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  • Attaque sous faux drapeau, Un Message aux Musulmans Français - Sheikh Imran Hosein - 13 Janvier 2015

  • Générosités subventionnées

    Le 16 avril le conseil municipal d'Amiens décidait de supprimer la subvention que la ville versait jusqu’ici au "Réseau Éducation sans Frontières" (RESF) et ceci bien qu'une centaine de militants de ce Réseau et de ce que L'Humanité appelle des "déboutés du droit d’asile" se soient, pour reprendre l'expression du journal communiste en date du 17 avril "invités au Conseil Municipal". (1)⇓

    Cette pression n'a pas fait céder Mme Brigitte Fourré, Maire UDI d'Amiens, en raison notamment d'une pression encore plus forte, celle de la baisse des subventions de l'État central, la dotation globale de fonctionnement.

    On pourrait tenir cette affaire pour simplement anecdotique, une broutille, d'autant que la somme porte sur 1 800 euros, qui, nous dit-on aussi, représentent 80 % du budget de l'association laquelle milite en faveur de l'immigration illégale. Au cours du débat on a pu apprendre que l'ancienne municipalité, "de gauche" consacrait "10 % du budget du Centre communal d’action sociale pour aider des personnes en situation irrégulière, sans prendre en compte les pauvres de nationalité française." (2)⇓

    À noter que la Ligue des Droits de l'Homme, aujourd'hui satellisée par la nébuleuse communiste, se trouve impliquée dans le débat. Son vice-président amiénois ne manque pas de qualifier cette restriction budgétaire de "posture d'extrême droite". Le mot est lâché. Les centristes de l'UDI, eux-mêmes si vigilants dans ce domaine se voient donc amalgamés à leurs pires ennemis. Bonne ambiance.

    Au-delà de ce contexte on est aussi en droit de s'interroger quant au principe même de ces associations subventionnaires.

    Le RESF de la Somme assemble, d'après ses partisans, près de 43 associations et syndicats.
 Et si ces 1 800 euros de subvention représentent "près de 80 % du budget employé par le réseau pour venir en aide aux sans-papiers résidant sur la commune" cela veut dire, en fait, que le "réseau" consacre environ 2 200 euros, en fait, à une seule activité, la coordination d'une agitation, ou plus exactement la participation à des actions de militantisme politique pro-immigration dont on perçoit mal l'utilité publique, régionale ou nationale.

    On peut imaginer que les sections locales de ces 43 associations et syndicats reçoivent, elles aussi, de concours venus des budgets publics, puisque depuis une série de lois échelonnées de 1988 à 2003 ce sont les partis politiques eux-mêmes qui reçoivent des subventions, décidées par les membres de ces partis.

    Si nous comprenons bien les chiffres indiqués, 80 % du budget de fonctionnement ne proviennent donc pas de leurs adhérents. Pourtant 43 associations cela devrait faire au moins 129 membres soit, par adhérent, une cotisation inférieure à 14 euros : somme minime, pensera-t-on, que ces soi-disant "militants", si généreux avec l'argent des autres, pourraient acquitter eux-mêmes ? Eh bien, non ! il faut que ce soit les contribuables qui payent.

    On en vient même maintenant à l'idée de subventionner le "bénévolat" de façon indirecte en créant des "avantages retraites".

    Le détournement de la loi de 1901 devient de plus en plus flagrant. On est passé de la liberté de créer des associations, de façon d'ailleurs laxiste, au droit pour celles-ci de prélever leur dîmes de façon discrétionnaire sur les caisses publiques.

    Plus exactement ces fonds, ces petits ruisseaux qui font les grandes rivières, sont alloués en fonction de la crainte que leurs dirigeants inspirent aux faiseurs d'opinions politiquement corrects.

    Le fait même que "l'Huma" puisse monter en épingle ce petit accroc local à un système général, très répandu, prouve qu'il est dans son ensemble manifestement établi : il n'existe d'ailleurs aucun agrégat crédible et actuel de l'ensemble de ces sommes perçues par les associations bien pensantes, vivant au crochet des contribuables.

    Si l'on souhaite entreprendre sérieusement un assainissement des finances publiques, on pourrait commencer par la suppression de toutes ces subventions.

    Si les membres de ces associations sont tellement bons et généreux qu'ils commencent à cotiser, à leurs frais, pour leurs bonnes œuvres.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1.  cf. L'Humanité du 17 avril
    2.  cf. Nouvelles de France du 18 avril 

    http://www.insolent.fr/

  • L’Europe est impuissante face aux flux migratoires venus du Sud

    Les Européens n’ont pas à être culpabilisés, ils n’y sont pour rien et n’ont pas vocation à être envahis un peu plus.

    Depuis la guerre en Libye, nous devons tous les jours commenter un nouveau drame en Méditerranée. Dimanche dernier, par exemple, 800 personnes sont mortes des suites du naufrage d’un chalutier au large de l’Italie. La semaine dernière, 450 migrants trouvaient la mort dans des conditions similaires. Et ainsi de suite. C’est assez.

