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  • Djihad: pensons l’ennemi pour mieux le combattre Une tribune de Nicolas Dhuicq, ex-député LR et psychiatre

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    Les récentes déclarations du ministre de l’Intérieur français, convoquant la psychiatrie dans la lutte contre le terrorisme, montrent le désarroi intellectuel dans lequel se trouvent nos gouvernants face au terrorisme islamiste. En effet, nous devons avoir à l’esprit que les dits terroristes se vivent comme des combattants, au service d’une cause. Ils poursuivent un but politico-théologique clair : l’instauration d’un califat salafiste, c’est-à-dire wahhabite, sur les terres actuellement islamisées, ou qui le furent un temps, comme l’Espagne avant la Reconquista, ou la Narbonnaise en France.

    Perversion n’est pas synonyme de maladie

    En premier lieu, l’attitude du ministre se heurte à deux écueils principaux au plan de la branche de la médecine qu’est la psychiatrie.

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  • Retour à Barcelone : Ce qu'en pense Mathieu Bock-Côté

    Par  Mathieu Bock-Côté

    Cette tribune [24.08] est de celles que Mathieu Bock-Côté donne sur son blogue du Journal de Montréal. Il revient ici avec de justes réflexions et des inquiétudes, bien-sûr, fondées, sur la tragédie de Barcelone et du terrorisme en général, dont nous avons nous-mêmes traité par deux fois. [Voir liens en fin d'article].   LFAR  

     On a peu parlé, ou du moins, trop peu parlé des attentats de Barcelone.

    Quinze personnes sont mortes, plus d’une centaine sont blessées. Pourtant, une fois la nouvelle connue, nous sommes vite passés à autre chose.

    Peut-être est-ce parce que nous sommes désormais habitués à la violence islamiste ? Autour de dix morts, on ne veut y voir qu’un fait divers. À cinquante morts, on est prêt à s’y intéresser quelques jours. 

    Nous sommes blasés. Nous ne parvenons même plus à nous révolter. Certains s’en réjouissent : ce serait une manière de vaincre le terrorisme que de faire comme s’il n’existait pas.

    C’est la stratégie de l’autruche.

    Terrorisme

    Et pourtant, cet attentat marque une étape supplémentaire dans la guerre de l’islamisme contre l’Occident.

    Il nous rappelle d’abord une chose : tous les peuples sont visés. Même les Catalans le sont. Personne ne peut se croire à l’abri.

    Et les islamistes misent aussi sur le meurtre de masse. Ils sont dans une logique d’éradication. Hommes, femmes, enfants, tous peuvent crever, s’ils sont d’Occident.

    Quand une voiture fonce dans une masse humaine, elle ne fait pas de discrimination : elle écrase sans nuance.

    Mais il y avait quelque chose de plus dans cet attentat. Les terroristes avaient aussi prévu de s’en prendre à la Sagrada Familia, la cathédrale mythique de Barcelone.

    On aura beau tout faire pour relativiser les événements, il faut en convenir : dans la tête des islamistes, c’est une guerre de religion qui se mène. Il s’agit de conquérir l’Europe, de la soumettre, d’y imposer l’islam et d’éradiquer les traces du christianisme.

    Dans leur esprit, il s’agit de nous imposer leur Dieu, de nous y soumettre. Pour eux, le terrorisme n’est qu’un moyen. D’ailleurs, bien des islamistes le condamnent, mais espèrent néanmoins établir une domination globale. C’est une question de stratégie.

    Pourquoi détruire une cathédrale ? Pour humilier l’Europe, et pour faire comprendre aux Européens qu’ils ne sont plus chez eux. Pour faire comprendre qu’une civilisation doit disparaître et qu’une autre doit s’édifier sur les ruines d’un vieux monde épuisé.

    On nous dira que les islamistes ont peu de chances de réussir leur coup. Ce qui est certain, c’est qu’ils peuvent faire d’immenses dommages à notre civilisation et semer la terreur partout où ils passent.

    Je crains qu’un jour, ils ne parviennent à dynamiter la Sagrada Familia, Notre-Dame de Paris ou la cathédrale de Strasbourg. Un jour, ils détruiront un symbole sacré de notre civilisation.

    Occident

    Comment réagirons-nous ?

    La question, dès lors, semble simple, même si elle ne l’est pas.

    Au nom de quoi pouvons-nous nous battre ? Au nom des seuls droits de l’individu ? C’est terriblement insuffisant.

    Au nom de notre prospérité ? Cela manque d’âme.

