’adoption de sanctions européennes contre le Kremlin à l’instigation de Washington peut semer le doute à Moscou, elle a aussi ses limites. Ne faudrait-il pas œuvrer davantage à un accord acceptable par la Russie comme par l’Ukraine ? L’affaire des Mistral donne à la France une responsabilité particulière.  Plutôt que de nous mettre dans une situation bientôt intenable à l’égard de nos alliés, cette livraison d’armements, dont la dimension symbolique est évidente, ne pourrait-elle pas servir de moyen de pression ? Par exemple, s’il était exigé, en retour de garanties raisonnables, que la Russie cesse d’armer les séparatistes ? Là encore, la solution n’est certainement pas simple. Encore faudrait-il se montrer déterminé à la rechercher. Voilà ce que l’on attend de la diplomatie française.

    « Il n’y a pas de problème dont l’absence de solution ne finisse par venir à bout ». L’aphorisme célèbre du petit père Queuille semble être devenu la devise de notre politique étrangère. Elle s’applique au conflit israélo-arabe comme aux relations avec la Russie. Dans les deux cas, des intérêts nationaux sont en jeu sans que la France ne soit en mesure de défendre une position claire. L’attentisme ne nous mettra pas à l’abri des périls de ce monde.

     Pierre Rousselin
    Directeur adjoint de la rédaction du Figaro chargé de l’International depuis 2004,

    24/07/2014

    Source : http://blog.lefigaro.fr/geopolitique/2014/07/proche-orient-ukraine-la-franc.html

    http://www.polemia.com/proche-orient-ukraine-la-france-paye-son-inertie-diplomatique/

  • Hollande et l’économie : surtout ne rien dire pour s’absoudre de ne rien faire

    Depuis le temps qu’il marche au bord de la récession, le pays a fini par basculer du mauvais côté.   

    L’économie française va mal. Très mal. Depuis le temps qu’il marche au bord de la récession, le pays a fini par basculer du mauvais côté. Pas de reprise à l’horizon, un chômage en croissance perpétuelle, une dette chaque seconde plus abyssale et un déficit qui crève le plafond.

    On a attendu les pluies du 15 août pour nous faire ces révélations qui n’en sont pas. En effet, quiconque s’intéresse un tant soit peu à la chose économique le sait : la France continue de s’enfoncer quand ses voisins commencent à relever la tête.

    Avec des minauderies et en serrant les fesses, on nous dit que le déficit de la France – qui devait, c’était sûr, revenir dans la fourchette « contractuelle » de 3 % – « pourrait finalement frôler les 4 % ». On se fout évidemment de notre gueule puisque le chiffre réel, soit 4,4 %, est en réalité connu depuis un bon mois. Quand il a fait sa petite causette du 14 juillet, Hollande connaissait déjà ces chiffres, mais chut ! Comme la Périchole qui chante « Je suis un peu grise, un peu grise… Mais chut ! Faut pas qu’on le dise ! Chut ! Faut pas… Faut pas ! Chut ! », il était urgent de ne rien dire pour s’absoudre de ne rien faire.

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