    Pour l’eurocrate Michel Barnier, une solution existe pour endiguer le phénomène. Ainsi qu’il l’a déclaré au « Club de la presse » d’Europe 1, « il faudra accueillir plus de réfugiés en France » car « ces naufrages, ces drames interpellent l’honneur et l’humanité des Européens ». Il a pour partie raison ; en effet, cette situation ne doit pas, et ne peut pas, nous laisser indifférents. Il est temps de se mobiliser, mais bien plutôt pour dire stop à l’immigration clandestine. Contrairement aux leçons de morale des indignés professionnels, telle est l’issue la plus humaniste. L’Europe, et particulièrement la France, ne sont plus en capacité de recevoir des réfugiés toujours plus nombreux et qui, demain, le seront bien plus encore.

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  • Les socialistes ne supportent pas la liberté d'expression

    Après s'être insurgés de la visite de parlementaires français en Syrie en février dernier, les socialistes protestent contre France 2 pour avoir interviewé le président syrien, Bachar Al-Assad (iciici et ici). David Pujadas qui a réalisé cet entretien, se défend :

    "(...) Bachar Al-Assad est l'une des parties prenantes d’un des conflits les plus dévastateurs de ces vingt dernières années. Nous avons un devoir d’information sur la Syrie, un devoir que nous exerçons très largement. France 2 est sans doute l'un des médias qui en fait le plus sur ce conflit, avec nos envoyés spéciaux. Dans ce cadre-là, pouvoir questionner Bachar Al-Assad est un exercice journalistique qui participe à l’information de nos téléspectateurs.

    Est-il irréprochable ? Sans doute non, chacun se fera son idée. Est-ce que cela veut dire qu’il ne faut pas l’interviewer ? Franchement, ce n’est pas mon idée du journalisme. Par contre, le contexte nous impose un devoir de distance et un mode de questionnement assez direct (...)

    Philippe Carhon

  • Habile guerrier, Charles Martel change l’apparence de l’Europe au milieu du VIIIe siècle

    (D’après « Précis de l’histoire des Français » (tome 1) de Jean de Sismondi, paru en 1839)

    Charles Martel fut peut-être le guerrier le plus habile et le plus heureux qu’aient produit les Pippinides, dynastie de la noblesse franque d’Austrasie précédant la lignée carolingienne. Ayant vécu dans un temps où la culture des lettres était presque absolument abandonnée — ni lui ni aucun de ses guerriers ne savaient écrire —, ce qui explique que les dates seules de quelques grands événements de son règne (715-741) nous ont été conservées, il marqua durablement de son empreinte l’histoire des royaumes francs qu’étaient l’Austrasie, la Neustrie et la Bourgogne : continuant l’ouvrage de son père Pépin d’Héristal, Charles Martel changea l’apparence de l’Europe.

    Lorsque Pépin d’Héristal, père de Charles Martel et maire du palais d’Austrasie, mourut le 16 décembre 714, les deux fils qu’il avait eus de son épouse Plectrude étaient morts avant lui : le premier, Drogon, en 708 ; le second, Grimoald, maire des palais de Neustrie et de Bourgogne, assassiné en avril 714. A l’époque, les maires des palais régnaient au nom du roi Dagobert III, mineur lorsqu’il avait reçu en héritage, de son père Childebert IV, les royaumes des Francs en 711.

    A la mort de Grimoald, Pépin fit de Théodebald, fils de Grimoald et âgé de seulement six ans, l’héritier des palais de Neustrie et de Bourgogne, au détriment de Charles (futur Charles Martel), âgé d’environ vingt-cinq ans et propre fils de Pépin mais illégitime, puisqu’il l’avait eu de sa concubine Alpaïde. Ce choix d’un enfant pour exercer, sous la régence de Plectrude, les fonctions de maire du palais du roi des Francs Dagobert III, lui-même seulement âgé d’une quinzaine d’années, fut regardé comme insultant par des Neustriens impatients de se délivrer du joug des Austrasiens ; ressentiment accentué lorsque, à la mort de Pépin quelques mois plus tard (décembre 714), Théodebald devint, de fait, maire du palais des trois royaumes francs.

    Sur ces entrefaites, Dagobert III rendant son dernier souffle en 715 des suites d’une maladie, les Neustriens s’empressent de désigner Chilpéric II — le plus jeune fils du roi d’Austrasie assassiné en 675, Childéric II —, âgé de quarante-quatre ans, comme nouveau roi des Francs de Neustrie et de Bourgogne. Ce nouveau souverain plaça à la tête du palais de Neustrie Rainfroi (Ragenfrid), sous la conduite duquel les Neustriens mirent bientôt en déroute dans la forêt de Compiègne l’armée de Plectrude, l’épouse de feu Pépin qui refusait de reconnaître cette prise de pouvoir.