    Au nom d’une religion ? Ce n’est plus possible. La foi est chose intime. Nous ne sommes plus au temps des croisades.

    Au nom d’une civilisation, de son histoire, de son héritage, des peuples qui l’habitent ? Oui. Mais encore faut-il la comprendre. Encore faut-il vraiment réapprendre à l’aimer.  

    Mathieu Bock-Côté

    XVM1ee2f1d6-5507-11e7-a55a-1181ae6a8cf3-100x155.jpgMathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).

    Lire aussi dans Lafautearousseau ...

    De Barcelone à Rotterdam ...

    Barcelone : « No tinc por »

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Le site internet de Radio Courtoisie vient d'être entièrement refondu

    Il est désormais compatible avec toutes les tablettes et tous les téléphones.

    Capture d’écran 2017-08-30 à 07.45.57

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Jupiter fait du terrorisme islamique "sa priorité N°1" - Journal du mercredi 30 août 2017

  • Du bistrot de Mélenchon à la nouvelle morale bourgeoise

    Jean-Luc Mélenchon sait pertinemment qu’une très large partie de l’électorat qu’il convoite mais qui rejette ses outrances antinationales, à savoir le monde ouvrier, celui des catégories populaires, votent massivement pour le FN – du moins chez ceux qui n’ont pas pris la fâcheuse habitude de déserter les bureaux de vote. Une réalité qui le dirigeant socialo-trotskyste accepte mal et qui l’a conduit  à commettre une erreur basique en politique, celle consistant à insulter les électeurs du camp adverse. Dans son discours prononcé à Marseille lundi, ce membre du Grand Orient n’a pas caché  son mépris pour la plèbe gauloise. Il a qualifié les électeurs frontistes et marinistes de « gros ballots qui font du bruit dans les bistrots »… ce bistrot qui est   le parlement du peuple selon la célèbre sentence de Balzac. Quant au  FN  il n’accueillerait selon lui qu’un « ramassis de poules mouillées » (sic). « Peppone d’opérette » selon Louis Aliot, M. Mélenchon fait du bruit et des phrases, prend des postures viriles pour tenter d’incarner l’opposition principale à la politique d’Emmanuel Macron. Pourtant, et ils ne s’en sont pas cachés, bien au contraire, une majorité écrasante des cadres de son parti ont ouvertement voté et appelé à voter Macron … tout comme les électeurs mélenchonistes  des quartiers pluriels qui soutiennent les politiciens leur promettant de garder une attitude ouverte et généreuse sur les questions migratoires.

    Il y a les maladresses de Jean-Luc Mélenchon, il y a aussi les approximations de Sylvain Rakotoarison, qui dirige un blogue de réflexions sur l’actualité plutôt confidentiel. Celui-ci a consacré un long article à l’ex Premier ministre et maire de Lyon Raymond Barre à l’occasion du dixième anniversaire de sa mort - M. Rakotoarison se dit lui même barriste – qui a été repris sur le site Agoravox nettement plus fréquenté par les internautes.

    Sylvain Rakotoarison s’arrête assez longuement sur un épisode de la vie politique de Raymond Barre, en l’espèce « sa maladresse lors de sa réaction sur TF1 au terrible attentat antisémite de la rue Copernic le 3 octobre 1980 (il était alors Premier ministre) :  Cet attentat odieux qui voulait frapper les Israélites qui se rendaient à la synagogue et qui a frappé des Français innocents qui traversaient la rue Copernic . Il avait dû s’expliquer devant les députés le 8 octobre 1980 en réaffirmant que malgré la tournure de la phrase qui pouvait susciter l’ambiguïté, celle de considérer que les Juifs étaient coupables et n’étaient pas des Français, ses compatriotes juifs faisaient bien partie de l’ensemble de la nation et qu’il n’y avait pas opposition. Mais il n’avait pas voulu dire simplement qu’il avait été maladroit et qu’il le regrettait. »

    « Ce reproche l’a rendu très amer pendant les décennies qui ont suivi cette malheureuse polémique. Juste avant de mourir, dans ses dernières déclarations publiques avant de tomber dans le coma, sur France Culture, interrogé par Raphaël Enthoven le jeudi 1er mars 2007 dans l’émission Le rendez-vous des politiques, il a franchi la ligne rouge en se lâchant, en évoquant le  lobby juif capable de monter des opérations indignes contre lui » – « Je considère que le lobby juif – pas seulement en ce qui me concerne – est capable de monter des opérations indignes, et je tiens à le dire publiquement » ait affirmé plus précisément M. Barre, NDLR).

