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  • Après le mariage pour tous, l’impôt pour tous

    Il y a, décidément, de drôles de socialistes chez les socialistes. Prenez Emmanuel Macron, par exemple : il est socialiste, mais oui, et, en plus, ministre ; l’air de ne pas y toucher, il flingue les 35 heures et canarde le statut des fonctionnaires, les deux piliers de la sagesse de gauche. Macron, c’est Samson secouant les colonnes du temple. La droite se frotte les yeux pour y croire tandis que, à gauche, de grandes voix s’élèvent avec tact et autorité pour dire : « Macron ? Euh… comment vous dire ? euh… ras le bol ! »

    Depuis quelque temps, il n’est plus seul, Macron, à dire des trucs que le « polcor » réprouve – le « polcor », c’est le « politiquement correct » à la sauce apocope. Il y a Razzy Hammadi. 36 ans d’existence dont la moitié passée au service du PS. D’ordinaire, ça vous formate un bonhomme, un truc pareil. Eh bien, pas forcément ! Razzy semble passer à travers les gouttes.

    Il y a huit mois, le jeune homme dévoilait, tout empreint d’une saine indignation, que des candidats maires, pour rafler la mise municipale, avaient négocié des voix contre des mosquées ; il n’a pas été démenti, mais ne s’est pas fait que des amis, ce jour-là. Un peu plus tard, il a carrément agoni d’injures grossières deux voyous qui avaient cru bon d’insulter sa compagne et de bousculer le couple ; face à ce qu’il a alors dit, le « Casse-toi, pauv’ con » de Sarkozy semble tout droit sorti d’un conte de Perrault.

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  • Conférence Dextra le vendredi 9 octobre : Chiites et sunnites. Mythes et réalités


    Chers amis et camarades, pour ce vendredi 9 octobre, nous aurons la joie et l'honneur de recevoir Mehdi H. qui traitera des Mythes et réalités dans les relations chiites-sunnites. 
    Nous vous attendons nombreux pour la seconde conférence de l'année, qui débutera à 19 h 30 au 19 rue Pascal (Paris Ve) ! 
     
    A Vendredi, et venez avec vos amis et amies !

    Cliquez ici pour accéder à l'événement

  • Game of Thrones : un théâtre d’ombres (article paru dans L’Action Française n°2917, 01 octobre 2015)

    Le succès de l’exposition organisée à Paris du 8 au 12 septembre a confirmé l’intérêt du public pour l’œuvre de George R.R. Martinet son adaptation télévisée. Regard critique sur la saga.

     

    La ville est au aguets en cette très chaude journée du mois de juillet 2014. On ne parle que de cela, tout particulièrement du côté des salons de la place des Ducs – comprenez, l’hôtel de ville. Il se rend à Dijon pour une séance de dédicaces, bien qu’il n’ait que deux jours à passer sur le sol français. George R.R. Martin est arrivé la veille à Paris, s’est baladé incognito dans les catacombes (certainement source d’inspiration), a fait un tour au Louvre, et a pris un train pour Dijon. Visite du palais des Ducs, découverte, au musée des Beaux-Arts, des Pleurants qui avaient connu le succès lors d’une exposition à New York. Après une pause déjeuner dans les cuisines ducales, c’est parti pour une longue séance de dédicaces qui va durer plus de quatre heures. L’auteur a satisfait tous ses fans, jusqu’au dernier.

    15 millions d’exemplaires

    Cet Américain rondouillard, qui arbore un regard espiègle sous une casquette bleue, n’est autre que l’auteur à succès du Trône de fer (Game of Thrones). Ses livres se sont vendus à plus de quinze millions d’exemplaires, et la série télévisée qui s’en inspire ne compte plus ses millions de téléspectateurs dans le monde. Fils de docker aux origines modestes, journaliste, écrivain et scénariste, George R.R. Martin s’est lancé dans l’écriture de cette saga fantastique, parce qu’il se lassait des scénarios trop formatés de la télévision. Bingo ! Westeros : ainsi s’appelle l’un des deux continents qu’il a imaginés, où s’affrontent des familles dont les membres n’ont qu’un objectif, monter sur le trône de fer. Ce n’est pas le Graal, mais on peut y voir un rapprochement. À croire que l’auteur s’inspire des mythes européens et orientaux, sur lesquels il a dû lire bon nombre de contes et de récits. Tout y est : des dragons, des monstres venus du froid qui vivent derrière le Mur ; des assassinats, viols, décapitations, trahisons, liaisons et scènes scabreuses plus sulfureuses (le mot est faible) les unes que les autres – le tout auréolé d’intrigues politiques à faire frémir nos dirigeants. Quant aux psychopathes façon État islamique, ils sont légion. Voilà, pour une lecture au premier degré.