    A la suite de cette victoire, Chilpéric II fut proclamé roi d’Austrasie, devenant de fait roi de l’ensemble des royaumes francs. C’est alors que le jusqu’à présent infortuné Charles Martel, écarté du pouvoir et emprisonné par Plectrude, fut délivré par les Austrasiens qui le proclamèrent à leur tour maire du palais d’Austrasie, avides qu’ils étaient de prendre leur revanche sur les Neustriens.

    La position de Charles Martel était difficile : d’une part, il devait combattre les Neustriens qui, loin de regarder les Austrasiens comme leurs compatriotes, semblaient avoir hérité de tous les ressentiments des Gaulois contre eux ; d’autre part, il était aussi attaqué par les nations germaniques, qui avaient bien voulu s’associer aux Austrasiens pour la guerre et le pillage, mais qui repoussaient toute dépendance comme un joug odieux. Saint Winifrid ou Boniface travaillait alors à la conversion des nations germaniques ; mais parmi elles tous ceux qui tenaient aux anciennes mœurs regardaient la prédication du christianisme comme faisant partie d’un plan formé pour les asservir.

    Dès lors les Frisons et les Saxons, rom­pant toute connexion avec les Francs, formèrent une confédération nouvelle pour résister à la civilisation qui leur paraissait la servitude : ils firent entrer dans cette confédération beaucoup de peuples, qui jusqu’alors avaient marché avec les Francs. Ils pénétrèrent ensuite dans la Fran­conie, ou la partie de la Germanie qui voulait rester franque, et ils la mirent à feu et à sang. De son côté, le duc Eudes d’Aquitaine s’était allié aux Neustriens ; en sorte que presque toute la Gaule s’armait contre les Austrasiens.

    Charles Martel eut ainsi besoin de tout son talent pour la guerre, et de remporter de nombreuses victoires avant d’avoir recouvré et affermi son autorité. Il fut enfin reconnu, en 720, comme maire du palais des deux royaumes d’Austrasie et de Neustrie. Son père Pépin d’Héristal avait transporté le siège du gouvernement de l’Austrasie, de Metz à Cologne, et ce fut aussi dans cette ville que Charles Martel fixa sa résidence au milieu d’une population pu­rement germanique, qu’il eut le talent d’appeler tout entière aux armes. Il réussit à faire de l’Aus­trasie une pépinière de soldats, qui l’empor­taient sur les Neustriens, Bourguignons et Aquitains, déjà énervés, et sur les Frisons, Suèves et Saxons encore barbares.

    Nous ne savons point comment il s’y prit pour y parvenir ; on ne nous a point dit quelle était la condition des paysans en Austrasie, à l’époque où, dans tout le reste de la France, les campagnes, cultivées uniquement par des serfs, ne pouvaient fournir des guerriers aux armées. Nous voyons seulement que, de 720 à 741, Charles Martel fut en butte à la jalousie de tous les peuples tant germains que gaulois ; que chaque année il fut obligé de se mettre à la tête d’une expédition nouvelle ; que tant qu’il vécut il combattit sans relâche, et que de toutes ces guerres il revint victorieux.

    Les Sarrasins avaient conquis l’Espagne de 711 à 714, et y avaient détruit la monarchie des Wisigoths. Ils avaient ensuite passé les Pyré­nées, en 720 ; ils avaient pris Narbonne, et ils en avaient massacré tous les habitants, Dès lors ils s’étaient répandus tour à tour dans les deux royaumes d’Aquitaine et de Bourgogne ; ils avaient envahi presque toute la Pro­vence, et avaient poussé leurs incursions, tan­tôt jusqu’aux bords de la Loire, tantôt dans la Bourgogne propre jusqu’à Autun, et même jusqu’à Sens.

    Les seigneurs du royaume de Bourgo­gne, qui comprenait la Provence, commençaient à contracter avec eux des alliances ; le duc d’Aqui­taine, qui avait voulu leur résister, avait perdu ses états, et avait été obligé de venir implorer l’aide de Charles Martel, que jusqu’alors il avait combattu comme son ennemi. Charles en effet, rassemblant ses vaillants Austrasiens, marcha à la rencontre des Sarrasins. Il les atteignit un samedi du mois d’octobre 732, auprès de Poitiers.

    Le général omeyyade Abdé­rame — les Omeyyades constituent la dynastie de califes gouvernant le monde musulman du milieu du VIIe siècle au milieu du VIIIe — conduisait leur redoutable armée, la plus nombreuse qui fût encore entrée en France. Elle consistait principalement, selon l’usage des Ara­bes, en troupes légères ; leur cavalerie se préci­pitait sur la pesante infanterie des Francs, et après une courte escarmouche, elle se dissipait, pour revenir bientôt à la charge. Pendant sept jours ces combats se renouvelèrent, sans lasser la constance des Austrasiens ; enfin, Abdérame fut tué, ses meilleures troupes se firent hacher sur le champ de bataille, le reste s’enfuit, et la France et l’Europe furent sauvées du joug des Sarrasins, par la grande victoire de Charles Martel.

