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  • Copenhague: tirs vers un bâtiment où se tenait un débat sur l'islam

    Lu ici :

    "Copenhague: tirs vers un bâtiment où se tenait un débat sur l'islamisme avec l'ambassadeur de France, un policier blessé."

    Addendum : 1 mort et 3 blessés. Les deux assaillants présumés sont en fuite. Armés d'armes automatiques, ils ont ouvert le feu sur les participants d'une réunion sur le blasphème, à laquelle participaient notamment l'ambassadeur de France, Francois Zimeray, et le dessinateur suédois Lars Vilk, qui avait, en 2007, caricaturé Mahomet. Plus d'une trentaine de balles ont été tirées sur la vitrine du café. Un homme d'une quarantaine d'années a été tué, et trois policiers blessés. 

    Michel Janva

  • Que reste-t-il de l’UMP ?

    Il y a un décalage spectaculaire entre la configuration du personnel dirigeant de l’UMP et les préférences d’électeurs bien décidés à ne tenir aucun compte des consignes de vote.

    Huit jours après le deuxième tour de l’élection législative du Doubs, tout se passe comme si les médias, qui ont de fait d’autres chats à fouetter, et les états-majors des deux formations qui alternent depuis plus d’un demi-siècle au gouvernement, en avaient, si je puis dire, pris leur parti. En réalité, à cinq semaines des élections départementales, les uns et les autres ont fait leur la célèbre formule de Gambetta à propos de l’Alsace-Lorraine : y penser toujours, n’en parler jamais. En réalité, ils en sont tout simplement obsédés, voire paniqués, tant les résultats de cette consultation locale, qui confirme les précédents scrutins du même type et l’évolution de l’opinion, ont de quoi les préoccuper et sont gros de conséquences, en particulier pour le second parti d’opposition, ex-premier, qu’est apparemment devenu l’UMP.

    Une première leçon de cette partielle, du reste attendue, est la confirmation de la droitisation de l’électorat français. Mais à l’intérieur de cette tendance lourde, une deuxième leçon se dégage, et c’est la droitisation de l’électorat UMP, telle que la met en évidence une analyse fine des glissements constatés entre le premier et le second tour.

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  • Un jour, un texte! Les Français dans la guerre, les colonnes infernales par Reynald SEYCHER (15)

    « La civilisation française, héritière de la civilisation hellénique, a travaillé pendant des siècles pour former des hommes libres, c’est-à-dire pleinement responsables de leurs actes: la France refuse d’entrer dans le Paradis des Robots. » Georges Bernanos, La France contre les robots.

    Notre premier ministre a déclaré que la France est en guerre. Mais l’ennemi est chez nous, au sein même de la population française. Il ne s’agit plus d’envoyer des professionnels, formés et aguerris combattre loin de nos terres, mais de se battre contre un ennemi sournois et impitoyable, qui use pour ses attaques de toutes nos libertés et des droits des citoyens français. Avant de faire une telle déclaration, encore eût-il fallu cultiver au sein du peuple françaisles valeurs qui font la force morale des nations. Cette nouvelle rubrique sur la guerre a pour objet de proposer des textes pour aider tout un chacun à réfléchir sur des sujets précis et si possible, d’actualité, elle est un peu modifiée pour montrer : les Français dans la guerre: Les colonnes infernales par Reynald SEYCHER(15)

    Il s’est trouvé des officiers  pour rompre avec les traditions de chevalerie. A la « guerre européenne » décrite par Joseph de Maistre dans le texte précédent, succède la guerre révolutionnaire, idéologique, inaugurée, hélas !  par  l’armée française. 
    C’est la haine qui devient le moteur du combat et déchaîne les instincts les plus bas.

    « Ce n’est que le 8 février 1794 que le Comité de Salut public envoie à Turreau son accord par l’intermédiaire de Carnot :

    « Tu te plains, citoyen général, de n’avoir pas reçu du Comité une approbation formelle à tes mesures. Elles lui paraissent bonnes et pures mais, éloigné du théâtre d’opération, il attend les résultats pour se prononcer : extermine les brigands jusqu’au dernier, voilà ton devoir... »

    Dès le 11 février Turreau accuse réception : « J’ai reçu avec plaisir l’approbation que vous avez donnée aux mesures que j’ai prises... », et au représentant Bourbotte, il confie, le 15 février :

    « Tu sais que sans aucune autorisation j’ai pris et mis à exécution les mesures les plus rigoureuses pour terminer cette guerre affreuse. Le Comité de Salut public a bien voulu y donner sa sanction, mais j’étais tranquille, je me reposais, qu’il me soit permis de le dire, sur la pureté de mes intentions. »

    Ce même jour, le Comité écrit au représentant Dembarrère :

    « Tuez les brigands au lieu de brûler les fermes, faites punir les fuyards et les lâches et écrasez totalement cette horrible Vendée... Combine avec le général Turreau les moyens les plus assurés de tout exterminer dans cette race de brigands... »

    On peut voir à la lecture de cette proclamation à quel point la responsabilité du Comité de Salut public est entière.

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  • Oser dire non au nouveau Yalta 1/7

    Préparant une conférence-débat que l'Institut d'Histoire sociale de Nanterre organise pour ce 19 février, et où j'aurai l'honneur de "plancher", préparant aussi une proche réédition - nécessairement augmentée à 34 ans de distance ! – de mon livre "Yalta et la naissance des blocs", je me permettrai ici pendant quelques jours de partager le questionnement dans lequel s'inscrira ce double propos.