    Et l’auteur de l’article d’en tirer la conclusion dont chacun pourra juger de la fine pertinence: « C’était hélas une triste illustration du fameux naufrage de la vieillesse dont parlait De Gaulle pour expliquer Pétain. » « Il a aussi choqué beaucoup de monde (dont moi), écrit-il encore, en parlant de son ancien collègue universitaire à Caen, Bruno Gollnisch (élu FN condamné pour propos négationnistes) qui était un conseiller municipal de Lyon qui se conduit correctement : Moi, je suis quelqu’un qui considère que les gens peuvent avoir leur opinion, c’est leur opinion. Et par ailleurs, quand je les ai vu fonctionner dans un climat particulier, je reconnais leurs qualités. (…) Certes, je blâmais les propos de M. Gollnisch, mais j’ai tellement entendu les propos de M. Gollnisch à Lyon que cela finissait par ne plus m’émouvoir. Quand on entend à longueur de journée tout ce qui se dit à droite et à gauche, à la fin, on n’y porte plus attention. Et j’ai dit en parlant de Gollnisch que je blâmais ce qu’il avait dit, mais que pour le reste, je l’avais connu et que c’était un homme bien. C’était un bon conseiller municipal et que ceux qui ne sont pas satisfaits de cela pensent ce qu’ils veulent. » 

    Dans les faits, Bruno Gollnisch et Raymond Barre avaient siégé ensemble à la Commission des Affaires Etrangères à l’Assemblée Nationale de 1986 à 1988, au Conseil Régional Rhône-Alpes, au Conseil Municipal de Lyon durant six années comme au Conseil d’Administration de l’Opéra. Il avait d’ailleurs tenu à prendre la défense de l’ex Premier ministre de nouveau attaqué violemment par le Crif  après son entretien sur France Culture : « Raymond Barre n’est certainement pas antisémite, sa vie personnelle en témoigne, pas davantage que je ne le suis. Certains groupes de pressions et associations s’ingénient à fabriquer des antisémites là où il n’y en a pas,  il est regrettable que M. Barre soit réduit à une déclaration malheureuse faite il y a 25 ans ».

    L’année suivante à l’occasion de l’hommage rendu à R. Barre avec l’inauguration d’un d’une place portant son nom à Lyon, l’élu frontiste avait salué la mémoire d’un homme qui a eu « le courage de dire cette estime à mon égard au moment où les chacals et les hyènes se déchaînaient dans une invraisemblable et absurde campagne de diabolisation (…). Honneur à celui qui a eu le courage, alors qu’il n’avait rien à y gagner, de ne pas hurler avec les loups, fût-ce contre un adversaire. L’Histoire lui donnera raison.»

    Précisons aussi que Sylvain Rakotoarison, écartons a priori  l’hypothèse du mensonge diffamatoire délibéré,  maîtrise imparfaitement son sujet car Bruno Gollnisch au final n’a jamais été condamné pour propos négationnistes. Rappelons les faits: lors d’une conférence de presse tenue le 11 octobre 2004, l’universitaire et député frontiste réitère à la demande d’un journaliste son attachement à la liberté d’expression et de recherche, et rappelle la responsabilité des communistes soviétiques dans le massacre de Katyn. Il s’en suivra une sidérante cabale politico-médiatique et judiciaire. Elle entraînera le 3 mars 2005,  au terme d’une campagne haineuse, sa suspension pour cinq ans  de l’université de Lyon III.  Blanchi par un non-lieu éclatant du juge d’instruction Chauvot, il aura le triste privilège d’être le seul justiciable de France poursuivi par deux voies différentes pour les mêmes faits sur ordre direct et revendiqué de Dominique Perben, alors Garde des Sceaux et … candidat à la Mairie de Lyon.  Il faudra attendre 2009, pour qu’il soit totalement blanchi par les onze magistrats de la Chambre criminelle de la Cour de Cassation des accusations portées contre lui. 