    La lutte entre les Francs et les Maures continua cependant longtemps encore dans les provinces du Midi ; elle fut signalée par la ruine de plu­sieurs grandes villes, entre autres par celle d’Avi­gnon. En 737, Charles Martel vint attaquer les Sarrasins, dans la Septimanie, et pénétra jusqu’à Narbonne ; mais il traita toutes les villes de la province, comme s’il s’attendait à ce qu’elles se déclarassent pour les ennemis de la foi. Aussi, et peut-être également parce que, ignorant l’art d’attaquer et de défendre les villes, il ne voulait laisser aucune forteresse dans la province, Charles Martel rasa Nîmes, Agde et Béziers. Les révolutions qui, en 756, détachèrent l’Espagne de l’empire des califes d’Orient, et fondèrent à Cordoue le nouveau califat, épar­gnèrent à la France une lutte plus prolongée.

    Mais Charles était à peine de retour d’une de ses expéditions dans le Midi, pour combattre les Sarrasins, qu’il était appelé à en conduire une autre dans le Nord, pour combattre tour à tour les Frisons, les Allemands ou Suèves, les Bava­rois et les Saxons : ces derniers avaient reçu dans leurs rangs tous les Thuringiens, les Cattes ou Hessois, et les autres Germains qui n’avaient pas voulu abandonner le culte des anciens dieux de la Germanie.

    Les guerres de Charles Martel contre les idolâtres du Nord et les musulmans du Midi prenaient le caractère de guerres reli­gieuses, et il est probable que Charles était lui-même très dévoué à sa religion ; aussi montra-t-il beaucoup d’empressement à défendre le siège de Rome contre les Grecs et contre les Lombards ; cependant il croyait plus pressant de pourvoir aux frais de la guerre qu’à ceux de l’autel ; et comme le clergé seul possédait des richesses, il n’hésita point à y porter la main, dans les grandes nécessités, pour nourrir ses soldats. Les prêtres ne le lui pardonnèrent jamais, et ils déclarèrent que le héros qui les avait soustraits au glaive des idolâtres et au cimeterre des Sarrasins était à toute éternité livré aux flammes de l’enfer.

    Pendant la plus grand partie de son règne, Charles Martel laissa les rois mérovingiens se succéder. Dès que l’un d’eux mourait victime de son intempérance, un autre était aussitôt tiré de quelque couvent pour le remplacer. Il en fut ainsi de Chilpéric II (roi de Neustrie entre 715 et 719, puis des Francs de 719 à 721), Clotaire IV (roi d’Austrasie de 717 à 719) et Thierry IV (roi des Francs entre 721 et 737). A la mort de ce dernier, en 737, Charles Martel laissa le trône vacant et gouverna seul les royaumes francs. Ce fut seulement son fils Pépin (Pépin dit le Bref, père de Charlemagne) qui donna à la Neustrie, en 743, un nouveau roi, nommé Childéric III — fils de Chilpéric II —, le même qu’il déposa en 751 pour s’emparer de la couronne.

    Lorsque Charles Martel mourut en octobre 741, il partagea la monarchie entre ses fils, laissant l’Austrasie à l’aîné, Carloman, et la Neustrie, avec la Bourgogne, à Pépin, le plus jeune. Il avait encore eu d’une autre femme un fils, nommé Griffon, auquel il assigna un apanage fort limité, dont ses frères ne le laissèrent pas longtemps en possession. Ses fils avaient reçu une éducation très religieuse, et le dévouement à l’Église devint à chaque génération davantage le caractère de ce qui fut la lignée carolingienne : on leur vit déployer la même activité pour combattre tour à tour, au nord, les Allemands ou Suèves, les Bavarois et les Saxons ; au midi, les Sarrasins et le duc d’Aquitaine. En même temps, Carloman, sous la direction de saint Boniface, l’apôtre de la Germanie, fonda de nombreux évêchés dans la France orientale, et les dota richement, pour qu’ils fussent en quelque sorte des colonies chrétiennes, d’où la foi se répandrait parmi les peuples germaniques.

    En 747, Carloman abandonna la guerre et la politique pour se consacrer lui-même à Dieu, comme moine ; il se rendit à Rome, où il reçut l’habit religieux des mains du pape Zacharie, et il fit ses vœux dans le couvent du Mont-Cassin. Pépin le Bref resta dans le monde, et réunit l’Austrasie et la Neustrie sous son gouvernement ; mais il y servit l’Église plus efficacement que ne pouvait faire son frère dans son couvent. Avant de déposer Childéric III, il prit soin de faire sanctionner par le pape Zacharie et par les évêques de France cette déposition.

    http://www.france-pittoresque.com/spip.php?article12549

  • Politico, un nouvel outil d’influence de Washington débarque à Bruxelles

    L’un des médias les plus influents outre-Atlantique a ouvert son antenne bruxelloise. Politico, c’est côté pile un journalisme de qualité, fait de scoops et d’analyses pénétrantes. Côté face se cache une myriade de lettres professionnelles, autant d’agents d’influence au service des multinationales yankees et de l’ultralibéralisme.