    On cite parfois mais on ne développe pas assez souvent la définition de Paul Valéry évoquant l'histoire comme la science des faits qui ne se répètent pas. Contrairement aux principes de la méthode expérimentale en effet, la chaîne des événements propres aux sociétés humaines, qu'il s'agisse des nations ou des continents, ne saurait se reproduire à l'identique. En revanche leurs enseignements existent et ils s'imposent à nous.

    Ainsi les négociations prévues à Minsk ce 11 février, pour se dérouler 70 ans jours pour jour après l'adoption par Roosevelt, Staline et Churchill, de la "Déclaration sur l'Europe libérée" du 11 février 1945, différeront sensiblement, par la forme et le fond, de ce qu'on appelait à cette époque la conférence de Crimée.

    Ainsi, bien que ce soit à Munich que, quelques jours auparavant, on se soit réunis le 7 février, pour ne pas s'accorder vraiment, entre Américains, Européens et Russes, sur la sécurité de notre continent, la sempiternelle comparaison avec l'arbitrage de 1938, imaginé par Mussolini, n'aurait guère de sens, n'en déplaise aux gens vivant dans la réminiscence.

    Si l'on peut tenter, tant soit peu, d'établir un parallèle plus pertinent, avec ce que la Mémoire exècre comme un paradigme de la capitulation, on devrait plutôt chercher du côté de l'étrange rendez-vous de Moscou du 7 février.

    Ce jour-là M. Poutine était bel et bien demandeur, en fait. Il cherche à échanger un retrait ou une accalmie dans l'est de l'Ukraine, rebaptisé "Nouvelle Russie", contre un allégement des sanctions économiques qui le plombent et risquent fort de le mettre en difficulté vis-à-vis des oligarques qu'il représente. (1)⇓

     

    Or, la veille, M. Hollande dont la position intérieure ne bénéficie certes plus, à un mois de distance, du prétendu "effet 11 janvier" a commis une faute. Une de plus dira-t-on : dans sa conférence de presse du 5 février, il s'est révélé résolu à éviter de s'engager, fût-ce par des livraisons de matériels, fût-ce par une intégration dans l'OTAN souhaitée par le gouvernement de Kiev, sur le véritable terrain de son interlocuteur.

    Avant même de se rendre à Moscou il méritait donc bien, quoiqu'à son détriment, la comparaison avec son prédécesseur l'inconsistant radical-socialiste Daladier.

    La grande devise des radicaux de la IIIe consistait à dire "appuyons-nous fortement sur les principes, ils finiront par céder".

    M. Hollande a donc fait part de ses propres craintes, au nom des 28 pays d'une Europe, qui ne lui a donné aucun mandat, et dont il ne représente visiblement que le maillon faible. On ne l'ignore pas à Moscou.

    De la sorte, sous la Ve déclinante, on capitule dans les faits, on ne bataille que sur les mots. On en distord le sens. Le pouvoir se sert des médias, pour en polluer la vérité.

    On parle ainsi, vu de Paris, d'une "menace" de guerre. Mais le nombre de morts quotidiens, 47 victimes pour la seule journée du 10 février ! suffit à établir que ce conflit est déjà une guerre.

    On a pris l'habitude de parler de "séparatistes pro-russes". Mais en toute objectivité, dans cette partie orientale de l'Ukraine, ne s'agit-il pas plutôt, tout simplement, de "rattachistes russes". Qu'ont-ils fait d'autre en Crimée ?

    M. Poutine fait mine d'y voir une "guerre civile entre Ukrainiens". Mais alors pourquoi parler de "Russophones" ?

    En vérité tout le monde sait bien qu'il s'agit d'un conflit décidé à Moscou, attisé par ses services et qui pourrait être arrêté du jour au lendemain lorsque le Kremlin en décidera. L'éviction des plus extrêmes et des plus délirants bellicistes dans les semaines écoulées en a bien marqué la possibilité.

    Se prêter à ce faux-semblant, ce n'est pas "faire la paix avec les Russes", ce que toute personne sensée pourrait souhaiter, – sur des bases saines, pour faire face par exemple à l'islamo-terrorisme, –c'est au contraire encourager l'aggravation du conflit, se préparer à une nouvelle capitulation de l'Europe qu'on croyait libérée de l'hypothèque soviétique, avec ce qu'on appelle "la chute du Mur".

    Cette menace permanente avait été installée à Yalta. (2)⇓

    Elle a parfaitement fonctionné de 1945 à 1989. Il ne faut pas qu'elle réapparaisse.

     

    (à suivre)

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/2015/02/oser-dire-non-au-nouveau-yalta.html

    Apostilles

    Conférence du 19 avril "Revisiter Yalta" 
    → télécharger l'invitation
    → télécharger le plan d'accès.

    1.  À cet égard, on se reportera au besoin aux analyses, inhabituellement critiques vis-à-vis du pouvoir moscovite, formulées même par un Alexandre Adler le 6 au cours de l'émission C dans l'air. On remarquera aussi que le porte-parole habituel des milieux de défense a clairement reconsidéré une position jusqu'ici fort ambiguë.
    2.  En attendant la nouvelle édition de "Yalta" vous pouvez commander le livre sur "L'Alliance Staline Hitler 1939-1941" dans lequel est publiée la carte si rarement divulguée des conquêtes soviétiques effectuées dans le cadre du pacte de 1939, et entièrement avalisées en 1945, à Yalta.