     C’est bien  en vertu de l’application de l’inique, la scélérate, la stalinienne loi Gayssot dénoncée alors  par  de nombreuses personnalités insoupçonnables comme Annie Kriegel, Pierre Vidal-Naquet, Madeleine Ribérioux, Simone Veil, par des juristes, des universitaires et des  figures politiques  que Bruno Gollnisch fut persécuté. Une loi souligne-t-il qui en 1990, lors de son adoption, eu contre elle le vote de  256 députés d’opposition  de droite, « parmi lesquels Jacques Chirac, Pierre Mazeau, Jean-Louis Debré, François Fillon, Dominique Perben, Jacques Toubon… lesquels une fois au pouvoir, au lieu de préparer son abrogation, en firent une application particulière à leur adversaire politique que je suis ! Incidemment, dans cette action, transparaît l’attitude constante de la  droite  parlementaire, dans ce domaine comme dans tous les autres : reniement de ses convictions, et trahison de ses électeurs. »

    Vrai résistant de la première heure, co-fondateur de l‘UDF,  journaliste, Alain Griotteray (1922-2008)  mettait en  garde  ses lecteurs dans Le Figaro sur  une évolution pernicieuse dont nous avons aujourd’hui la terrible confirmation : « L’autre loi Gayssot, immatérielle celle-là, présente l’intérêt supplémentaire d’être rétroactive : elle travaille à revisiter l’Histoire. Elle inspecte les écrits et les dires du temps jadis, se moque des anachronismes, et tranche du bien comme du mal. Au point d’instaurer une nouvelle morale bourgeoise, bien plus forte que la morale victorienne : les bons sentiments y règnent en maîtres, l’hypocrisie et la lâcheté aussi. »

    Nouvelle morale bourgeoise dont est pétrie  elle aussi la direction  de La France Insoumise et sa vision désincarnée, hors-sol, abstraite de notre nation et de notre peuple ;  là encore, au-delà des apparences et des coups de com, il ne suffit pas pour s’en affranchir de refuser de porter une cravate dans un hémicycle.

    https://gollnisch.com/2017/08/29/bistrot-de-melenchon-a-nouvelle-morale-bourgeoise/

  • ROBERT MÉNARD : EN PLEIN BRAS DE FER AVEC LE FN, ROBERT MÉNARD S’EXPLIQUE

    Le maire de Béziers, élu avec le soutien du FN, répond, en exclusivité, à nos questions sur ses rapports avec le parti de Marine Le Pen. Sans langue de bois.

    BV. Les réactions des responsables du Front national n’ont pas été tendres au lendemain de la publication de votre lettre ouverte

    RM. Je ne mettrai pas tout le monde dans le même panier. Il y a ceux qui ne peuvent pas faire autrement que défendre la ligne officielle même s’ils n’en pensent pas un traître mot. Ils sont les obligés du parti. Certains d’entre eux n’hésitent pas, d’ailleurs, à me dire qu’ils sont d’accord avec ce que je dis… mais seulement en privé. Et se contentent de la langue de bois habituelle dès qu’ils s’expriment dans les médias. C’est ce double langage qui participe à discréditer la classe politique.

    Il y a ceux qui se sont gardés de toute déclaration publique. Ou se sont contentés du « minimum syndical »… Nous pensons quasiment la même chose mais c’est évidemment plus facile, pour moi, de le dire, n’étant ni dans l’appareil ni même dans le parti.

    Enfin, il y a ceux que j’appellerai les « philippotistes ». Ceux-là mêmes qui sont directement responsables des dernières défaites de notre camp. Ils n’existent que par le bon vouloir de Marine Le Pen. Ils n’ont pas de base militante.

    Ils sont des apparatchiks qui sont battus chaque fois qu’ils se présentent devant les électeurs. Mais ils persistent et signent. Ils sont les ayatollahs du « ni droite, ni gauche » ou de la sortie de l’euro.

    C’est à un véritable règlement de comptes que vous vous livrez…

    Je suis soucieux, et seulement soucieux, de gagner, pas pour un parti mais pour la France. Je sais ce que nous devons à Marine Le Pen. Mais je ne veux pas cacher mes désaccords. Et je ne les ai d’ailleurs jamais cachés. Je crois, par exemple, qu’avoir mis en première position des 144 propositions de la présidentielle la question européenne était une erreur. Il me semble que les Français ont d’autres priorités : la sécurité, la vague migratoire, l’islamisme qui grignote du terrain et sa version terroriste, le chômage, l’échec scolaire, les familles qui prennent l’eau… Jamais, dans ma ville, un Biterrois n’est venu spontanément me parler de l’euro. En revanche, ils m’interpellent sur leur voisin qui fait du chambard et leur pourrit la vie. Ou sur ce boulot qu’ils n’arrivent pas à décrocher…

    Mais faire de la politique ne peut se réduire au quotidien des électeurs…

    Il me semble, contrairement à ce que vous laissez entendre, que la politique, c’est d’abord cela. J’ai pris la peine de relire ces 144 propositions. Il y a beaucoup de choses sur lesquelles je suis d’accord. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai fait campagne pour Marine Le Pen : j’étais à Villepinte, j’ai pris la parole lors de son meeting à Perpignan. Mais, honnêtement, je ne crois pas un instant qu’on puisse toujours promettre plus sans, dans le même temps, expliquer comment financer ces nouvelles dépenses. Et personne ne me convaincra que lutter contre la fraude, diminuer de façon drastique l’immigration et reprendre ce que nous donnons à l’Europe suffiraient à remplir les caisses de l’État. Vous me direz que tous les partis font la même chose en période électorale : promettre, promettre, promettre… Oui, c’est vrai.