    Le magazine en ligne qui fait trembler le Tout-Washington s’implante à Bruxelles.Politico, fort de ses huit ans d’existence, de ses 7 millions de visiteurs uniques mensuels, d’une version papier diffusée à 35 000 exemplaires et de ses 320 salariés va venir scruter et décrypter les arcanes de la politique européenne. Fondé en 2007 par deux signatures du service politique du prestigieux quotidien The Washington Post, John Harris et Jim VandeHei, le média s’est imposé par ses scoops, la qualité de ses informations et sa lettre matinale sur les coulisses de la politique américaine,Playbook, scrutée avec attention par toute la classe politico-médiatique américaine. La bonne nouvelle, c’est que l’on peut compter sur le professionnalisme et la qualité des journalistes recrutés par Politico pour nous dévoiler les coulisses de la Commission, que nos journalistes habituels laissent volontiers dans l’ombre, par ignorance ou complicité. D’ailleurs, l’ambition affichée du titre est de devenir la référence des décideurs européens et de détrôner ainsi The Financial Times.

    Journalisme de qualité… mais connoté “conservateur”

    La moins bonne nouvelle, c’est que Politico, bien qu’il s’en défende, est tout sauf neutre. La Maison-Blanche et des démocrates, régulièrement épinglés par la rédaction en savent quelque chose. Son PDG, Frederick J. Ryan, fut en effet un proche collaborateur de Ronald Reagan pendant toute sa carrière. Et la branche européenne du média est montée en collaboration avec le groupe de médias allemand Axel Springer, dont les titres phares, Die Welt et surtout Bild, sont classés du côté de la droite eurosceptique. De même, Ryan Heath, responsable du pendant bruxellois de Playbook, est un technocrate, ancien porte-parole l’ultralibérale néerlandaise Neelie Kroes, l’ex-commissaire responsable de la Concurrence puis du Numérique sous Barroso.

    Voilà pour le contexte politique, mais le plus gênant n’est pourtant pas encore là. En effet, Politico tire 40 % de ses revenus de lettres professionnelles, qui couvrent aux USA 14 secteurs, de l’agriculture, aux services financiers, en passant par les transports. La division européenne de Politico Pro proposera « trois thématiques, les mêmes qu’aux États-Unis à nos débuts : l’énergie, les technologies et la santé. Le prix d’un abonnement se situe en moyenne autour de 7000 dollars par an, en fonction du profil de l’abonné et du nombre de lecteurs », explique Shéhérazade Semsar, directrice générale de Politico Europe.

    Implanté à la demande des multinationales US

    Selon The Center for Responsive Politics, les lobbies ont dépensé outre-Atlantique 3,2 milliards de dollars l’an dernier afin d’influencer les décisions des élus. À Bruxelles, les trois plus grands lobbyistes sont actuellement Philip MorrisExxon Mobil et Microsoft. Est-ce un hasard si ces multinationales américaines travaillent justement dans les secteurs-clés cités par Shéhérazade Semsar ? « Ce sont nos abonnés, nos annonceurs qui nous ont demandé de venir nous installer ici », explique John Harris. Cela a le mérite d’être clair, les transnationales Yankees ont besoin de relais d’influence de ce côté de l’Atlantique. Politico se défend pourtant d’être un bras armé des groupes américains, ce qui reviendrait à se couper de la clientèle des grandes sociétés européennes.

    Mais, au-delà de la concurrence commerciale qu’ils se livrent, les objectifs stratégiques de ces groupes transnationaux diffèrent-ils ? Qu’ils soient basés sur les rives du Pacifique, de ce côté de l’Atlantique ou de l’autre, tous visent à saper les identités et les réglementations nationales qui constituent autant de barrières au grand marché mondial composé d’individus acculturés, hors-sol, malléables aux sirènes de la consommation à outrance. À l’heure des négociations sur le projet de traité de libre-échange transatlantique (TTIP) entre les États-Unis et l’Union européenne, qui vise à harmoniser (sur des bases américaines) les normes relatives aux exportations, droits de douane ou à la résolution de conflits commerciaux devant des tribunaux, l’arrivée de cet agent d’influence majeur de l’ultralibéralisme américain ne doit laisser personne indifférent.

    http://fr.novopress.info/186139/nouvel-outil-dinfluence-washington-debarque-bruxelles/

  • Migrants : Malte demande une intervention contre les passeurs criminels

    Lu dans Présent :

    P"Alors que la plupart des pays européens n’en finissent plus de pleurer sur une situation dramatique qu’ils ont contribué à créer par leur incurie en matière d’immigration, du côté de La Valette, on ne s’embarrasse pas avec le politiquement correct. Jugeant « insuffisante » la proposition de blocus de son homologue italien Matteo Renzi, le Premier ministre maltais Joseph Muscat et son ministre des Affaires étrangères George Vella ont en effet demandé lundi à ce que l’on intervienne militairement contre les passeurs, en allant notamment les traquer jusque dans les eaux libyennes.