    Les yeux d’un Américain

    Au-delà, il n’échappe pas que George R.R. Martin, bien qu’imprégné d’une culture médiévale solide, ait une vision américaine du monde, de l’histoire et des peuples. Les péripéties sont traitées de façon manichéenne, binaire. D’un côté, des peuples très cruels, méchants et barbares ; de l’autre, des victimes et des personnages qui semblent plus évolués. Prenons la “Mère des Dragons”. Belle, intelligente, perspicace, la jeune femme est portée par des idéaux bienveillants. D’ailleurs, à chaque sondage réalisé auprès des amateurs, la belle blonde aux yeux myosotis remporte toutes les sympathies. Daenerys est présentée comme une femme d’exception, à la fois ferme et généreuse. Altruiste, elle fait abolir l’esclavage, aide les malheureux, mais elle se fait respecter de ses hommes et adversaires car elle est impitoyable pour les traîtres. À force de subtilité et de prise de maturité, elle devient une reine convaincante. C’est une femme forte et juste, portant des valeurs de femme libre. Une icône américaine en somme, qui promeut les valeurs cosmopolites et démocratiques.

    Irène Magny

    Pour lire la suite, vous pouvez acheter le dernier numéro de l’Action Française 2000

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Game-of-Thrones-un-theatre-d

  • Sédation contre soins palliatifs

    Le début du débat parlementaire sur la proposition de loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie (2e lecture) est en ligne ici. Quelques députés ont courageusement bataillé contre la sédation criminelle et pour les soins palliatifs. Parmi lesquels Marion Maréchal le Pen :

    M. Jean-Frédéric Poisson :

    "[...] Si l’on privilégie le respect de la vie sur la liberté individuelle, il ne faut pas toucher à la loi de 2005 ; dans le cas contraire, comme l’indiquait à l’instant M. Falorni, il faut aller plus loin – ou plus bas, selon le point de vue que l’on adopte –, jusqu’au bout de la logique selon laquelle on pourrait autoriser le suicide assisté ou l’euthanasie car c’est pour moi la même chose.

    Au fond, quelle est l’intention de ce texte, une fois que l’on a décrit un cadre politique extrêmement complexe ?Une législation ou une avancée vers l’euthanasie que, visiblement, le Parlement ne veut pas, si j’en juge par le débat à l’Assemblée nationale et au Sénat en première lecture.

    Je n’avais pas voté contre cette proposition de loi en première lecture parce que je considérais que les intentions de MM. les rapporteurs étaient faussées ou cachées. Au contraire, ils ont essayé de trouver la manière la plus équilibrée possible de répondre à l’invitation du Président de la République et à la mission qu’il leur avait confiée.

    J’ai entendu qu’il fallait soulager la douleur et délivrer les patients d’un traitement que, pour une raison ou une autre, ils ne supportent plus. J’ai entendu que la pratique de la sédation servirait à empêcher la souffrance des patients, en cas de douleurs réfractaires. Mais tout cela figure déjà dans la loi.

    Que modifie cette proposition par rapport à la loi de 2005 ? Trois éléments se trouvent modifiés, qui avaient justifié ma position lors du vote en première lecture.

    La première modification concerne le caractère irréversible de la sédation. La sédation, bien que n’étant pas en elle-même une pratique à caractère euthanasique, porte la possibilité grave d’une dérive de cette nature. À ce titre, même si la loi peut distinguer la sédation d’une pratique euthanasique, il sera extrêmement difficile d’opérer cette distinction en pratique.En raison de cette dérive possible, le Parlement ne peut pas prendre le risque d’adopter une telle disposition dans la loi.

    La deuxième modification a trait aux directives anticipées. La loi de 2005 prévoyait que le médecin les prend en compte ; la proposition de 2015 l’obligera à les suivre.Cette évolution montre, mes chers collègues, le désir de faire primer la volonté des patients sur la compétence et l’art des médecins.Je n’aime pas cette défiance à l’égard du corps médical. Quelle que soit l’appréciation qu’un patient peut porter sur sa propre situation, les médecins restent et doivent rester les plus qualifiés pour connaître celle-ci.