    Mais c’est justement pourquoi ils échouent. Regardez Emmanuel Macron. Il n’a cessé – avec sa désormais célèbre formule « en même temps » – de faire entendre à chacun ce qui plaisait à leurs oreilles. On voit le résultat : une chute de popularité qui bloquera encore une fois la machine à réformer…

    Parce que vous voulez des réformes d’Emmanuel Macron ?

    Je me réserve le droit de dire que, sur tel ou tel point, il a raison. J’en ai assez de cette attitude qui consiste à ne jamais reconnaître que votre adversaire peut être dans le vrai. Sur certains points, je suis d’accord sur la loi Travail. Pour connaître les petites entreprises de ma ville, je sais à quel point la lourdeur du Code du travail finit par les décourager d’embaucher. Alors, on peut, comme Jean-Luc Mélenchon, la CGT ou Florian Philippot, tenir un discours démagogique, faire du « dégagisme ». Les Français savent bien que ce n’est pas aussi simple que veulent nous le faire croire ces politiciens à la petite semaine ou ces syndicalistes ultra-politisés. Mais il est tellement plus confortable de se contenter de slogans.

    Le réel, lui, est un peu plus compliqué… Mais que connaît un Florian Philippot de la réalité ? Les entrées de gare où il va distribuer des tracts et les salles de classe où l’on ouvre les urnes et où il constate qu’il a perdu.

    Vous êtes sévère ! On ne joue pas contre son camp !

    Mais je joue pour mon camp. Encore une fois, je veux que nous gagnions. Je ne veux pas que nous soyons le Parti communiste de l’après-guerre, c’est-à-dire un parti protestataire, toujours dans l’opposition. Je me préoccupe des plus humbles, des laissés-pour-compte, des oubliés. Et pour eux, il faut que nous soyons au pouvoir. Avec le Front national, tel qu’il est, nous sommes condamnés à perdre. C’est dur à dire, mais c’est comme ça. Et chacun le sait. Il faut tout changer. En commençant par le programme. J’ai parfois le sentiment de côtoyer une tribu de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Avec une pensée magique. À toute question, à toute interrogation, la tribu répond imperturbable : la faute à Bruxelles ! Comme si l’échec du collège unique avait quelque chose à voir avec l’Union européenne ! Mais c’est tellement commode…

    Il faut redescendre sur terre. Le peuple, ce n’est pas seulement les militants avec qui vous faites des selfies à la sortie des meetings. Faisons preuve de réalisme, de bon sens. Rangeons au placard le vocabulaire de guerre civile, les vieilles nostalgies, le complotisme de salon.

    De quoi je me mêle, m’enverra à la figure Marine Le Pen, comme elle l’a d’ailleurs déjà fait, me rappelant que je ne suis pas membre de son parti. C’est que je me soucie de mon pays et que tout ce qui peut permettre de lui faire regagner sa place me concerne. Je pourrais, c’est vrai, me retirer dans ma province, choisir Béziers et oublier la France. C’est une vraie tentation, tant le mandat de maire me passionne, me comble, tant j’aime cette ville qui m’a choisi. Mais ce serait faire fausse route : bon nombre des problèmes que l’élu local que je suis rencontre ne peuvent trouver une solution qu’au niveau national. Les politiques en matière d’école, d’immigration ou de sécurité, pour ne citer que ces exemples, se décident à Paris. Même si je n’hésite pas à frôler parfois les lignes jaunes pour remédier aux carences, pour ne pas dire aux lâchetés de l’État dans ces domaines…

    Tout le monde n’a pas son Puy du Fou, comme mon ami Philippe de Villiers. Il a construit, pour lui et la joie profonde de ses visiteurs, la France qu’on aime. Et qu’on rêverait de voir s’étendre hors de sa baronnie de Vendée. Alors retroussons-nous les manches.