    Selon le Times of Malta, George Vella a ainsi déclaré que la création d’une coalition chargée de combattre les trafiquants d’êtres humains, avec un mandat des Nations Unies lui permettant de les attaquer militairement, est aujourd’hui « du devoir de la communauté internationale ». Une déclaration à laquelle Joseph Muscat devait ajouter : « le temps est venu d’agir en Libye ». En effet, poursuivait-il, « à moins que des mesures ne soient prises autour de la Libye, ces scènes seront amenées à se reproduire ». [...]"

    Michel Janva

  • Najat accentue la guerre contre les pauvres

    But : leur interdire l’accès au savoir et les enfermer dans un ghetto d’études longues ou courtes qui ne débouchent que sur du vide.

    Disons tout net : si les classes bourgeoises supérieures avaient sournoisement comploté afin que leurs rejetons trustent l’ensemble des métiers rémunérateurs et soient débarrassés de toute concurrence venant d’enfants d’origine modeste, elles auraient préconisé la même politique scolaire que celle que l’on suit actuellement ! Droite et gauche mènent depuis des décennies, sans en avoir conscience, une guerre implacable contre les pauvres.

    Leur but : leur interdire l’accès au savoir et les enfermer dans un ghetto d’études longues ou courtes qui ne débouchent que sur du vide. Mme Belkacem est pétrie de bonnes intentions mais son plan n’est que l’ultime avatar d’une politique amorcée par M. Haby. Les dernières poches d’excellence au collège – classes européennes, internationales – vont être liquidées. Le privé élèvera une ultime digue contre le nivellement par le bas mais la pression qu’il endurera afin qu’il se « normalise » sera terrible : ! De plus, les places dans le privé sont limitées à 20 % du total alors que 40 % des parents voudraient y inscrire leurs enfants !

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  • Quatre livres concernant l’Ukraine, la Russie et l’Occident

    Ce ne sont pas seulement quelques sites Internet et des petits éditeurs alternatifs mais également un certain nombre de maisons d’éditions qui se sont décidées de fournir des informations critiques complémentaires aux contributions usuelles des médias sur l’Ukraine, la Russie et l’Occident. Nous présentons brièvement quatre d’entre eux, en en conseillant la lecture, car il ne suffit pas de les recommander. Malheureusement, il n’y a pour le moment pas de traductions françaises sur le marché.

    Krone-Schmalz: comprendre la Russie

    Ce livre, paru il y a quelques semaines, ayant rencontré un important écho, est le premier à recommander. «Comprendre la Russie. La lutte concernant l’Ukraine et l’arrogance de l’Ouest» est l’unique livre à avoir été publié par une maison d’édition allemande importante. L’auteure est Gabriele Krone-Schmalz, ancienne correspondante allemande bien connue, de la première chaîne de télévision allemande ARD. Actuellement, elle est professeure de TV et de journalisme et membre du comité directeur du Dialogue de Saint-Pétersbourg. Son nouveau livre occupe la deuxième place de la liste des meilleures ventes de la revue Der Spiegel. 
    Mme Krone-Schmalz, journaliste corps et âme, est sidérée par la façon dont les médias allemands informent sur la Russie. L’obligation de diligence et les principes de l’éthique journalistiques sont violés de manière fondamentale. Mme Krone-Schmalz le démontre par de nombreux exemples, pas seulement depuis la crise ukrainienne, et confirme ce que le Conseil consultatif de l’ARD lui-même, avait constaté en été 2014: «A la suite de ses observations, les reportages de la première chaîne de télévision concernant la crise en Ukraine donnaient l’impression, du moins partiellement, de parti pris s’orientant essentiellement contre la Russie et les prises de positions de ce pays. […] Des constats fondamentaux pour comprendre les tenants et les aboutissants du développement de cette crise n’apparaissaient pas dans les reportages ou n’étaient qu’à peine évoqués.»
    Mais le livre «Comprendre la Russie» est beaucoup plus qu’un débat sur la façon des médias occidentaux de traiter le sujet. C’est même plus que les excellents conseils donnés à la fin du livre pour illustrer ce que pourrait être un véritable reportage. Le livre respecte son titre en tentant de faire comprendre la position russe au lecteur de langue allemande. Et réfléchir à une phrase comme celle tirée de l’avant-dernier chapitre, est vraiment judicieux: «Si l’on avait pris au sérieux à temps les intérêts russes et si l’on avait choisi une attitude coopérative plutôt qu’agressive, il n’y aurait pas eu de morts et de blessés, de personnes traumatisées, ruinées et en fuite.»
    Dans les chapitres «L’Ukraine, la Russie et l’Occident» ainsi que «Le combat pour l’Ukraine», elle rappelle soigneusement les faits ayant mené le pays depuis 1991 à la situation actuelle.