    La troisième modification a trait à la nutrition et l’hydratation artificielle. S’il s’agit de soins, elles ne peuvent être arrêtées ; s’il s’agit de traitements, elles peuvent l’être.Ces dispositions, comme vous l’avez rappelé, monsieur Leonetti, figuraient déjà dans la loi de 2005 – je vous avais d’ailleurs interpellé en soulignant ce point problématique de la loi. En effet, lorsque le corps médical ne peut plus prodiguer à un patient la satisfaction de ses besoins vitaux, c’est-à-dire l’hydratation et la nutrition, où se trouve le principe du respect de la vie et de la satisfaction des besoins fondamentaux ?

    Dans la mesure où ces différents points ne seront pas modifiés par le débat parlementaire, si j’en crois du moins la volonté du Gouvernement et de MM. les rapporteurs, il est probable que mon vote sera le même qu’à l’issue de la première lecture."

    M. Jacques Bompard

    "Ayant eu l’occasion de fréquenter le monde hospitalier au cours des derniers mois, j’ai pu constater que la médecine française est dans un triste état : elle souffre d’un déficit de chirurgiens, de médecins et même d’infirmières. Dans les campagnes comme dans les villes, on ne parvient plus remplacer les praticiens qui partent ; et ce n’est certes pas la suppression des éthiques médicales millénaires qui arrangera les choses.

    Vous l’avez compris, je suis un adversaire acharné du présent texte, sans être toutefois de ceux qui plaident pour le maintien des dispositions actuelles : il aurait fallu, justement, supprimer celles qui remettent en cause le respect de la vie jusqu’à son terme naturel.

    Avec l’article 1er, et c’est là toute sa prétention, vous entendez assumer jusqu’au bout le maintien des patients dans une situation de « dignité », haute et belle notion qu’il est intéressant de vous voir invoquer. En latin, la dignitas est l’estime, le mérite, la considération, le prestige. La vie en tant que telle recouvre donc bel et bien cette notion, et ce sans aucune béquille étatique. La vie s’intègre à un ordre naturel – même si je sais que cette expression vous choque –, lequel décide de son commencement et de sa fin ; d’où l’opposition essentielle à l’acharnement indu, mais aussi le devoir de rappeler qu’aucun homme n’a le droit de briser cet ordre : c’est ce qui fonde le refus du suicide dans toutes les sociétés.

    Imposer à des étudiants et à des praticiens de se faire acteurs de la rupture de cet ordre revient à altérer en profondeur cette notion fondamentale, et cela contribuera à empirer encore la situation de la médecine dans notre pays."

    M. Jean-Christophe Fromantin

    "Il y a quelque chose d’un peu irréaliste dans ce débat. On est en train d’essayer de remettre les soins palliatifs à la place où ils doivent être, c’est-à-dire avant la séquence de fin de vie, comme cela a été rappelé. Pour autant, toutes les questions que nous posons pour nous assurer que tout est bien déployé pour la mise en œuvre des soins palliatifs sont contournées. Un collègue vient de demander si les choses étaient suffisantes dans les établissements pour personnes âgées. On sait bien qu’elles sont insuffisantes, mais on lui a répondu qu’une convention était prévue. À un autre collègue, il a été répondu que le déploiement des soins palliatifs était prévu dans les textes, alors qu’on sait très bien que les moyens financiers manquent. C’est extrêmement gênant !

    Tout le monde reconnaît que les soins palliatifs sont importants, au cœur même du débat. On nous dit que leur développement est prévu dans les textes, qu’il y a des conventions,mais on sait très bien que, dans les faits, les services ne disposent pas des moyens, des personnels ni des dispositifs opérationnels qu’on serait en droit d’attendre. À chaque question sur les soins palliatifs, on nous apporte des réponses normatives, on nous dit que c’est dans les textes. On ne nous apporte aucune garantie, aucune assurance, aucun élément qui nous permette d’être sereins quant au fait que les soins palliatifs seront dispensés équitablement sur l’ensemble du territoire français.

    Les intentions, les textes, les normes, les conventions ne suffisent pas. On ne peut aborder sereinement ces questions si l’on n’a pas des garanties sur ce que l’État, via les ARS, propose réellement en matière de fin de vie. On sait très bien que les soins palliatifs, aujourd’hui, ne sont pas à la hauteur des attentes des Français."

    Michel Janva