    Mais vous étiez bien content d’avoir le soutien du Front national lors des municipales de 2014 à Béziers ou à l’occasion des dernières législatives remportées par votre épouse dans la 6ecirconscription de l’Hérault…

    Bien sûr. Mais je pourrais retourner l’argumentaire. Le Front national pense-t-il vraiment qu’il aurait emporté la mairie de Béziers ou le siège de député de ce coin du département s’il avait présenté des candidats portant sa seule casaque ? Poser la question, c’est y répondre.

    Vous êtes beaucoup dans la critique. Mais que faire ?

    D’abord, commençons par balayer devant sa porte. Il est vain de vouloir regrouper, comme je l’ai cru, toutes les chapelles qui occupent l’espace entre Les Républicains et les Frontistes. Les querelles indéfiniment ressassées, les intérêts de boutique, les ego démesurés : tout nous voue à l’échec. Le rassemblement à Béziers a été décevant. J’en porte ma part de responsabilité.

    Alors que faire, comme vous dites. L’avenir n’est plus à un Front national rénové. Il a fait son temps. Même les partis meurent. Emmanuel Macron vient d’en apporter la preuve. Il est illusoire, je l’ai dit, d’espérer quoi que ce soit de ces mouvements qui gravitent entre « droite convenable » et « extrême droite ». Ils sont aussi sclérosés que ces vieux politiques qu’ils passent leur temps à brocarder.

    Le monde a changé et nous n’en avons pas pris la mesure. La déculottée de la présidentielle et des législatives devrait nous ouvrir les yeux. Le désespoir de ceux qui nous ont fait confiance – et continuent à le faire dans nos villes, dans nos territoires – est palpable. On peut toujours regarder ailleurs. Nous en paierons les pots cassés. Mais surtout, avec nous, ce peuple, ce petit peuple que nous nous évertuons à défendre. Il vit difficilement. Il est loin, très loin de cette France que nous décrit – et qu’incarne si bien – notre nouveau chef de l’État. Et je ne veux pas l’abandonner.

    Alors oui, il nous faut construire quelque chose de nouveau, de neuf. Avec qui ? Sur les ruines de qui ? Je n’ai pas les réponses. Et je ne les trouverai pas tout seul. Il faut du collectif, des hommes et des femmes qui soient étrangers au monde de la politique – même si je ne pratique pas le nouveau culte de la « société civile ». Il faut jeter aux orties nos vieilles défroques de militants radotant sur nos campagnes électorales vécues comme autant de combats homériques. Retrouvons la modestie de la vie, l’humilité du quotidien. Ce qui n’empêche pas le courage, la liberté, le panache. Asseyons-nous à la même table et parlons. Sans réflexes dignes de la Guépéou, toujours prêts que nous sommes à excommunier. En tentant d’imaginer un regroupement qui ne singe pas le centralisme démocratique que même les partis de droite ont adopté…

    Faisons preuve d’imagination, disait-on en mai 68. Au profit, non d’un individualisme hédoniste, mais au seul service du bien commun, d’une solidarité exigeante – l’autre nom de la charité. Cela passe, me semble-t-il, par la réaffirmation d’une Europe forte, seule protectrice de nos identités – qui ne sont pas menacées par l’Allemagne mais par l’entertainment américain –, d’un État qui se restreigne à ses missions régaliennes et laisse libre champ à l’initiative, aux talents privés, la réaffirmation de valeurs qui ne sont pas traditionnelles – « rabougries », comme diraient ces frontistes qui préfèrent un Mélenchon à un Wauquiez – mais ancrées dans une histoire, une géographie qui sont les nôtres et la garantie d’un monde riche de ses dissemblances.

    Et Marine Le Pen, dans cette perspective ?

    Je le redis, elle a contribué à sortir son parti de l’ornière poujadiste dans laquelle son père le maintenait. Elle a su le débarrasser, en partie du moins, des nostalgiques d’un temps et d’une rhétorique qui me répugnent. Elle a incarné les espoirs d’un petit peuple oublié de nos élites une fois les élections passées. Elle est forte de convictions, d’une abnégation que je salue et que je respecte. Mais est-elle toujours la mieux placée pour nous faire gagner ? Poser la question ne doit pas être considéré comme blasphématoire. Je ne serais pas étonné qu’elle se la pose elle-même. Elle a assez de courage et d’honnêteté pour ne pas l’exclure.