    Espoirs déçus – chances manquées

    Les chapitres «Espoirs déçus – chances manquées» et «L’idée de la paix» sont particulièrement marquants. Mme Krone-Schmalz met en relief les réussites de la direction du pays au temps de l’Union soviétique dans la deuxième moitié des années 80 en précisant que «Ce fut une réussite particulière de mener l’Union soviétique à l’effondrement sans faire couler la moindre goutte de sang. Mais au lieu de soutenir ce processus, on renvoya cette partie du monde vers le néant.» La Russie n’obtint «aucune chance de repartir avec quelque succès et se trouva en butte aux feux croisés de la ‹communauté internationale› qui voulait à tout prix imposer ses règles à cette partie du monde.»
    Mme Krone-Schmalz rappelle une fois de plus la confiance initiale de la Russie envers l’Occident, après 1991 et combien cette confiance fut bafouée, transformée en humiliation et pillage du pays, en lui refusant toute égalité politique et économique, réduisant ainsi la confiance à néant: «Les gens devaient affronter un capitalisme sauvage et non pas bénéficier de l’économie sociale de marché qui aurait permis un passage en douceur. […] La situation avait pris un caractère pervers du fait qu’on n’osait pas introduire des mesures de protection sociale en Russie, de crainte que l’Occident n’y voie une renaissance du socialisme ou du communisme et se retire entièrement.»

    Poutine a cherché la collaboration avec l’Occident mais n’a pas été pris au sérieux

    Lorsque Vladimir Poutine fut nommé président du pays, son objectif était de remettre le pays sur pied, et cela en collaboration avec l’Occident. Mais toutes ses propositions pour une collaboration plus intense et plus étroite furent ignorées: «Poutine fut un des premiers à parler d’un monde multipolaire et d’un ‹Espace commun de sécurité› de Vladivostok à Vancouver. Mais ni l’une ni l’autre de ces propositions ne fut retenue, ce qui lui aurait donné l’impression d’être entendu.» Finalement: «La longue série de refus occidentaux et d’ignorance parfaite des intérêts russes est comprise du côté russe de la manière suivante: l’OTAN bombarde la Yougoslavie, donc la Serbie, à la fin des années 90, bien que la Russie ait protesté là-contre au Conseil de sécurité; les Etats-Unis et la Grande-Bretagne lancent une offensive contre l’Irak en 2003 sur la base de preuves falsifiées; en 2011, l’Occident abuse d’une résolution de l’ONU destinée à la protection des populations, pour faire tomber Kadhafi. En Syrie, on soutient des bandes de rebelles peu crédibles en leur fournissant des armes pour se débarrasser du régime d’Assad. A chaque fois que le ‹coup d’Etat› sous l’intitulé ‹démocratisation› réussit, la Russie est éliminée de tous les anciens accords et le plus souvent les nations industrielles occidentales, notamment les Etats-Unis, s’approprient les affaires les plus lucratives.»

    «C’est pourquoi il n’y a qu’une solution: la paix» – et qu’a fait l’OTAN?

    Dans le chapitre «L’idée de la paix», l’auteure décrit de manière émouvante la mentalité de la population, telle qu’elle l’a connue à la fin des années 80 lors qu’elle travaillait en Russie. En premier lieu sa volonté de paix: «Sans la paix rien n’a de la valeur, exprima une étudiante en économie de 22 ans. […] Pour une retraitée de 64 ans seule comptait la volonté commune de paix de ‹notre Michail Sergejevitch [Gorbatchev] et le président des Etats-Unis›. Elle déclara: ‹La jeunesse ne peut pas s’imaginer ce que nous avons souffert pendant la guerre. J’ai été horriblement maltraitée, mais je m’en suis sortie. C’est pourquoi, il n’y a qu’une solution: la paix.›»
    Peu après la fin de la guerre froide, il y a eu des tentatives d’aller à l’encontre des vœux de paix des populations, en concluant des accords. Mais ces derniers restèrent lettre morte du fait de la volonté d’étendre l’OTAN jusqu’aux frontières de la Russie. «C’est ainsi que l’Occident se conduisit comme le vainqueur de la guerre froide, s’imaginant pouvoir ignorer les intérêts de la Russie.» Mme Krone-Schmalz cite d’un discours qu’elle a présenté en 1998: «Nous avons donc survécu avec peine à la guerre froide, sans toutefois nous en débarrasser, et voilà qu’on prépare déjà une nouvelle mouture, avec des frontières légèrement modifiées. Tout en comprenant parfaitement le désir de sécurité des Polonais, mais aussi des Lituaniens, et d’autres – c’est un très mauvais signal que de vouloir intégrer ces pays dans l’OTAN. Rien que d’en parler a déjà causé un tort incommensurable.»
    Mme Krone-Schmalz rappelle aussi le «péché originel»: «La guerre du Kosovo a eu une importance énorme en ce qui concerne la relation de la Russie avec l’Occident. La Russie a dû vivre le fait que le Conseil de sécurité de l’ONU a été totalement ignoré et que personne ne s’en est ému dans la communauté des Etats occidentaux.» En ce qui concerne la guerre en Géorgie de 2008, l’auteure fait appel à une citation personnelle: «En tant qu’observateur politique, on ne peut s’étonner qu’il y ait eu une guerre en Géorgie, mais en raison du fait que la Russie ait toléré si longtemps les provocations et les humiliations occidentales sans réagir.»
    «Comprendre la Russie» est destiné avant tout au public allemand. Dans le texte de la jaquette, on peut lire que «Les ressentiments antirusses ont une longue tradition en Allemagne et ont été renforcés par deux guerres mondiales. On le remarque aussi dans la crise ukrainienne. En fait, il ne s’agit pas seulement de la relation entre la Russie, l’Occident et l’Ukraine, comme le prétend la presse, mais de l’histoire depuis la fin de la guerre froide. Il est de toute première importance pour l’UE d’avoir la Russie comme partenaire. Dans la mesure où on s’en passerait, l’Europe risque d’être écrasée dans les conflits de pouvoir opposant les grandes puissances futures.»