    Alors, que répondre à votre question ? Que dans ce domaine, aussi, rien n’est écrit. Si ce n’est une certitude : si Marine Le Penveut incarner notre courant de pensée et, surtout, l’emporter un jour, il lui faut se débarrasser de ceux qui, autour d’elle, l’ont fait perdre. Et en faire, à peine les voilà battus, des attachés parlementaires n’est pas le meilleur signe qu’elle puisse donner de sa lucidité.

    http://www.bvoltaire.fr/plein-bras-de-fer-fn-robert-menard-sexplique/

  • Ne pas confondre l’hospitalité et l’immigrationnisme

    6a00d83451619c69e201bb09bdff5c970d-250wi.pngDans Minute, l'abbé de Tanoüarn répond à au pape concernant sa dernière lettre sur les migrants :

    "[...] Une occasion avant la rentrée de revenir sur votre politique en faveur des migrants, une politique que vous n’hésitez pas à tirer des propres paroles de l’Ecriture sainte, en citant dès les premières lignes l’un des cinq premiers livres de la Bible, le Lévitique : « L’immigré qui réside avec vous sera parmi vous comme un compatriote, et tu l’aimeras comme toi-même, car vous-mêmes avez été immigrés au pays d’Égypte. Je suis le Seigneur votre Dieu » (Lv 19, 34). Je crois que l’on peut employer, plutôt que le mot « immigré » qui sent très fort notre ultra- modernité, le mot « étranger ». Toute la Bible insiste sur l’accueil de l’étranger et la civilisation hébraïque est en symbiose sur ce point avec toutes les plus vieilles civilisations de l’humanité, dans lesquelles l’hospitalité est un devoir sacré.

    Il ne vous aura pas échappé néanmoins qu’il existe une petite nuance entre « hospitalité » et « immigration ». L’hôte ne s’installe pas ; l’immigré, si. L’accueil de l’étranger, tel qu’il est recommandé dans la Bible et dans ce passage du Lévitique en particulier, relève du devoir d’hospitalité, qui est sacré. Il ne s’agit pas, pour les juifs, de faire de la place aux étrangers dans la Terre promise, sinon sous certaines modalités bien précises et vraiment drastiques qui sont définies dans la Torah et sur lesquelles nous allons revenir.

    Disons tout de suite que ce qu’on lit dans l’Ancien Testament est exactement l’inverse de l’accueil de l’immigré ; c’est plutôt le nettoyage ethnique. Notre gloire nationale, l’abbé Pierre, malgré ou à cause de sa piété réelle, s’en était d’ailleurs scandalisé, avouant n’avoir découvert ces passages de l’Ecriture que tardivement dans sa vie de prêtre. Des exemples ? Au chapitre 31 du livre des Nombres, Yahvé donne l’ordre à Moïse d’exterminer les Madianites. Madian est une terre au sud de la mer Morte dont les femmes sont coupables d’avoir tenté de séduire les Hébreux pour les détourner du culte de Yahvé. La vengeance de Yahvé a été terrible : « Les Hébreux tuèrent tous les mâles. » Et Moïse insiste : « Tuez toutes les femmes qui ont connu un homme en partageant sa couche. Ne lais- sez la vie qu’aux petites filles qui n’ont pas partagé la couche d’un homme et qu’elles soient à vous » (sic). Comme compréhension de l’étranger, avouons qu’on fait mieux.

    Dans le Deutéronome, cinquième des Livres de la Torah, ce sont les Cananéens qui doivent être exterminés. Moïse l’ordonne. C’est Josué qui passera à l’acte, pour conquérir la Terre promise, en exterminant ses anciens habitants, hommes et femmes : « Josué battit tout le pays [...] il ne laissa aucun survivant. Il frappa d’anathème tout ce qui respirait, comme l’avait ordonné le Seigneur, le Dieu d’Israël » (Juges 10, 40). On pourrait continuer cette funèbre énumération. Une chose est sûre : les Hébreux arrivant dans la Terre promise ne sont pas invités par Yahvé au « vivre ensemble », mais à l’extermination.

    Quant à l’accueil de l’étranger, dont il est question dans le Lévitique, si l’on va au-delà de la simple hospitalité à l’occasion d’une visite, je crois qu’il faut interpréter les passages « accueillants » à travers cette formule au chapitre 12 du Livre de l’Exode : « Si un étranger en résidence chez toi veut faire la Pâque pour Yahvé, tous les mâles de sa maison devront être circoncis, il sera alors admis à le faire, il sera comme un citoyen du pays. Mais aucun incirconcis ne sera admis à le faire ; la loi sera la même pour le citoyen et pour l’étranger en résidence chez vous... » (12, 48). Nous tenons là le sens réel du passage cité par vous, sainteté : les étrangers en Israël seront traités comme les « souchiens » du moment qu’ils se convertissent, s’étant fait circoncire. Loin de respirer la largeur d’esprit et l’accueil de ceux qui n’ont pas la même culture, ces vieux textes exhortent tous à une assimilation, qui, si elle est impossible, doit céder la place à l’extermination.

    [...] C’est le Christ qui ne fait acception de personne, pas le Vieux Testament... Ce qui ne signifie pas qu’un chrétien doit accueillir les immigrés pour qu’ils habitent sa terre en en modifiant l’équilibre culturel, mais qu’il doit secourir celui qui est dans la difficulté en s’investissant personnellement. De même que l’on ne doit pas confondre l’hospitalité et l’immigrationnisme, de même il ne faut pas confondre l’universalisme chrétien respectueux de chaque identité et le mondialisme qui les détruit."

    Michel Janva

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  • Comment les néo-conservateurs essaient de stopper Donald Trump

    BREIZATAO – ETREBROADEL (12/08/2017) Une puissance coalition intérieure semble déterminée à empêcher Donald Trump de mettre en application sa profonde transformation de l’Amérique sous le slogan nationaliste « L’Amérique d’abord ». Tant et si bien qu’elle a entrepris de saboter sa politique domestique et étrangère, comme le montrent les réactions des élites US sur les dossiers nord-coréen et venezuélien.

    Alliance entre islamistes et néo-conservateurs

    Depuis le 11 septembre 2001, une sorte de synthèse politique avait été réalisée aux USA, mêlant démocrates et républicains, qui se proposait de faire des USA la base d’un système global. Durant l’ère Bush 2 (1999-2007), des universitaires, journalistes, militaires, politiciens et financiers – souvent qualifiés de « néo-conservateurs » – ont façonné une première phase géopolitique dont les guerres d’Afghanistan et d’Irak furent les événements marquants.

    Contrairement à une idée reçue, les éléments anti-musulmans de l’administration Bush ont toujours été minoritaires, largement dominés par des figures partisanes d’une alliance stratégique avec les islamistes contre les nationalistes arabes, héritiers du baasisme. Tout au contraire, le discours pro-musulman a très tôt été développé par la présidence Bush. Rappelons que ce dernier visitait le Centre Islamique de Washington le 17 septembre 2001 où il déclara que « l’islam est paix » et assura que « les femmes couvrant leurs têtes dans ce pays doivent pouvoir se sentir à l’aise lorsqu’elles quittent leur maison » (source).

    En 2008, c’est le Secrétaire de la Sécurité Intérieure (Homeland Security) de George W. Bush, Michael Chertoff, qui donna l’ordre au gouvernement fédéral de ne pas utiliser les termes « islamiste » ou « islamique » pour décrire al-Qaeda. Sous l’autorité de Chertoff, le musulman George Selim était chargé de s’appuyer sur les organisations islamiques pour développer un discours pro-musulman au sein du gouvernement américain en tant que conseiller du Bureau pour les Droits et Libertés Civiques.

    Après l’élection de Barack Hussein Obama, de père musulman et musulman lui-même, George Selim a continué à officier au sein du gouvernement pour « contrer l’extrémisme » musulman. Un seul problème dans cette fonction : il était en liaison permanente avec le Conseil pour les Relations Américano-Islamiques (CAIR), la vitrine de l’organisation fondamentaliste des Frères Musulmans liée au groupe djihadiste palestinien Hamas (source). Il ne s’agissait pas, en réalité, de « contrer l’extrémisme », mais de structurer l’alliance politique entre les islamistes et le gouvernement américain dominé par les néo-conservateurs.

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  • Robert STEUCKERS, Pages celtiques

    3974244370.jpgCe nouveau recueil de Robert Steuckers explore de multiples champs de réflexion autour de la question celtique.

    Des origines de la déesse celtique Brigid devenue sainte irlandaise, en passant par la mythologie des Iles britanniques et la saga du christianisme irlando-écossais, l’étude du projet politique pan-celtique de la République d’Irlande, ou encore une causerie sur la notion de « patrie charnelle », sans oublier un vibrant hommage au nationaliste breton Olier Mordrel, cet ouvrage rassemble les attributs permettant de parfaire nos connaissances sur ce foisonnant héritage celte.

    Robert STEUCKERS,

    Pages celtiques

    A paraître, septembre 2017

    A commander :

    ladiffusiondulore@gmail.com

    http://euro-synergies.hautetfort.com/