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  • Les Etats-Unis préoccupés par... ce que va faire l'Allemagne

    George Friedman, fondateur et PDG de Stratfor, société privée américaine qui œuvre dans le domaine du renseignement, fondée en 1996, était invité le 4 février dernier du The Chicago Council. Il explique comment Washington peut conserver sa domination sur la planète. Partisan d'une géopolitique cynique, selon l'adage "diviser pour régner", il explique :

    "La politique que je recommande est celle adoptée par Ronald Reagan envers l’Iran et l’Irak : il a financé les deux côtés pour qu’ils se battent entre eux afin de ne pas nous combattre. C’était cynique, et ce n’était certainement pas moral, mais ça a marché. Et c’est le point essentiel. Les Etats-Unis ne peuvent pas occuper l’Eurasie : dès le moment où les premières bottes touchent le sol, la différence démographique est telle que nous sommes totalement en infériorité numérique. Nous pouvons vaincre une armée, nous ne pouvons pas occuper l’Irak. L’idée que 130 000 hommes puissent occuper un pays de 25 millions… eh bien, le ratio policiers/civils à New York est supérieur à celui déployé en Irak. Donc nous n’avons pas la capacité d’aller partout mais nous avons la capacité de, premièrement, soutenir diverses puissances rivales afin qu’elles se concentrent sur elles-mêmes, en leur procurant le soutien politique, quelques soutiens économiques, un soutien militaire, des conseillers et, en dernière option, faire comme avec le Japon, je veux dire au Vietnam, en Irak et en Afghanistan, par des mesures de désorganisation. L’objectif des mesures de désorganisation n’est pas de vaincre l’ennemi mais de le déstabiliser.

    "C’est ce que nous avons fait dans chacune de ces guerres : en Afghanistan, par exemple, nous avons fait perdre son équilibre à Al Qaïda. Notre problème, car nous sommes jeunes et stupides, est que, après avoir déstabilisé l’ennemi, au lieu de nous dire « C’est bon, le travail est fait, rentrons chez nous », nous nous disons : « Ce fut si facile ! Pourquoi ne pas y construire une démocratie ?! » Et c’est à ce moment que la démence nous frappe. La solution est que les Etats-Unis ne peuvent pas constamment intervenir dans toute l’Eurasie. Ils doivent intervenir de manière sélective et très rarement ; cela doit être fait en dernier recours. L’intervention militaire ne peut pas être la première mesure à appliquer. Et en envoyant les troupes américaines, nous devons bien comprendre en quoi consiste notre tâche, nous limiter à elle et ne pas développer toutes sortes de fantasmes psychotiques. Donc j’espère que nous avons retenu la leçon cette fois : il faut du temps aux enfants pour apprendre les leçons. [...]

    Alors, comment cela va-t-il se jouer ? Eh bien, les Etats-Unis ont déjà joué cartes sur table : c’est la ligne de la Baltique à la mer Noire. Quant aux Russes, leurs cartes ont toujours été sur table : ils doivent avoir au moins une Ukraine neutre, pas une Ukraine pro-occidentale. La Biélorussie est une autre question.Maintenant, celui qui peut me dire ce que les Allemands vont faire me dira ce que seront les vingt prochaines années de l’histoire. Mais, malheureusement, les Allemands n’ont pas pris leur décision. Et c’est toujours le problème récurrent de l’Allemagne, avec son économie très puissante, sa géopolitique très fragile, et qui ne sait jamais trop comment concilier les deux. Depuis 1871, la question de l’Europe a été la question allemande. Comme la question allemande ressurgit, c’est bien la question que nous devons régler, et nous ne savons pas comment l’aborder, nous ne savons pas ce qu’ils vont faire."

    Voici son intervention sous-titrée : 

    Michel Janva